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Édouard Pfeiffer

Édouard Pfeiffer, né en 1890 et mort en 1965, est un avocat, un homme politique, un journaliste et un homme d'affaires français.

Édouard Pfeiffer
Édouard Pfeiffer dans La Volonté du 17 novembre 1927.
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Distinction

Personnalité de second plan du Parti radical-socialiste, il est surtout actif dans l'entre-deux-guerres, au sein de cabinets ministériels, de différents réseaux, de ce parti politique qu'il a fini par quitter en 1935 par anticommunisme, du monde de la presse. Des sources le présentent comme un espion, lié notamment aux Cinq de Cambridge.

Biographie

Les débuts

Né en 1890[1], Édouard Pfeiffer est l'un des trois enfants d'Albert Pfeiffer, expert-comptable, et de Pauline Ochs[2]. Docteur en droit de l'Université de Paris en 1911, il devient avocat[3]. Il est juif[4] - [5] - [6].

Il est mobilisé durant la Première Guerre mondiale et est décoré de la croix de guerre[7]. Il séjourne en Autriche et en Hongrie en 1920 ; le quotidien Excelsior publie ses impressions[8].

Membre et pilier depuis l'avant-guerre de la Conférence Molé-Tocqueville, pépinière de futurs hommes politiques et lieu de formation à l'art oratoire, et en son sein de la Gauche démocratique réunissant des jeunes hommes de gauche (radicaux, radicalisants, républicains socialistes, aile gauche de l'Alliance démocratique)[9] - [10], il en est l'un des secrétaires après la guerre[11], l'un des vice-présidents ensuite[12] et il la préside en 1926, au moment de son cinquantenaire[13]. Il adhère ensuite à l'association des anciens présidents de la conférence, constituée en 1933, et participe à ses diners, aux côtés de convives d'horizons politiques divers, d'avocats, de magistrats et de journalistes[14].

Cadre du parti radical-socialiste

En octobre 1925, il intègre le bureau du comité exécutif du parti radical, soit l'instance suprême de ce parti de centre-gauche : il est secrétaire[15]. Il intègre dans la foulée un cabinet ministériel : il est nommé chef-adjoint du ministre des pensions, Louis Antériou[16] mais ce ministre n'est en place que quelques semaines.

La même année, il rejoint l'Entente internationale des partis radicaux, dont il va devenir le secrétaire général adjoint[17]. Cette organisation internationale a été fondée en 1924, dans le contexte de l'arrivée au pouvoir du Cartel des gauches. Elle est présidée par Fernand Bouisson puis à partir de 1927 par le Danois Ivar Berendsen. Les Français y jouent un rôle majeur. Ils sont membres du parti radical mais aussi des républicains-socialistes et des socialistes indépendants ; ils sont tous partisans de « l'esprit de Genève », de la politique étrangère favorable à la Société des nations (SDN). Les radicaux, au rôle moteur, sont représentés à son bureau par les députés Émile Borel (vice-président puis secrétaire général), Paul Bastid (trésorier) et Adrien Berthod (vice-président). L'activité de l'Entente se traduit par des réunions annuelles, un congrès et une réunion du comité directeur. L'Entente a une section française, le comité français de coopération démocratique internationale, présidé par Bouisson puis par Borel. Pfeiffer en est son secrétaire général ; il a remplacé Félix Bouffandeau, secrétaire général du parti radical et cofondateur de l'Entente, décédé[18] - [19]. Pfeiffer a été choisi car il est polyglotte - il parle 12 langues -, s'intéresse à la politique étrangère et a séjourné dans plusieurs pays européens ; il a mené auparavant plusieurs missions en Europe pour le compte du gouvernement : une mission du ministre du commerce en 1922 en Finlande, dans les pays baltes et en Roumanie, un séjour en Pologne en 1923 avec la mission économique[20].

