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Édouard Salin

Biographie

Le château de Montaigu.
Le premier étage du Musée de l'histoire du fer.

Marie Pierre Marcel Édouard Salin est le fils du richissime Auguste Salin (1848-1919), maître de forges, propriétaire des forges de Dammarie-sur-Saulx et d'Écurey, et de son épouse née Marie Jeanne Claudine Henriette Beugniot. Son frère Pierre (1881-1942), également ingénieur civil des mines, a géré les Fonderies Salin de Dammarie-sur-Saulx.

Il fait ses études secondaires à Paris, à l'école Bossuet et au lycée Montaigne, puis au lycée Louis-le-Grand. En 1916, il épouse Suzanne Bourin[1].

Formé à l'École des mines dont il sort major, il eut l'occasion de suivre les cours de Conrad Schlumberger, auteur des premières recherches dans le domaine de la prospection géophysique. Consacrant tout son temps à la recherche archéologique à partir des années 1950, Salin a l'occasion d'appliquer les méthodes géophysiques dans ce domaine, avec l'aide de la Société d'Études pour la France et l'Étranger. Il s'agit alors de la première recherche de ce type en France, quelques années avant son application sur le site d'Argentomagus à Argenton-sur-Creuse. Il est, avec Roger Billoret, un des principaux chercheurs du site de Grand.

En 1945, il devient président de la Compagnie des forges d'Audincourt ; à partir de 1959, il en est administrateur-président d'honneur.

En 1950, il fonde le Laboratoire de recherches archéologiques du Musée lorrain. Il crée le Musée de la sidérurgie et de l'histoire du fer qu'il installe dans une partie de son domaine de Montaigu.

Il a été président de la Société d'archéologie lorraine et de l'Académie Stanislas. Il a présidé la Société d'histoire de la Lorraine et du musée lorrain de 1945 à 1969.

En 1952-1953 et 1957, à l'occasion de campagnes de fouilles à la basilique Saint-Denis, il découvre plusieurs tombes à mobilier sous le bras nord du transept, puis dans le prolongement de la crypte de Viollet-le-Duc. Spécialiste de l'époque mérovingienne, il publie également plusieurs articles et ouvrages d'archéologie.

Distinctions

Publications

  • Le cimetière barbare de LezĂ©ville, 1922.
  • Une maison française : Montaigu en Lorraine, 1937 (Prix Hercule-Catenacci de l'AcadĂ©mie française).
  • Rhin et Orient, I, Le haut Moyen Ă‚ge en Lorraine. Trois campagnes de fouilles et de laboratoire, 1939.
  • Rhin et Orient, II, Le fer Ă  l'Ă©poque mĂ©rovingienne. Étude technique et archĂ©ologique (en collaboration avec Albert France-Lanord), 1943.
  • Manuel des fouilles archĂ©ologiques, I, Les fouilles de sĂ©pultures, du Ve au VIIIe siècle, 1946.
  • La Civilisation mĂ©rovingienne, 4 volumes (Les idĂ©es et les faits ; Les sĂ©pultures ; Les techniques ; Les croyances), 1950-1959.
  • « SĂ©pultures gallo-romaines et mĂ©rovingiennes dans la basilique Saint-Denis », dans Monuments et mĂ©moires de l’AcadĂ©mie des inscriptions et belles-lettres, Fondation Eugène Piot, n° 49, 1957, p. 93-128
  • Les tombes gallo-romaines et mĂ©rovingiennes de la basilique de Saint-Denis (fouilles de janvier-), Paris, AcadĂ©mie des inscriptions et belles-lettres, 1958, 95 p., 27 planches (tirĂ©-Ă -part des « MĂ©moires de l'AcadĂ©mie », tome XLIV).
  • Quarante ans après, 1962 (sur le château de Montaigu et ses collections).

Notes et références

  1. Son épouse est décédée le 27 juillet 1975 à 84 ans.

Voir aussi

Bibliographie

  • Remise Ă  M. Édouard Salin de son Ă©pĂ©e d'acadĂ©micien, 1952, 34 p.
  • AndrĂ© Parrot, « Ă‰loge funèbre de M. Édouard Salin, membre de l'AcadĂ©mie Â», Comptes rendus des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des inscriptions et belles-lettres, 114-2, 1970, p. 221-223 (en ligne).
  • Paul Deschamps, « Notice sur la vie et les travaux de M. Édouard Salin, membre de l'AcadĂ©mie », Comptes rendus des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des inscriptions et belles-lettres, 116-2, 1972, p. 274-279 (en ligne).
  • Pierre Marot, « Ă‰douard Salin 1889-1970 Â», Le pays lorrain, 51e annĂ©e, 1970, p. 5-8.
  • Pierre Marot, « L’œuvre d’Édouard Salin et le Centre d’histoire de la sidĂ©rurgie Â», Revue d’histoire des mines et de la mĂ©tallurgie, t. 2, 2, 1970, p. 243-259.
  • Jacques Guillaume, « Édouard Salin (1889-1970), archĂ©ologue de l'Ă©poque mĂ©rovingienne », dans Jacques Guillaume et Édith Peytremann (dir.), L'Austrasite. SociĂ©tĂ©s, Ă©conomies, territoires, christianisation (Actes des XXVIes journĂ©es internationales d'archĂ©ologie mĂ©rovingienne, Nancy, 22-25 septembre 2005), Nancy, Presses universitaires de Nancy, , p. 9-12.
  • Isabelle Mangeot, « Édouard Salin, collectionneur et archĂ©ologue : l'amĂ©nagement intĂ©rieur du château de Montaigu entre 1921 et 1970 », dans Claire Hendren, Barbara Jouves et Hadrien Viraben (Ă©d.), AmĂ©nagement intĂ©rieur et cohabitation des styles aux Ă©poques moderne et contemporaine (Actes de la journĂ©e du 19 mars 2018, Paris, INHA), (lire en ligne), p. 110-126.
  • Isabelle Mangeot, « Édouard Salin », dans Isabelle Guyot-Bachy et Jean-Christophe Blanchard (dir.), Dictionnaire de la Lorraine savante, Metz : Éditions des Paraiges, 2022, p. 281-283.

Articles connexes

Liens externes


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