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L'écoute est un thème récurrent dans la Bible. Pour le grec du Moyen-Orient ancien, la vue est le sens le plus important. Pour l'israélite de la Bible, c'est l'écoute[1].
La relation interpersonnelle se joue entre parler/dire et entendre/écouter. C'est pourquoi lorsque la relation à Dieu est en jeu, la Bible n'a pas peur de parler de circoncision des oreilles ou des lèvres[2].
Dans le même ordre d'idées, on parle aussi de «circoncision du cœur»[3]. En effet, le cœur désigne dans l'anthropologie biblique le centre de la personne. L'écoute profonde est celle du cœur, ou elle n'est pas[4].
Qu'il s'agisse de ses moyens (oreilles, lèvres) ou de son principe (cœur), la circoncision signifie l'adhésion de fond à Dieu, à son projet, dans le moment présent.
Cette adhésion profonde dans un dialogue vrai (qui n'exclut pas les objections puisqu'elles ne sont pas un moyen pour dire « non » a priori), c'est cela qui est en jeu dans l'« écoute » telle que l'entend la Bible.
Sommaire
Le vocabulaire de l'écoute en hébreu
Les racines qui expriment l'écoute dans la Bible hébraïque sont שמע et אזן. Le verbe formé sur שמע, plus important, a une signification plus large que la nôtre. Pour faire court, il signifie selon le contexte « entendre », « écouter », « obéir » ou même « apprendre ». La deuxième racine אזן est plus connue pour le substantif « oreille », mais le verbe correspondant est attesté lui aussi, « prêter l'oreille », « tendre l'oreille ». Il a une connotation plus poétique que שמע, pour lequel il sert souvent de parallèle synonymique.
L'importance de l'écoute chez les justes
Nous pouvons considérer en premier lieu l'importance de l'écoute dans un contexte de vocation. C'est-à-dire d'appel de Dieu. Un tel appel suppose qu'on l'entende, qu'on l'écoute.
Samuel
Nous pourrions passer en revue tous les grands personnages de la Bible (Abraham, Moïse, David...) et en particulier tous les prophètes. Mais il y a un cas emblématique que la Bible nous donne, celui de Samuel (1 Sm 3). La disponibilité à l'écoute est une des pointes du passage, comme on le voit à la réponse de Samuel faite selon le conseil du prêtre Élie : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute » (1 Sm 3,9.10). Une étymologie populaire du nom de Samuel fait même dire à ce prénom « Celui qui écoute Dieu » (Schma El)[5].
Élie
Un autre passage est particulièrement marquant dans ce thème de l'écoute de Dieu : Élie à l'Horeb (1 R 19,1-18).
Menacé de mort, Élie fuit au désert, seul survivant des prophètes de YHWH, après avoir éliminé 400 prophètes de Baal. Le texte demanderait une longue présentation. Après un long cheminement, il se réfugie dans « la grotte » de l'Horeb[6]« Et voici la Parole de YHWH […] YHWH dit : « Sors et tiens-toi dans la montagne devant YHWH » […] YHWH n'était pas dans le vent […] YHWH n'était pas dans le tremblement de terre ... YHWH n'était pas dans le feu […] Après le feu, le murmure (litt. : « la voix ») d'un fin silence. Dès qu'Élie l'entendit, il se voila la face » (1 R 9,9 […] 13).
Dieu peut faire sentir sa présence par de multiples phénomènes impressionnants, mais l'essentiel de ce qu'il veut nous donner de Lui-même ne se perçoit paradoxalement que dans l'écoute du silence.
L'écoute dans le Deutéronome
L'écoute est un thème qui revient souvent dans ce livre, avec des formules répétées. La plus connue est celle du « grand commandement » : « Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est l'unique. tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force » (Dt 6,4). Nous avons dans le Deutéronome 6 fois l'impératif « Écoute » adressé à Israël[7]. Ce qui indique l'importance de cette injonction[8]. La tradition juive a donné une grande place à ce commandement. Il est l'origine d'une des grandes prières de la piété juive (le Shema Israël[9]). Pour aller plus loin, il est nécessaire de voir ce que veut dire écouter dans le Deutéronome.
L'écoute, c'est d'abord une caractéristique de l'être vivant, comme on le voit a contrario en Dt 4,28, où les faux « dieux qui sont l'ouvrage de la main des hommes » sont « incapables de regarder et d'écouter, de se nourrir et de sentir ». Il s'agit non seulement du vivant au sens biologique (se développer et se reproduire), mais encore du vivant capable d'entrer en relation personnelle, d'entrer en dialogue.