Il cumule à partir de novembre 1927 ces deux fonctions avec celle de secrétaire général du parti radical-socialiste ; Édouard Daladier, nouveau président, le fait nommer à ce poste lors du congrès annuel du parti[17] - [21], afin de dynamiser et de moderniser ce parti[22]. Il démissionne cependant en avril 1929, à la suite d'une décision de Daladier relative à l'élection de Léon Blum à Narbonne lui interdisant d'aller soutenir dans cette ville le candidat radical. C'est que Pfeiffer n'est pas partisan de la tactique de l'union des gauches voulue par Daladier, lui préférant l'alliance avec les partis du centre et du centre-droit (la « concentration »), et devient un adversaire de ce dernier[23]. Il devient au congrès de novembre 1932 l'un des vice-présidents (non-parlementaires) du parti radical[24]. Il a pu participer à des réunions politiques en province[25]. A Paris, il participe aux débats d'actualité du Club du Faubourg[26].

Il reste un temps secrétaire général du comité français de coopération démocratique internationale et il continue de participer aux congrès de l'Entente[27]. Il participe ainsi au congrès de Sofia en 1933 et à celui de Londres en 1935[28] - [29]. Il continue à s'y intéresser après sa démission du parti radical alors que l'Entente décline. Il donne ainsi un compte-rendu dans la presse du 13e sommet de l'Entente internationale des partis radicaux qui se tient au Luxembourg en 1937[30].

Il donne quelques articles à des quotidiens d'information dans la première moitié des années 1930 (Le Petit Parisien, sur l'Allemagne en 1930[31], sur les revendications allemandes sur le territoire de Memel en 1934[32], Le Petit Journal, en 1932), à L'Europe nouvelle en 1934-1935[33], à des journaux radicaux comme La Volonté d'Albert Dubarry en 1929-1930[34], L’Ère nouvelle, sur des questions portant sur le parti radical et ses luttes intestines[35]. Il collabore plus longuement au quotidien de la mouvance radicale La République d'Émile Roche ; il est secrétaire général de ce quotidien au début des années 1930[36]. Il salue dans un article en 1932 la volonté d'Édouard Herriot, président du conseil radical, de signer un pacte de non-agression avec l'URSS[37]. Séjournant en Allemagne en novembre 1932 - c'est alors son 24e séjour dans ce pays - , il en ramène une enquête, publiée dans La République. Peu perspicace, il y annonce « le déclin de l'hitlérisme »[38].

C'est un homme d'affaires fortuné, administrateur de compagnies d'assurances[39]. Il passe pour un agent des compagnies d'assurances, chargé de distribuer leurs fonds de publicité au sein du parti radical[40]. Il est aussi administrateur de sociétés coloniales[41] ayant des intérêts en Indochine, notamment à partir de 1931 la Compagnie saïgonnaise de navigation et de transport et les Manufactures indochinoises de cigarettes, fondées en 1929[42] ou la Société indochinoise d'électricité, à partir de 1932[43]. Il a séjourné à titre privé en Indochine en 1930 ; il en a tiré des articles[44].

En février 1933, il est nommé directeur du cabinet de Guy La Chambre, sous-secrétaire d'État à la présidence du Conseil[45]. En mars 1933, il intègre le cabinet d'Édouard Daladier, alors Président du conseil et ministre de la guerre, en tant que chargé de mission[46]. Quelques mois plus tard, il devient sans doute à la demande de Daladier le co-directeur de Notre Temps, de Jean Luchaire. Cette revue se transforme alors en quotidien, notamment grâce aux fonds secrets attribués par le gouvernement pour que Notre Temps appuie sa politique[47]. Il est plus attentif que Luchaire au danger allemand depuis l'arrivée au pouvoir d'Hitler et plus rétif au désarmement[48]. Il rompt avec Luchaire en décembre 1933 sur la question de la réduction des armements français, préconisée par ce dernier, et quitte Notre Temps[49]. Selon Luchaire, Pfeiffer aurait versé environ 150 000 francs au journal entre juin et décembre 1933[50].

Pfeiffer est conscient du danger que l'Allemagne d'Hitler fait peser sur la France et sur l'Europe dans ses articles publiés dans La République en 1934 et 1935[51].

