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Église Saint-Martin de Montagne

L'église Saint-Martin est une église catholique située à Montagne, en France[1].

Église Saint-Martin de Montagne
Église Saint-Martin de Montagne
Présentation
Destination initiale
Église paroissiale
Destination actuelle
Église paroissiale
Diocèse
Paroisse
Paroisse Saint-Emilion-Lussac (d)
DĂ©dicataire
Saint Martin
Style
Roman
Construction
XIIe et XIXe siècle
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Coordonnées
44° 55′ 51″ N, 0° 07′ 47″ O
Localisation sur la carte de France
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Localisation

L'église est située dans le département français de la Gironde, sur la commune de Montagne.

Historique et description

L’église Saint-Martin est construite au XIIe siècle. L’histoire de l'édifice n'est pas très bien connue et les archives sont très fragmentaires.

  • Elle est citĂ©e dans la liste de 1398 des paroisses du diocèse.
  • En 1569,l’union de l’église Saint-Martin de Montagne au doyennĂ© de Saint-Émilion est proclamĂ©e par l’archevĂŞchĂ©.
  • Un dĂ©cret du Cardinal de Sourdis de 1621 Ă©rige la paroisse de Saint-Martin de Montagne en Vicairie perpĂ©tuelle.
  • Deux procès-verbaux commandĂ©s par le Cardinal de Sourdis attestent du peu de dĂ©gradations faites par les huguenots en ces lieux.
Plan du chevet (Brutails 1912)

Le plan de l'église est une croix latine, typique du XIIe siècle. La nef unique, seulement couverte de voûte au XIXe siècle, se poursuit à l’est par un large transept très saillant, lui-même voûté dès l’époque romane. Le bras Nord du transept a été ajouté dans un deuxième temps : il couvre des contreforts qui épaulaient primitivement le clocher central; les bases des colonnes, plus aplaties et à griffes, accusent une époque moins reculée que les bases du carré. Les deux absidioles et l'abside greffées sur le transept forment le chevet.

Bras nord du transept
Croisée du transept
Abside

Cette partie de l’église possède la particularité de posséder quatre types de voûtes :

  • Les absides sont toutes trois voĂ»tĂ©es en cul-de-four.
  • Le bras Nord du transept, couvert d'une coupole Ă  pendentifs, est d'une construction exceptionnellement soignĂ©e.
  • On trouve une voĂ»te en berceau brisĂ© sur le bras sud du transept.
  • Une coupole nervĂ©e sur le carrĂ© du transept. Les piliers plantĂ©s aux angles du carrĂ© sont armĂ©s de colonnes engagĂ©es sur lesquelles retombent les arcs d'encadrement; entre ces colonnes et sur chaque angle du carrĂ©, il existe deux autres colonnes qui sont plutĂ´t des pilastres arrondis. Comme les autres colonnes, ces deux pseudo-colonnes ont un chapiteau et de l'un Ă  l'autre chapiteau est posĂ© un sommier qui porte l'ogive carrĂ©e, large de 59 cm, Ă©paisse de 33 cm ornĂ©e Ă  l'intrados d'une file de quatre-feuilles. Cette coupole, unique dans le Libournais, annonce vĂ©ritablement les voĂ»tes gothiques sur croisĂ©es d’ogives.

À la croisée du transept s’élève un grand clocher-tour carré, crénelé lors de la Guerre de Cent Ans.

L'abside et sa corniche

L'abside en dehors et l'absidiole Sud décrivent, en plan, des polygones, sur les angles extérieurs desquels sont montées des colonnes engagées. L'absidiole Nord, également munie de colonnes engagées, est semi-circulaire; mais le panneau central est aplati, afin de faciliter le percement d'une fenêtre.

L'ordonnance de l'abside et de l'absidiole Sud est digne d'attention par un cordon horizontal à hauteur de l'appui des fenêtres et couronnées par une corniche que portent des modillons figurés et les chapiteaux des colonnes engagées. La corniche de l'abside principale est d'un type particulier : elle est formée d'un encorbellement continu sur lequel ressortent les modillons plus saillants et assez rapprochés.

En 1866, l’église est très délabrée. Les travaux vont se dérouler sous l’autorité de M. Labbé, architecte du Gouvernement et des édifices diocésains. La nef a été en grande partie refaite. La charpente, la couverture et le carrelage sont refait à neuf. L’abside et le transept se voient restaurer à l’extérieur, tout comme les absidioles. Les voûtes du transept sont également réparées à cette occasion. Des travaux reprennent en 1880 sous la direction de M. Hosteing. Cette campagne de restaurations est demandé par le conseil de fabrique et comprennent la rénovation du transept Sud et l'arcature en dedans du chevet.