C'est également l'attitude normale d'un fils vis-à-vis de ses parents. Cela va très loin car l'attitude envers les parents conditionne l'attitude envers Dieu, ce qui est une responsabilité pour les deux parties... car la faute du fils peut devenir une faute envers Dieu, éventuellement punissable de mort, dans la logique du Deutéronome (Dt 21,18-21).
L'écoute est d'abord une manifestation de la capacité à entrer en dialogue. Dialogue avec les autres, dialogue avec Dieu.
Écoute et autorité
L'écoute est indispensable à l'exercice de la justice et de l'autorité. Moïse éprouve le besoin de donner des consignes en ce sens à ceux sur qui il va pouvoir se décharger partiellement de sa fonction de juge. « vous écouterez les causes de vos frères, et vous trancherez avec justice les affaires de chacun avec son frère, ou avec l'émigré... Vous n'aurez pas de partialité dans le jugement : écoutez donc le petit comme le grand, n'ayez peur de personne, car le jugement appartient à Dieu. » (Dt 1,16-17). Cette autorité est une autorité déléguée, elle appartient en propre à Dieu. C'est sur cette conviction que s'appuie l'impartialité du jugement. Or comme le montre la citation plus haut, l'impartialité du jugement commence par l'impartialité de l'écoute.
Écoute et obéissance de l'homme de Dieu
De fait, celui qui écoute Dieu peut susciter l'obéissance à Dieu en devenant un intermédiaire. « Toi, approche pour écouter toutes les paroles de YHWH notre Dieu. Toi, tu nous rediras tout ce que YHWH notre Dieu t'aura dit, et nous l'écouterons, nous le mettrons en pratique » (Dt 5,27). Ce dernier texte nous permet de rappeler que le verbe « écouter » peut parfois se traduire « obéir »[10]. Le prêtre, le prophète et le roi assument tous une fonction d'intermédiaire entre Dieu et son Peuple. Cela suppose de leur part une écoute de Dieu. Une écoute attentive.
Ce rôle d'intermédiaire, qu'illustra de manière emblématique Moïse, est clairement décrit en Dt 5,4-5 : « YHWH a parlé avec vous face à face ... je me tenais entre YHWH et vous ... pour vous annoncer la parole de YHWH ». Non seulement cet intermédiaire transmet les paroles ou les commandements de Dieu, mais il peut intervenir comme intercesseur, et sa prière sauver le Peuple (Dt 9,19 ; 10,10).
Un intermédiaire peut donc avoir un rôle éminemment positif, mais il peut tout au contraire se révéler désastreux. Le faux prophète sera puni de mort ! Dt 18,19-20 : « Si un homme n'écoute pas mes paroles qu'il [le prophète] dit en mon Nom, moi-même lui en demanderait compte. Mais si le prophète ose dire des paroles en mon Nom que je ne lui aurais pas commandé de dire ... il mourra, ce prophète ».
C'est pourquoi un discernement est toujours de mise. Le critère de discernement est l'attachement au seul Dieu d'Israël (tout Dt 13, spécialement les versets 2 à 5). Au contraire les « nations » s'égarent en écoutant différents types de manipulateurs (magicien, sorcier, astrologues et devins...) Dt 18,14 ; car elles n'ont rien pour s'en défendre.
Tout cela souligne l'importance d'un prophète authentique, qui transmet vraiment la parole qu'il a reçue de Dieu (Dt 18,15 : « un prophète du milieu de toi, d'entre tes frères, comme moi (Moïse), sera mis en évidence pour toi par YHWH ton Dieu, c'est lui que vous écouterez ». Ce verset suscitera l'attente d'un prophète extraordinaire, l'égal de Moïse, et alimentera l'attente messianique. « Un homme qui n'écouterait pas mes paroles qu'il (le prophète) dit en mon Nom, moi-même je lui en demanderai compte » (Dt 18,19). En effet, la fin du Deutéronome précise bien « Il ne s'est plus levé en Israël de prophète comme Moïse, qui connaissait YHWH face à face » (34,10).
L'intermédiaire qui écoute Dieu n'est pas le relais d'un tyran. Dieu cherche à se faire obéir non comme un despote, mais comme un éducateur. « Du ciel il t'a fait écouter sa voix pour t'éduquer » (Dt 4,36 ; voir aussi 8,5 ; 11,2). Cette obéissance (cette écoute) est la manière pour le Peuple d'accueillir l'Alliance que Dieu noue avec lui, elle est donc comme une condition de validité ou de pérennité de cette Alliance. Voir Dt 7,12 ; 8,20.