Il prend des positions hétérodoxes au sein du parti radical. En mai 1934, lors de son congrès de Clermont-Ferrand, au lendemain de l'affaire Stavisky et de l'émeute parisienne du 6 février, il critique l'emprise de la franc-maçonnerie au sein du parti, ce qui choque les partisans de Camille Chautemps, pontife radical et maçon[17] - [4] - [52], et la Ligue des droits de l'homme, trop inféodée aux socialistes à son goût[17]. Il affirme qu'il n'a jamais été franc-maçon[53]. En 1935, par anticommunisme, il dénonce la participation à venir des radicaux au défilé du 14 juillet 1935 aux côtés des « bolchevistes », prélude à la formation du Front populaire. Isolé, il démissionne publiquement du parti[54] - [55] - [56]. Il signe ensuite quelques mois plus tard un appel aux côtés d'autres radicaux dissidents comme André Grisoni demandant aux radicaux de ne pas s'associer aux communistes[57].

Le radical dissident anticommuniste

Il poursuit sa collaboration à La République d'Émile Roche après sa démission. Roche fait partie de l'aide droite du parti radical et est hostile aux communistes. Pfeiffer y publie des articles à la suite de ses séjours à l'étranger, comme en Afrique du Sud[58], au Royaume-Uni, en 1936[59] et en 1937, à l'occasion du couronnement du roi George VI[60]. Il y écrit des articles antisoviétiques et anticommunistes[61], par exemple à l'occasion de la fusillade de Clichy en 1937[62]. Il adresse une lettre aux radicaux-socialistes vantant l'action de Daladier et affirmant que « Clichy (leur) a ouvert les yeux » sur le danger communiste[63]. Il y publie aussi des articles pacifistes[64] mais conscients de l'impérialisme allemand et après 1936 de la « double menace germano-russe »[65]. Après les accords de Munich, il salue l'action de Daladier, du ministre des affaires étrangères Georges Bonnet et de Camille Chautemps et demande des comptes aux tenants français du « parti de la guerre »[66]. Il ne publie plus d'articles par la suite, jusqu'en juillet 1939 ; il répond alors à une polémique qui l'accuse d'avoir été en relation avec Otto Abetz, ce qu'il nie[67]. Il publie quelques articles en 1936-1937 dans un quotidien plus marqué à droite, Le Matin, notamment à propos de la propagande communiste en Indochine[68]. Il collabore aussi au quotidien Le Capital de Jules Perquel à partir de 1936. Ce journal, fondé comme hebdomadaire en 1913, s'est transformé en quotidien en 1922. Il vit de la publicité financière occulte. Pour améliorer son image, il publie des articles d'hommes politiques, rétribués en fonction de leur importance et de leur notoriété[69].

Il est un temps vice-président d'un Parti radical français, formé à la suite d'un appel en août 1936 d'André Grisoni, ancien député et ancien vice-président du parti radical, et rassemblant des radicaux dissidents anticommunistes[70]. Il quitte ce parti fin juin 1937 lorsque certains de ses dirigeants veulent adhérer au Front de la liberté voulu par le chef du Parti populaire français, Jacques Doriot, et composé de partis de droite et d'extrême droite[71].

A la fin des années 1930, la gauche du parti radical accuse Pfeiffer d'être devenu le conseiller écouté du colonel François de La Rocque, dirigeant d'un parti de droite, le Parti social français (PSF), l’agent de liaison entre l’aile droite du parti radical (en particulier Georges Bonnet) et le PSF[72] - [73].

A l'été 1938, Daladier aurait chargé Pfeiffer et Fernand de Brinon d'une mission diplomatique secrète en Allemagne, sans doute pour sonder les intentions du régime hitlérien[74]. Un article de L'Europe nouvelle de 1934 évoque ces missions mais les situe en 1933[75]. Selon Jacques Nobécourt, Pfeiffer, qui est alors un « champion de l'anticommunisme », est redevenu un familier de Daladier après le congrès du parti radical de Marseille d'octobre 1938[76].

Vie privée

Édouard Pfeiffer est homosexuel[77], adepte du sadomasochisme[78]. Il est en relation avec d'autres homosexuels comme Roger Peyrefitte - Pfeiffer lui signale en 1941, alors qu'ils se rencontrent à Marseille, que la drague homosexuelle est facilitée par le contexte de l'Occupation en zone nord[78] - ou Daniel Guérin, qui décrit ses goûts dans un témoignage ultérieur[79] et qui l'évoque dans son Autobiographie de jeunesse. D'une dissidence sexuelle au socialisme (Belfond, 1972), à propos de son séjour en Indochine en 1930[80].

