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Église Notre-Dame de Bon Secours de Bruxelles

L'église Notre-Dame de Bon Secours, sise au coin de la rue du Marché au Charbon et de la rue du Jardin des Olives, au centre de la ville de Bruxelles est un édifice religieux datant du XVIIe siècle. Elle est église paroissiale catholique du quartier proche de l'hôtel de ville de Bruxelles.

Église Notre-Dame de Bon Secours de Bruxelles
Église Notre-Dame de Bon Secours
Église Notre-Dame de Bon Secours
Présentation
Culte catholique
Rattachement Archidiocèse de Malines-Bruxelles
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion RĂ©gion de Bruxelles-Capitale
Ville Bruxelles
CoordonnĂ©es 50° 50′ 45″ nord, 4° 20′ 52″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Bruxelles
(Voir situation sur carte : Bruxelles)
Église Notre-Dame de Bon Secours de Bruxelles

Histoire

À cet emplacement se trouvait une petite chapelle mentionnée déjà au XIIe siècle. À la chapelle succède, au XIIIe siècle, une première église qui est dédiée à Saint Jacques le Majeur : les pèlerins en route pour Saint-Jacques-de-Compostelle la visitent en effet lors de leur passage à Bruxelles.

En 1625, un maître-cordonnier nommé Jacques Meeus, prévôt de la confrérie Saint-Jacques, y découvre une statue de la Vierge Marie, qui devient rapidement objet de vénération. On lui attribue un pouvoir miraculeux. Elle reçoit le nom de Notre-Dame de Bon Secours. L'affluence des fidèles entraîne la construction d'un nouvel oratoire en style baroque de 1664 à 1694 sous la direction de l'ébéniste et architecte Jean Cortvriendt. L'église subit d'importants dommages lors du bombardement de 1695.

Architecture

L'église est originale en ce qu'elle ne suit pas les canons architecturaux du XVIIe siècle. Au lieu de la croix latine traditionnelle, son architecture est basée sur le cercle, s'inspirant des églises italiennes contemporaines. Le chœur forme un hexagone délimité par quatre pilastres et deux piliers. La nef est courte et ne comporte que deux travées, ayant cependant leurs bas-côtés. Un narthex imposant est surmonté d'une tribune dont la partie centrale porte l'orgue.

Trésors artistiques

  • Au-dessus du maĂ®tre-autel en marbre blanc offert par la famille Roose de Bouchout ou de Bouchaut(e)[1] se trouve, dans une niche, la statue en bois de Notre-Dame de Bon Secours; elle daterait du XIVe siècle. Les autels latĂ©raux sont dĂ©diĂ©s Ă  Saint Joseph et Saint Jacques le Majeur. Ce dernier avait Ă©tĂ© offert par la famille de Fraula. Les statues sont l'Ĺ“uvre de Jean-Baptiste van der Haegen (1724).
  • Les confessionnaux ont Ă©tĂ© refaits en 1858. Chacun est surmontĂ© d'un mĂ©daillon reprĂ©sentant un personnage biblique ayant exprimĂ© son repentir pour une faute commise : David, Pierre, Marie-Madeleine et Marie l'Égyptienne.
  • Les bĂ©nitiers sont ornĂ©s de tĂŞtes d'anges (XVIIIe siècle), Ĺ“uvres du sculpteur bruxellois Gabriel Grupello.
  • Les mĂ©daillons qui ornent la coupole datant du dĂ©but du XIXe siècle reprĂ©sentent l'Annonciation, la Visitation, l'Adoration des mages, JĂ©sus questionnant les scribes, le "Noli me tangere" et l'Assomption de la sainte Vierge.

Photos

Bibliographie

  • (Gaucheret J. F.), Historie van de alderheyligste maget en moeder godts Maria, onder den By-Naem van Bystandt, Bruxelles, François t'Serstevens, 1764, livre attribuĂ© Ă  Gaucheret.
  • Byvoegsels tot de Historie van O.L.V. onder den By-Naem van Bystandt, Bruxelles, chez Franciscus T'serstevens, 1775.
  • Historisch verhael van de Hondert-vyftig-Jaringen Jubile van't begin der Devotie tot O. L. Vrouwe Onder den Tittel van Bystandt, 1774.
  • AbbĂ© H. Maho, La Belgique Ă  Marie, A. Bieleveld, 1930, pp. 90–91.
  • Joseph de Borchgrave d'Altena, "Les sculptures conservĂ©es Ă  Notre-Dame de Bon Secours", dans : Bulletin de la SociĂ©tĂ© royale d'archĂ©ologie de Bruxelles, 1933, pp. 41–45.
  • Renaat Martens, "Sierlijk Barok: de Bijstandkerk te Brussel", dans : Autotoerist, 59, , pp. 388–391.
  • Joseph Van Tichelen, Ă€ l'ombre d'un vieux sanctuaire (Notre-Dame de Bon-Secours), Brasschaat, Ă©d. De Bièvre, 1925.

Références

  1. La forme la plus couramment attestée est "de Bouchout". Henne et Wauters, Histoire de la ville de Bruxelles, Bruxelles, 1969, vol. IV, p. 231 écrivent le nom sous la forme "Bouchout" : "Leur nom vient du château de Monplaisir qu'y bâtit Pierre-Ferdinand Roose, baron de Bouchout". G. Des Marez, préfère une première fois la graphie "Bouchaute" : Guide illustré de Bruxelles, édition remise à jour par A. Rousseau, Bruxelles, 1979, p. 162 : "Le maître-autel en marbre et en bois peint fut exécuté, en 1705, d'après les dessins de Jean-Pierre Van Baurscheit, sur l'ordre de la famille Roose de Bouchaute dont on aperçoit les armoiries derrière le tabernacle". Une gravure de Harrewijn de 1706 représente le château de Bouchout avec les armoiries des Roose et la légende "Castellum Bouchaut". Toutefois le même Des Marez écrit ibidem concernant le mausolée de la famille Roose dans la collégiale Sainte-Gudule, p. 235, "Bouchout" : "Cet ensemble décoratif est complété par le tombeau de Pierre-Ferdinand Roose, baron de Bouchout, neveu du chef-président, Pierre Roose, décédé le 11 décembre 1700". Sur les Roose, grande famille de juristes du Conseil Privé, voir ibidem pp. 81, 234, 235, ainsi que la Biographie Nationale de Belgique, vol. XX. Mais Le Patrimoine monumental de la Belgique, Bruxelles, Volume 1B, Pentagone E-M, Pierre Mardaga éditeur, 1993, p. 400 écrit erronément le nom Roose sous la forme Rosse.

Liens externes

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