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Église Saint-Patern de Vannes

L’église Saint-Patern de Vannes, situé dans le quartier du même nom, est un édifice religieux catholique dédié à saint Patern, premier évêque de Vannes au Ve siècle.

Église
Saint-Patern de Vannes
Image illustrative de l’article Église Saint-Patern de Vannes
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église
Rattachement Diocèse de Vannes
DĂ©but de la construction 1727
Fin des travaux 1826
Style dominant Baroque
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2005)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement Morbihan
Ville Vannes
CoordonnĂ©es 47° 39′ 34″ nord, 2° 45′ 15″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Vannes
(Voir situation sur carte : Vannes)
Église Saint-Patern de Vannes
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Patern de Vannes
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
Église Saint-Patern de Vannes
GĂ©olocalisation sur la carte : golfe du Morbihan
(Voir situation sur carte : golfe du Morbihan)
Église Saint-Patern de Vannes

Histoire

Tout comme pour la cathédrale de Vannes, l'église Saint-Patern fut détruite au Xe siècle lors des invasions normandes en Bretagne.

L'édifice est reconstruit au siècle suivant et est pendant tout le Moyen Âge une importante étape de pèlerinage. Saint Patern, premier évêque attesté de l'évêché de Vannes est un des sept saints fondateurs de Bretagne. Ses reliques, conservées à Vannes, attirent la foule des pèlerins du Tro Breizh. Le pèlerinage crée des pugilats homériques dans la ville au XIVe siècle. Le clergé de Saint Patern et les chanoines de la cathédrale se disputent le droit de présenter les reliques, de recevoir les vénérations, et donc les offrandes[1].

Les fidèles de la paroisse de Saint Patern[2] défendent leurs droits contre les chanoines aidés par des sergents du duc. Les paroissiens font le guet et s'enferment dans l'église à l'arrivée des partisans des chanoines. Le clergé recommande cependant aux fidèles de jeter les offrandes par les fenêtres de l'église. L'affaire est réglée par l'intervention du clergé de Rome. Au XVe siècle, le pèlerinage fut en partie délaissé après le passage et la prédication de Saint Vincent Ferrier, qui fit de l'ombre au saint fondateur.

L'église romane fut victime des tempêtes en 1721-1726. L'édifice actuel a été reconstruit dès 1727 sur les plans de l'architecte vannetais Olivier Delourme. Le grand escalier, la tour de granit et sa lanterne sont commencés en |1769 mais la flèche ne peut être achevée qu'en 1826.

En 2005, la totalité de l'église est inscrite au titre des monuments historiques[3].

De janvier 2007 à mars 2008, l'église connaît une restauration complète dans le style baroque d'origine : toiture, charpente et voûte en lambris, enduits, étanchéité, installations électriques, consolidation du clocher, réfection complète du dallage avec intégration d'un plancher chauffant, ré-aménagement du chœur avec la pose d'un ensemble de stalles de chœur en chêne massif sculpté datant de 1695, ayant été initialement installées aux Carmes de Ploërmel, puis ayant transité par la chapelle des Ursulines de Saint-Pol-de-Léon[4].

Chronologie de la construction

  • : Effondrement du clocher sur l'Ă©glise du XIe siècle. Le clocher surmontait alors le carrĂ© du transept, dressĂ© sur quatre piliers. L'Ă©glise Ă©tait en forme de croix latine.
  • Juillet 1723 : Dès juillet, un projet de reconstruction de l'Ă©difice, par Olivier Delourme, est approuvĂ© par le conseil de fabrique.
  • : DĂ©but des travaux pour la reconstruction de l'Ă©glise en plusieurs phases.
  • 1727 - 1728 : ChĹ“ur, transept et les trois premières travĂ©es de la nef, ainsi que la sacristie-Est.
  • 1736 - 1737 : AmĂ©nagement des intĂ©rieurs et crĂ©ation des vitraux du chĹ“ur.
  • 1769 : DĂ©cision du conseil de fabrique d'agrandir l'Ă©glise et de bâtir une tour devant la nef.
  • 1775 : Achèvement des deux travĂ©es complĂ©mentaires de la nef (d'après la mĂŞme source) et dĂ©but de la construction de la tour.
  • 1826 : Achèvement de la tour avec rĂ©alisation des escaliers et du perron.
  • 1839 - 1844 : Restauration sur le clocher et les chapelles intĂ©rieures pour les mettre hors d'eau.
  • 1847 - 1850 : Restauration des retables des transepts.
  • 1859 - 1861 : RĂ©amĂ©nagement du chĹ“ur.
  • 1878 - 1882 : Restaurations lourdes en couverture de la nef.
  • 1882 : Vitraux neufs sur le chĹ“ur et les transepts.
  • 1903 : Restauration de la couverture (reprises partielles) et de la charpente du chĹ“ur et des transepts : des tirants mĂ©talliques sont mis en place sur les fermes.
  • 1906 : Restauration de la voĂ»te en plâtre sur lattis de la croisĂ©e du transept Ă  la suite de chutes de plâtre.
  • 1918 : Vitraux neufs dans la nef.
  • 1922 - 1925 : Élargissement du chĹ“ur et de la sacristie, Ă  l'emplacement des deux porches du XIXe siècle suivant les plans de l'architecte Caubert de ClĂ©ry.
  • 1946 : Inscription du clocher et son porche Ă  l'inventaire supplĂ©mentaire des Monuments historiques.
  • 1953 : Horloge Ă©lectrique neuve.
  • 1972 - 1973 : Restauration du clocher.
  • 1981 - 1982 : Restauration des retables des transepts.
  • 1992 : Restauration de la chaire.
  • 2006 - 2008 : Restauration complète de l'Ă©difice dans le style baroque d'origine.

Galerie

  • Un des vitraux de l'Ă©glise
    Un des vitraux de l'Ă©glise
  • Stalles.
    Stalles.
  • Chapelle du SacrĂ©-CĹ“ur.
    Chapelle du Sacré-Cœur.
  • Croix d'autel.
    Croix d'autel.
  • Inscription latine dans le porche.
    Inscription latine dans le porche.

Notes et références

  1. Bertrand Frélaut, Histoire de Vannes, Éditions Jean-Paul Gisserot, , p. 34.
  2. « Site de la Paroisse Saint Patern », sur Saint Patern (consulté le )
  3. « Eglise Saint-Patern », notice no PA00091782, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. « Les stalles vont être restaurées », Le Télégrame,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

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