Peyrefitte l'évoque aussi dans son livre sur la franc-maçonnerie, Les fils de la lumière (1961), le présentant comme l'une des « éminences grises de la IIIe République », hostile à la franc-maçonnerie, et affirmant qu'il a quitté la France au début de l'occupation avec un passeport diplomatique, pour rejoindre les États-Unis et qu'il s'est fixé au Maroc après la guerre, revenant de temps en temps à Paris. Il l'évoque également dans Propos secrets, signalant ses « moyens financiers importants », son magnifique appartement avenue Henri-Martin où il recevait des « jeunes prolétaires » qui « se prêtaient complaisamment » à ses désirs.

Pfeiffer est également en relation dans les années 1930 avec deux Britanniques également homosexuels, John Macnamara, parlementaire conservateur proallemand, et son assistant parlementaire depuis 1935, Guy Burgess. Pfeiffer les invita à des partis fines à son domicile parisien ou bien dans des boîtes de nuit[77]. Des auteurs anglo-saxons évoquent les voyages à Paris de Burgess ; il y rencontre Pfeiffer qui le conduit avec deux membres du cabinet français dans un bordel pour homosexuels[81].

Philip Kerr évoque Pfeiffer et Burgess dans son roman historique Les Pièges de l'exil (2017). S'inspirant d'un récit de Burgess racontant une de ses rencontres avec Pfeiffer, il donne la parole à Burgess dans son roman : « Je fis même du plat à Edouard Pfeiffer, le chef du cabinet de Daladier, alors qu'il était en train de jouer au ping-pong, le corps nu d'un jeune homme en guise de filet »[82].

Espion ?

Guy Burgess est alors un espion soviétique membre des Cinq de Cambridge tandis que Pfeiffer est à la fois agent du Deuxième Bureau français et du Secret Intelligence Service (MI6) britannique selon l'historienne Florence Tamagne[77]. Elle s'appuie sur le témoignage de Youri Modine, l'officier soviétique traitant des Cinq de Cambridge de 1944 à 1955 (Youri Ivanovitch Modine, Mes camarades de Cambridge : J'étais au KGB l'officier traitant de Philby, Burgess, Maclean, Blunt, Cairncross, Robert Laffont, 1994). Ce dernier précise dans ce livre que Pfeiffer ne travailla pas pour le NKVD, que Burgess a quitté Macnamara à la fin de 1936 pour entrer à la BBC et qu'il servit d'intermédiaire entre Édouard Daladier et le Premier ministre britannique, via Pfeiffer, pour la transmission de lettres et de documents. Burgess a obtenu en tout cas de Pfeiffer des renseignements sur la politique française, communiqués dès lors à l'URSS[83].

Florence Tamagne présente Pfeiffer comme le directeur de cabinet de Daladier, ce qu'il n'est pourtant pas. D'autres sources le présentent également comme directeur du cabinet de Daladier, sans préciser la période[84] ou en donnant l'année 1933[85]. En 2015, dans son livre Histoire mondiale des services secrets, le journaliste Rémi Kauffer présente Pfeiffer comme « un avocat français ancien de Cambridge et proche du leader radical Édouard Daladier, futur ministre des Affaires étrangères, de la Guerre et même du Conseil (sic), dont il deviendra le directeur de cabinet »[86].

Des auteurs anglo-saxons présentent Pfeiffer comme le « chef de cabinet » de Daladier, et non son directeur de cabinet. Selon eux, Pfeiffer aurait proposé à Burgess de collaborer à un journal français financé par l'Allemand Otto Abetz[87].

Selon Kauffer, Pfeiffer était la « sixième taupe », le « sixième » des « Cinq de Cambridge »[86]. Dans un livre précédent de Kauffer (Histoire mondiale du renseignement, Laffont, 1993, avec Roger Faligot), Pfeiffer était déjà présenté comme un espion soviétique travaillant en même temps pour les services français et britanniques tout en étant le chef (sic) de cabinet de Daladier. Dans le compte-rendu de cet ouvrage, Jacques Nobécourt écrit :

