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Édouard Phillips

Édouard Phillips (, Paris - , château de Narmont (Pouligny-Saint-Martin)) est un ingénieur, mathématicien et mécanicien français. Il a déterminé les principes de fonctionnement des ressorts plats et montré leur intérêt pour les bogies de locomotive.

Édouard Phillips
Vers 1880.
Fonction
Inspecteur général des Mines (d)
Ă  partir de
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  68 ans)
Château de Narmont (d)
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Biographie

Fils de l'Anglais Thomas Phillips et de Louise-Félicité Clarmont (fille du banquier Jean-Charles Clarmont, propriétaire du château de Brévannes, et de Rosalie Favrin), Édouard Phillips naît le à Paris[1] et devient orphelin à l'âge de 16 ans[2].

Admis au concours de l'École polytechnique en 1840, il sollicite alors la nationalité française. Il poursuit ses études à l'École des mines de Paris (1846), puis soutient une thèse de mécanique[3] (1849).

Après quelques années de service dans le corps des Mines, il entre en 1852 à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest comme ingénieur du matériel roulant, et poursuit sa carrière à la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France en qualité d'ingénieur en chef du matériel et de la voie : c'est dans ces fonctions qu'il développe une théorie originale de la flexion des ressorts plats. Il montre que, bien que ces ressorts soient composés de plusieurs lames d'aciers frottant les unes contre les autres, il est possible de rendre la variation de courbure continue à mesure qu'on augmente le couple de flexion, en biseautant l'extrémité des lames. Il détermine également la pression entre les lames, d'où il déduit le frottement et l'amortissement des vibrations dans ces ressorts[4].

Phillips étudie également les effets dynamiques liés au transit d'une locomotive sur un pont métallique, et donne une théorie approchée du phénomène[5]. Il est l'un des premiers à utiliser la force centrifuge pour contrôler l'accélération à laquelle il soumet des structures en modèle réduit[6] - [7] - [8]. Il analyse les vibrations longitudinales et transversales des rayons d'une roue de locomotive, et celles d'un fil d'acier dont une extrémité est solidaire de la fourche d'un diapason : sa méthode sera reprise par Saint-Venant dans les notes accompagnant la traduction du traité d'élasticité de Clebsch[4].

Phillips est ensuite professeur de mécanique à l'École centrale des arts et manufactures (1864-1875) et à l'École polytechnique[2] où il succède à Edmond Bour dans la chaire de mécanique (1866-1879). Dans cette dernière partie de sa carrière, Phillips s'intéresse à la stabilité des oscillations du ressort spiral d'un chronomètre, et quantifie l'effet des frottements et des variations de température[4] - [9]. Ses travaux seront poursuivis par Caspari et Jules Haag.

Il est élu à l'Académie des sciences au troisième tour comme successeur de Léon Foucault en 1868[1].

Il est promu inspecteur général des mines le .

Il meurt le , à l'âge de 68 ans[1], au château de Narmont (Pouligny-Saint-Martin[2]).

Il maria sa fille Marie-Laure avec Gervais Auguste Jules Houel (1844-1899), fils de Jules-CĂ©sar Houel.