L’église actuelle possède deux accès, un au sud à l’extrémité du bras du transept, et l’autre à l’ouest qui constitue l’entrée d’origine. Cette porte, très simple, est accompagnée de deux portes feintes. L’entrée sud, dans sa forme actuelle, n’existe que depuis la restauration de 1866, le tympan porte la date 1870. Au XIVe siècle on avait brisé en haut le pignon de cette façade Sud, pour établir une logette avec archères et mâchicoulis, destinée à défendre l'accès de la porte. Lors de la restauration cette partie a été remanié, mais certains des modillons romans ont été conservés et ils se trouvent sur la façade actuelle.

  • Façade ouest
    Façade ouest
  • Vue sud
    Vue sud
  • Porte sud
    Porte sud
  • Bras sud du transept
    Bras sud du transept

Les modillons

Aucun chapiteau de la corniche n'est historié. Ils ont tous un décor végétal simple. Les modillons qui soutiennent la corniche de l'abside et les absidioles datent du XIIe siècle et parmi les modillons bien conservés, six sont figurés. On trouve les représentations habituelles de l'iconographie des modillons romans : Un loup qui tient un cylindre ou tige entre ses dents; un couple d'hommes (des moines ?) qui s'enlacent; des lions sexualisés; un ours qui tient sa proie dans la gueule; deux hommes, dont chacun tire ses commissures ou sa moustache avec une main. Les modillons romans qui ont été remployés, au XIXe siècle, sur le transept sud sont des représentations géométriques ou végétales.

  • Loup et tige
    Loup et tige
  • Hommes enlacĂ©s
    Hommes enlacés
  • Lion
    Lion
  • Ours avec proie
    Ours avec proie
  • Lion
    Lion
  • Deux hommes
    Deux hommes

L'intérieur

  • La nef a Ă©tĂ© reconstruite au XIXe siècle et toutes les chapiteaux sculptĂ©s datent de cette Ă©poque.
  • Les trois absides et le bras nord du transept abritent des autels dĂ©diĂ©s Ă  : saint Joseph, saint Martin, Notre-Dame et le SacrĂ©-cĹ“ur.
  • Derrière l'autel principal se trouve l'entrĂ©e de la salle funĂ©raire, indiquĂ© par une plaque gravĂ©e avec les blasons des familles inhumĂ©s. C’est dans cette salle que repose le dernier descendant de la famille de Calvimont, propriĂ©taire de nombreux biens sur le canton, et notamment du château des Tours de Montagne.
  • La nef vers l'ouest
    La nef vers l'ouest
  • L'absidiole nord
    L'absidiole nord
  • L'abside
    L'abside
  • L'absidiole sud
    L'absidiole sud
  • Autel transept nord
    Autel transept nord
  • EntrĂ©e de la salle funĂ©raire
    Entrée de la salle funéraire

Les vitraux et mobilier

Les vitraux peints dans l'abside et l'absidiole sud sont l’œuvre de Gustave Pierre Dagrant, maître-verrier bordelais. Ils datent de 1893 et 1896. Les autres vitraux de l'église ne sont pas signés.

Le mobilier qui se trouve dans l'Ă©glise est assez classique : une chaire Ă  prĂŞcher; un confessionnal; des fonts baptismaux et deux tableaux, une crucifixion et la Sainte-Famille.

  • Les vitraux et mobilier
  • Absidiole nord
    Absidiole nord
  • Abside
    Abside
  • Absidiole sud
    Absidiole sud
  • La crucifixion
    La crucifixion
  • Chaire Ă  prĂŞcher
    Chaire Ă  prĂŞcher
  • Confessionnal
    Confessionnal
  • Fonts baptismaux
    Fonts baptismaux

Autour de l'Ă©glise

  • Sur l'absidiole sud, se trouve un cadran canonial. Ce type de cadran solaire primitif Ă©tait utilisĂ© par le clergĂ© pour dĂ©terminer le moment dans la journĂ©e pour pratiquer certains actes liturgiques.
  • Sur l'absidiole nord, gravĂ© sur un contrefort, un dessin gĂ©omĂ©trique de cercles qui forment une 'croix de malte'.
  • Autour du chevet un certain nombre de sarcophages sont exposĂ©s.
  • Cadran canonial
    Cadran canonial
  • L'emplacement du cadran
    L'emplacement du cadran
  • Dessin gĂ©omĂ©trique
    Dessin géométrique
  • L'emplacement du dessin
    L'emplacement du dessin
  • Sarcophages

L'édifice est classé au titre des monuments historiques le [1].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes


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