« Édouard Daladier avait pour chef de cabinet un espion soviétique. Et pas un besogneux. Cet homme, Édouard Pfeiffer, mourut près d'Agen en 1966, sans avoir jamais été mis en cause. C'était le membre inconnu du réseau des étudiants dits « les taupes de Cambridge », Burgess, MacLean, Blunt et Philby (...). Le M 6 britannique pria Pfeiffer de travailler pour le 2e bureau français. Avocat, puis assureur à Paris, parlant seize langues, dirigeant radical-socialiste, répandu dans le monde politique, Pfeiffer fut donc - impunément - un agent triple. Pour qui travaillait-il, d'abord auprès de Daladier et de Chautemps, puis dans l'entourage de Lemaigre Dubreuil et de Mendès France[88] ? »

Plus prudent, Nobécourt, dans sa biographie de La Rocque parue en 1996, souligne que Pfeiffer était « un personnage mystérieux, à qui devaient être attribués tous les masques : agent du Komintern, lié dès le début au groupe Philby, agent nazi, ami des grands compagnons de route après la guerre »[76].

Un autre livre, le Dictionnaire du renseignement (2020), reprend les accusations de Kauffer et présente Pfeiffer sans nuances ni références comme une taupe britannique et soviétique à la fois, comme le « sixième » des « Cinq de Cambridge », un « homosexuel sadique maltraitant des enfants » (sic), « invité par ses maitres à intégrer le Deuxième Bureau », et par la suite le directeur de cabinet de Daladier, le collaborateur de Camille Chautemps et après guerre de Pierre Mendès France[89].

Des auteurs anglo-saxons présentent aussi Pfeiffer comme un espion. Ainsi Stewart Purvis, Jeff Hulbert dans Guy Burgess: The Spy Who Knew Everyone (Biteback Publishing, 2016), pour qui Pfeiffer se mit au service des Britanniques, des services français, de l'URSS mais aussi des nazis. Selon eux, Pfeiffer a peut-être été une source travaillant pour les Soviétiques sous le nom de code « chancellor » au temps de la guerre d'Espagne[90]. Ces auteurs ajoutent qu'il est diplômé des universités d'Oxford au Royaume-Uni et d'Heidelberg en Allemagne et a eu des responsabilités dans le mouvement scout[91].

Décorations

Sources

  • Jean-René Maillot, Jean Luchaire et la revue ”Notre temps” (1927-1940), Université de Lorraine, coll. « Histoire », (lire en ligne).
  • Serge Berstein, Histoire du Parti radical : La recherche de l'âge d'or, 1919-1926, vol. 1, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques,
  • Serge Berstein, Histoire du Parti radical : Crise du radicalisme, 1926-1939, vol. 2, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques,