Publications

  • Sur les changements instantanĂ©s de vitesse qui ont lieu dans un système de points matĂ©riels (1849)
  • MĂ©moire sur les ressorts en acier employĂ©s dans le matĂ©riel des chemins de fer (1852)
  • Manuel pratique pour l'Ă©tude et le calcul des ressorts en acier employĂ©s dans le matĂ©riel des chemins de fer (1852)
  • Titres scientifiques (1852)
  • ThĂ©orie de la coulisse servant Ă  produire la dĂ©tente variable dans les machines Ă  vapeur et particulièrement dans les machines locomotives (1853)
  • Du principe de la moindre action et du principe de d'Alembert dans les mouvements relatifs (1857)
  • MĂ©moire sur le spiral rĂ©glant des chronomètres et des montres (1861)
  • MĂ©moire sur le spiral rĂ©glant des chronomètres et des montres (1864)
  • ExposĂ© de la situation de la mĂ©canique appliquĂ©e (1867)
  • Rapport sur une communication de M. Vallès, faite le , sous ce titre : ExpĂ©riences faites Ă  l'Ă©cluse de l'Aubois, pour dĂ©terminer l'effet utile de l'appareil Ă  l'aide duquel M. de Caligny diminue dans une proportion considĂ©rable la consommation d'eau dans les canaux de navigation (1868)
  • Titres scientifiques (1868)
  • RĂ©sumĂ© du cours de mĂ©canique professĂ© Ă  l'École polytechnique : 1868-69 (1869)
  • MĂ©canique appliquĂ©e : rappel et complĂ©ment des notions de mĂ©canique gĂ©nĂ©rale (1869)
  • Cours de mĂ©canique, professĂ© Ă  l'École impĂ©riale polytechnique : 1ère Division. 1869-1870 (1870)
  • Sur un mĂ©moire de M. FĂ©lix Lucas, portant le titre : ThĂ©orèmes gĂ©nĂ©raux sur l'Ă©quilibre et le mouvement des systèmes matĂ©riels (1872)
  • Rapport sur un mĂ©moire de M. Boussinesq, prĂ©sentĂ© le et intitulĂ© "Essai sur la thĂ©orie des eaux courantes" (1873)
  • Cours d'hydraulique et d'hydrostatique professĂ© Ă  l'École centrale (1875)
  • RĂ©sumĂ© du cours de mĂ©canique professĂ© Ă  l'École polytechnique (1877)
  • Rapport sur un mĂ©moire de M. Graeff relatif Ă  une sĂ©rie d'expĂ©riences faites au rĂ©servoir du Furens sur l'Ă©coulement des eaux (1881)
  • FunĂ©railles de M. Bresse,... le jeudi (1883)
  • FunĂ©railles de M. [Eugène] Rolland,... le mardi (1885)
  • Archives et manuscrits liĂ©s dans Calames Calames (1885)
  • ExposĂ© de la situation de la mĂ©canique appliquĂ©e ; publication faite sous les auspices de Ministère de l'instruction publique
  • Sur les changements instantanĂ©s de vitesse qui ont lieu dans un système de points matĂ©riels

Références

  1. Notice BnF.
  2. « Edouard Phillips (1821-1889) », sur annales.org.
  3. Sur les changements instantanés de vitesse qui ont lieu dans un système de points matériel (thèse de doctorat en mécanique), Paris, université de Paris, , 42 ? (SUDOC 021560927).
  4. Timoshenko, History of strength of materials, McGraw-Hill Book Co., (réimpr. 1983, éd. Dover), 452 p., « The mathematical theory of elasticity between 1833 and 1867 »
  5. Ann. Mines, vol. VII (1855), pp. 467-506.
  6. E. Phillips à l’Académie des Sciences, « De l’équilibre des solides élastiques semblables », Comptes Rendus des Séances de l'Académie des Sciences de Paris., vol. 68,‎ , p. 75-79.
  7. E. Phillips à l’Académie des Sciences, « Du mouvement des corps solides élastiques semblables », Comptes Rendus des Séances de l'Académie des Sciences de Paris., vol. 69,‎ , p. 911-912.
  8. J.-F. Corté, « L’essor de la modélisation en centrifugeuse en géotechnique », Rev. Franç. Géotech., no 48,‎ , p. 7-13
  9. « Mémoire sur le spiral réglant des chronomètres et des montres. », Journal de mathématiques pures et appliquées., 2e série, vol. 5,‎ , p. 313–366.

Sources

  • Charles de Franqueville, Le Premier Siècle de l'Institut de France, t. I, Paris, Rothschild, 1895, n°761

Liens externes

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