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Église Saint-Marcel de la Maison-Blanche

L’église Saint-Marcel de la Maison-Blanche, dite « chapelle BrĂ©a Â», est un ancien lieu de culte catholique parisien. SituĂ©e au no 76 de l'avenue d'Italie (nom donnĂ© Ă  la route de Fontainebleau après l'annexion du quartier Ă  Paris), l'Ă©glise est proche de l'angle de la rue de Tolbiac, voie percĂ©e en 1875.

Église Saint-Marcel de la Maison-Blanche
Image illustrative de l’article Église Saint-Marcel de la Maison-Blanche
L'Ă©glise en 1871.
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
DĂ©but de la construction 1847
Style dominant NĂ©o-gothique
Date de démolition 1897
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
Commune Gentilly puis Paris
Quartier Maison-Blanche

Histoire

Quartier

Avant 1860, le quartier de la Maison-Blanche appartenait à la commune de Gentilly. L'église paroissiale Saint-Saturnin étant éloignée, une chapelle est créée au bord de la route de Fontainebleau et érigée en église paroissiale sous le vocable de saint Marcel par Monseigneur Affre en 1847. Le premier curé de cette nouvelle église est Jean-Joseph Christophe[1].

Journées de Juin 1848

Pendant les JournĂ©es de Juin 1848, le gĂ©nĂ©ral BrĂ©a est tuĂ© par des insurgĂ©s dans un corps de garde attenant Ă  l'Ă©glise. Par la suite, la famille de la victime achète le bâtiment afin de permettre l'agrandissement du lieu de culte, qui sera dĂ©sormais surnommĂ© « chapelle BrĂ©a Â» et ainsi dotĂ© d'un caractère expiatoire[1].

RĂ©alisĂ© vers 1861, cet agrandissement donne Ă  l'Ă©difice son aspect final : « La façade se compose d'un mur pignon percĂ©, au rez-de-chaussĂ©e, d'une porte ogivale, et au-dessus de deux fenĂŞtres Ă©galement en ogive. Dans l'axe de la porte s'Ă©lève une tour quadrangulaire percĂ©e sur chacune de ses faces de deux baies ogivales munies d'abat-son et terminĂ©e par une flèche. Aux quatre angles se dressent de petits pyramidions. IntĂ©rieurement, l'Ă©glise ne renferme qu'une seule nef. Elle a Ă©tĂ© construite en pans de bois et de plâtre et n'offre aucun intĂ©rĂŞt architectural Â»[2].

Menace de destruction par la Commune

Le , sur proposition de Léo Melliet, la Commune de Paris décrète la démolition de l'« église Bréa », qu'elle considère comme une « insulte permanente aux vaincus de juin » 1848. Cependant, la reprise en main de la capitale par les autorités légales empêche l'exécution de cette décision[3] - [4].

Désaffectation et démolition

L'église étant progressivement devenue insuffisante, un nouveau bâtiment est construit sur un autre terrain à partir de 1894 : il s'agit de l'église Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles, ouverte au culte dès 1896[1].

Dès lors dĂ©saffectĂ©e, la « chapelle BrĂ©a Â» est vouĂ©e Ă  la destruction[2]. AdjugĂ©e en , sa dĂ©molition est effectuĂ©e peu de temps après, en 1901[5] - [6].

Références

  1. Eugène Duplessy, Paris religieux. Guide artistique, historique et pratique dans les églises, chapelles, pèlerinages et œuvres de Paris, Paris, Roger et Chernoviz, , p. 288
  2. « La chapelle Bréa : Démolition d'une église — Les journées de Juin — Pour 800 francs. », Le Matin,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
  3. Le Figaro, 6 septembre 1872, p. 3.
  4. FĂ©lix Sordet, 1870-1871 : ou, Une page d'histoire Administration et guerre. Campagne de 1870. Gouvernement du 4 Septembre. La commune, Sordet-Montalan, (lire en ligne), p. 395
  5. Le Matin, 8 mai 1897, p. 3.
  6. « La chapelle Bréa », Le Petit-Journal,‎ (lire en ligne, consulté le )
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