Notes et références

  1. La Dépêche, 18 novembre 1927
  2. Augustin Hamon, Les maitres de la France, « Deuils », Le Matin, 30 mai 1925
  3. Notice sur le site de l'Idref
  4. Pierre Chevallier, Histoire de la Franc-Maçonnerie française: La Maçonnerie, Eglise de la République (1877-1944), Fayard, .
  5. Jean Montigny, Heures tragiques de 1940 – La Défaite, Paris, Grasset, 1941 (Montigny, ancien radical, le présente comme l'un des « juifs pacifiques » avant la guerre, par opposition aux Juifs qu'il juge bellicistes.
  6. Augustin Hamon, Les maitres de la France
  7. Le Radical, 20 novembre 1925, Journal officiel, 20 novembre 1925
  8. E. Pfeiffer, « Dans Vienne, ville morte, la misère est effroyable », Excelsior, 7 mars 1920, E. Pfeiffer, « Le gouvernement hongrois exaspère les sentiments nationalistes de la masse », Excelsior, Excelsior, 9 mars 1920
  9. Gilles Le Béguec, La République des avocats, Armand Colin, .
  10. Gilles Le Béguec, Robert de Jouvenel éducateur, dans G. Le Béguec, Christine Manigand, Henry, Robert et Bertrand de Jouvenel : crises et métamorphoses de l'État démocratique (1900-1935) : actes du colloque du 26 janvier 2001, Presses universitaires de Limoges, 2004, p. 37-38. Il fait aussi partie du groupement d'études diplomatiques, économiques et sociales (GEDES), formé en 1921 pour de jeunes étudiants ou anciens étudiants
  11. La Presse, 13 novembre 1920
  12. Le Figaro, 13 novembre 1921
  13. Le cinquantenaire de la Molé-Tocqueville, Le Figaro, 17 novembre 1926
  14. La Liberté, 11 mars 1933, L’Écho de Paris, 16 juin 1934
  15. Le Radical, 18 octobre 1925, Ibid., 26 juin 1927, Paris-soir, 21 novembre 1925
  16. Le Radical, 20 novembre 1925
  17. Berstein 1980.
  18. Serge Berstein, Le milieu genevois dans la France de l'entre-deux-guerres, Publications de l'Ecole française de Rome, 1987/95
  19. L'Ere nouvelle, 19 octobre 1927 (discours de Borel lors du congrès du parti radical, présentant l'Entente), Le Radical, 6 novembre 1927. Des journaux radicaux le présentent parfois comme le secrétaire général de l'Entente : Le Radical, 31 mars 1929
  20. La France radicale, 1er mai 1932, Le Carnet de la semaine, 4 novembre 1928
  21. Le Radical, 20 novembre 1927
  22. Le Carnet de la semaine, 4 novembre 1928
  23. Berstein 1982, chap. VI
  24. La Dépêche, 6 novembre 1932
  25. L’Œuvre, 3 avril 1928, Ibid., 12 décembre 1929, Ibid., 7 juillet 1930, L’Ère nouvelle, 25 avril 1932
  26. L’Œuvre, 4 février 1932, Ibid., 5 mai 1932, Ibid., 14 mai 1934, L’Ère nouvelle, 3 avril 1938
  27. Le Radical, 6 juillet 1930, La France radicale, 1er mai 1932, L'Ere nouvelle, 1er février 1933, Ibid., 11 juin 1935
  28. « Congrès de l'entente internationale des partis radicaux démocratiques », La République, (lire en ligne).
  29. L'Ere nouvelle, 31 juillet 1935
  30. « Congrès de l'entente internationale des partis radicaux démocratiques », La République, (lire en ligne).
  31. Le Petit Parisien, 31 août 1930
  32. Ibid., 29 août 1934
  33. L'Europe nouvelle, 13 juillet 1935, Ibid., 30 mars 1935, E. Pfeiffer, Lettre d'Autriche, L'Europe nouvelle, 23 février 1935, Ibid., 24 novembre 1934
  34. E. Pfeiffer, Cartel ou concentration, La Volonté, 30 juin 1929
  35. E. Pfeiffer, L'union nationale au congrès de Clermont, L’Ère nouvelle, 8 mai 1934
  36. Le Radical, 5 novembre 1931, La République, 8 novembre 1932
  37. La République, 27 novembre 1932. Il avait déjà plaidé « pour une politique russe » en 1930 : La République, 10 novembre 1930
  38. E. Pfeiffer, « Le déclin de l'hitlérisme », La République, 23 novembre 1932, La République, 24 novembre 1932, La République, 8 novembre 1932. Il a déjà séjourné dans ce pays en juin, en ramenant des articles : La République, 21 juin 1932
  39. Berstein 1982, chap. III.
  40. Berstein 1982, chap. IV.
  41. Berstein 1982, chap. V.
  42. La Journée industrielle, 1er mars 1931, Ibid., 29 septembre 1931
  43. ANNUAIRE DES ENTREPRISES COLONIALES, 1937 INDOCHINE, entreprises-coloniales.fr,
  44. E. Pfeiffer, En revenant de l'Indochine, La Volonté, 3 juillet 1930
  45. La République, 9 février 1933, Ibid., 6 février 1933, Le Petit Journal, 2 mars 1933
  46. Journal officiel, 4 mars 1933, L'Œuvre, 4 mars 1933
  47. Maillot 2012, p. 443-445.
  48. Maillot 2012, p. 460-466.
  49. Maillot 2012, p. 466.
  50. J. Luchaire, « Notre Temps a perdu 600 000 francs », Notre Temps, 25 avril 1934
  51. E. Pfeiffer, « Les quinze nations », La République, (lire en ligne).
  52. « Un incident Pfeiffer - Gaston Martin », L'Œuvre, 13 mai 1934
  53. « Une lettre d'Edouard Pfeiffer », La République, 18 mai 1934
  54. Berstein 1982, chap. VI.
  55. Jean Vigreux, Histoire du Front populaire: l'échappée belle, Tallandier, 2016
  56. La République, 5 juillet 1935
  57. La République, 24 octobre 1935
  58. E. Pfeiffer, « La question des Afrikans et la question noire », La République, 12 février 1938
  59. E. Pfeiffer, « Une enquête en Grande-Bretagne », La République, 30 mai 1936
  60. La République, 13 mai 1937 (présenté comme envoyé spécial), Ibid. 12, 11, 10 et 9 mai 1937
  61. E. Pfeiffer, « Les vrais agents d'Hitler », La République, 3 novembre 1936, La République, 2 avril 1937, E. Pfeiffer, « Bonapartisme communiste », La République, 14 septembre 1936
  62. E. Pfeiffer, « La fin des libertés françaises », La République, 24 mars 1937. Cité par Jacques Nobécourt, Le colonel de La Rocque, Fayard, 1996, p. 1063
  63. « Une lettre de M. Edouard Pfeiffer aux radicaux-socialistes », La République, 13 avril 1937
  64. E. Pfeiffer, « Sauvez la paix », La République, 19 septembre 1937, E. Pfeiffer, « Pour la paix », La République, 4 octobre 1936, E. Pfeiffer, « Après la réponse allemande », La République, 26 mars 1936, E. Pfeiffer, « Pour une politique réaliste », La République, 10 mars 1936, E. Pfeiffer, « Il faut que la France réponde à M. Hitler », La République, 3 mars 1936
  65. E. Pfeiffer, « La guerre est-elle fatale ? », La République, 21 juin 1938, E. Pfeiffer, « Vers le redressement de notre politique extérieure », La République, 13 avril 1938
  66. E. Pfeiffer, « Comptes à régler », La République, 2 octobre 1938
  67. E. Pfeiffer, « Dom Basile à l'oeuvre », La République, 18 juillet 1939, La Lumière, 21 juillet 1939
  68. E. Pfeiffer, « La propagande bolchevique prépare la révolution en Indochine », Le Matin, 6 janvier 1936
  69. Jean-Noël Jeanneney, Sur la vénalité du journalisme financier entre les deux guerres, Revue française de science politique, août 1975, Vol. 25, No. 4
  70. L'appel du parti radical français, La Liberté, 3 août 1936, Le Figaro, 11 décembre 1936 (1ère assemblée de son conseil national), Le Petit Parisien, 11 décembre 1936, « L'activité du parti radical français, 6 février 1937», Ibid., Le Petit Bleu de Paris, 23 avril 1937
  71. « Edouard Pfeiffer quitte le parti radical français », La République, (lire en ligne).
  72. Berstein 1982, chap. VIII.
  73. La Lumière, 21 juillet 1939
  74. Fred Kupferman, « Diplomatie parallèle et guerre psychologique : le rôle de la "Ribbentrop Dienststelle" dans Les tentatives d'actions sur l'opinion française : 1934-1939 », dans Relations internationales, n° 3, juillet 1975, p. 92
  75. L'Europe nouvelle, 15 décembre 1934
  76. Jacques Nobécourt, Le colonel de La Rocque, Fayard, 1996, p. 648
  77. Florence Tamagne, Histoire de l’homosexualité en Europe (Berlin, Londres, Paris, 1919-1939), Éditions du Seuil, coll. « L’Univers historique », , p.408.
  78. Patrick Buisson, 1940-1945 : Années érotiques : De la grande prostituée à la revanche des mâles, vol. 2, Paris, Albin Michel, , p.202.
  79. Paris gay 1925 : le témoignage de Daniel Guérin
  80. contretemps.eu, « A lire : un extrait de « Autobiographie de jeunesse », de Daniel Guérin » : « À Angkor, Édouard Pfeiffer, alors une des vedettes du parti radical, en tournée aux frais de la princesse, eut la délicate attention de me confier son véhicule et aussi le petit chauffeur cambodgien qui le conduisait, à longue veste blanche et casquette de chauffeur de maître. Le tendre adolescent m’entraîna dans les ruines sombres d’un temple où, sans autre forme de procès, il colla sa bouche contre la mienne. [...] Au milieu de la nuit, sans crier gare, un être souple et charmant bondit, par le balcon, dans ma chambre, avec un saut de chat. C’était le boy de l’hôtel. De lui-même il venait me tenir compagnie. Le lendemain, il aida à charger nos bagages dans la voiture et, à l’instant des adieux, me regarda de façon telle que Pfeiffer, témoin de cet instant fugitif, en saisit le sens et m’en fit compliment. »
  81. Miranda Carter, Anthony Blunt: His Lives, Pan Macmillan, 2017 ; Andrew Lownie, Stalin's Englishman : Guy Burgess, the Cold War, and the Cambridge Spy Ring, St. Martin's Publishing Group, 2016 ; Christopher Andrew, Vasili Mitrokhin, The Mitrokhin Archive: The KGB in Europe and the West, Penguin UK, 2015. Ce livre recopie d'autres livres plus anciens comme Sarah J. Ormrod, Cambridge Contributions, Cambridge University Press, 1998, John Costello, Mask of Treachery – The First Documented Dossier on Blunt, MI5, and Soviet Subversion, London , William Collins Sons & Co. Ltd, 1988, Michael Straight, After Long Silence, New York, Norton, 1983 (témoignage sur la scène du bordel : « Ils chantaient et riaient, ils dansaient autour d’une table à laquelle était ligoté un garçon nu, qu’ils frappaient avec des fouets en cuir »)
  82. La scène du ping-pong apparait dans Miranda Carter, Anthony Blunt: His Lives, Pan Macmillan, 2017 ; Andrew Lownie, Stalin's Englishman : Guy Burgess, the Cold War, and the Cambridge Spy Ring, St. Martin's Publishing Group, 2016
  83. Thierry Wolton, La France sous influence, Grasset, 2014, John Costello, Mask of Treachery – The First Documented Dossier on Blunt, MI5, and Soviet Subversion, William Collins Sons & Co. Ltd, 1988
  84. Bernard Lecomte, KGB. La véritable histoire des services secrets soviétiques, Perrin, 2020 (chap. V)
  85. Wolfgang Geiger, L'image de la France dans l'Allemagne nazie : 1933-1945, Presses universitaires de Rennes, 1999 (chap. III)
  86. Rémi Kauffer, Histoire mondiale des services secrets, Perrin, 2015
  87. Miranda Carter, Anthony Blunt: His Lives, Pan Macmillan, 2017 ; Andrew Lownie, Stalin's Englishman : Guy Burgess, the Cold War, and the Cambridge Spy Ring, St. Martin's Publishing Group, 2016 ; Christopher Andrew, Vasili Mitrokhin, The Mitrokhin Archive: The KGB in Europe and the West, Penguin UK, 2015. Ce livre recopie d'autres livres plus anciens comme Sarah J. Ormrod, Cambridge Contributions, Cambridge University Press, 1998
  88. Jacques Nobécourt, « Deuxième bureau, agent triple », lexpress.fr, 20 mai 1993
  89. Hugues Moutouh et Jérôme Poirot (dir.), Dictionnaire du renseignement, Coll. Tempus, Éditions Perrin, 2020
  90. Cette dernière affirmation figure aussi dans Boris Volodarsky, Stalin's Agent: The Life and Death of Alexander Orlov, OUP Oxford, 2014, p. 555
  91. Cette dernière affirmation apparait aussi dans Gordon Kerr, British Traitors: Betrayal and Treachery in the Twentieth Century, Oldcastle Books Ltd, 2022 ; Fitzroy Maclean, Take nine spies, 1978, p. 228, John Costello, Mask of Treachery – The First Documented Dossier on Blunt, MI5, and Soviet Subversion, William Collins Sons & Co. Ltd, 1988. Ainsi que dans Jean-Marc Siroën, Mr Keynes et les extravagants - Tome 2: Cambridge la Rouge, Librinova, 2021. Patrick Buisson présente Pfeiffer comme un ancien chef d'une troupe de scouts (1940-1945 : Années érotiques : De la grande prostituée à la revanche des mâles, vol. 2, Paris, Albin Michel, 2008, p. 490). Dans son témoignage de 1981, Daniel Guérin évoque dans un même paragraphe Pfeiffer, sans faire référence aux scouts, et le commandant René Lhopital, Commissaire général des scouts de France : Paris gay 1925 : le témoignage de Daniel Guérin.
  92. Notre Temps, 30 janvier 1934

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