En fait, les commandements de Dieu sont des moyens de s'ouvrir au bonheur dont Dieu veut combler son Peuple. Ce bonheur est disponible, Dieu nous le propose, mais nous avons encore à nous en saisir, à nous l'approprier. C'est une autre logique que l'apparent donnant-donnant, c'est la logique des deux voies : « Vois, je vous donne aujourd'hui bénédiction et malédiction, bénédiction si vous écoutez les commandements de YHWH votre Dieu ... malédictions si vous n'écoutez pas les commandements ... si vous vous écartez de la voie que je vous prescris » Dt 11,26...28. Voir encore tout Dt 28, avec les bénédictions et les malédictions qui découlent de la fidélité ou de l'infidélité comme des clauses du contrat d'Alliance.
Cette écoute obéissante constitue Israël comme le Peuple de l'Alliance, le Peuple de Dieu. Voir Dt 26,16-19 qui se présente comme une charte entre YHWH et Israël. L'écoute silencieuse de tout le peuple souligne la solennité du contrat d'Alliance avec Dieu. Effort de silence nécessaire pour une « intensité » de l'écoute en accord avec l'importance du moment : « Fais silence et écoute, Israël, aujourd'hui YHWH ton Dieu t'a constitué comme son Peuple. Tu écouteras la voix de YHWH ton Dieu et tu agiras selon les commandements et les décrets que moi je te commande aujourd'hui » Dt 27,9-10.
Écoute et proximité de Dieu
L'écoute de Dieu suppose une proximité. Celle-ci peut être redoutable ou/et harmonieuse. La Bible affirme que « nul ne peut voir Dieu sans mourir »[11]. C'est pourquoi cette proximité déclenche la peur et le besoin d'un intermédiaire (Dt 18,16-17). En même temps le Deutéronome montre que l'audition de Dieu est possible, elle est même l'un des grands privilèges d'Israël. Le texte majeur à ce sujet est Dt 4,32-40, mais nous pouvons nous contenter de citer Dt 5,24 : « ... nous avons vu que Dieu parlait avec l'homme et que celui-ci restait vivant ». Il semblerait que l'audition permette un premier contact avec Dieu. La vision irait plus loin dans la proximité. Dt 4,12 insiste : « ... une voix parlait, et vous l'écoutiez, mais vous n'aperceviez aucune forme, il n'y avait rien d'autre que la voix ».
Si Israël écoute son Dieu, il apparaîtra comme sage et avisé, il sera admiré des autres nations. Car la connaissance de la Loi lui permet d'agir en se fondant sur de vraies valeurs, et de savoir les mettre en pratique. Israël aura la réputation d'être intelligent. Les préceptes de sa Loi seront pour cela enviés. Alors YHWH pourra répondre aux invocations de son Peuple et ainsi montrer qu'il en est proche (Voir Dt 4,5-8).
De fait, Dieu écoute aussi. Il a écouté son Peuple en premier, avant même qu'il soit un Peuple. La libération d'Égypte est le grand témoin de YHWH compatissant pour son Peuple (par ex. Dt 26,7-8). L'exaucement est une preuve (pas toujours donnée) de cette écoute, au point que parfois on traduira "écouter" par « exaucer »[12]. Dans l'autre sens, Dieu n'écoute pas les ennemis de son Peuple : (Dt 23,6) « YHWH ton Dieu n'accepta pas d'écouter Balaam, et YHWH ton Dieu retourna la malédiction en bénédiction car il t'aime, YHWH ton Dieu ». L'écoute doit devenir une attitude réciproque et elle devient alors un dialogue où devient perceptible cette vérité : « il t'aime, YHWH ton Dieu ».
Écoute et conversion
La proximité harmonieuse est la conséquence de la conversion, de l'écoute réciproque, attitude d'adhésion à Dieu : « ... dans les jours à venir, tu reviendras à YHWH ton Dieu et tu écouteras sa voix. » (Dt 4,30). C'est cette attitude que cherche l'impératif « Écoute, Israël ».
Cette exigence de Dieu a pour but le Bonheur : « Tu écouteras, Israël, tu seras attentif à accomplir ce qui te fera du bien et te multipliera » (Dt 6,3 ; voir aussi 4,40 plus clair mais sans le verbe « écouter »). Le simple bonheur naturel est inclus dans ce projet bienveillant de Dieu (voir Dt 11,13-15 ; 28,1-14 [4 mentions de l'écoute]) tout en le débordant et en se transmettant aux générations futures (Dt 12,28).
Avec tous ses sens de l'écoute nous pouvons maintenant revenir sur le premier verset qui a retenu notre attention : « Écoute, Israël, YHWH est notre Dieu, YHWH est un/unique, tu aimeras YHWH ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta vigueur » (Dt 6,4-5). Il existe bien des traductions de ce verset (par ex.: « YHWH est notre Dieu, YHWH seul »), mais par rapport à notre thème, l'essentiel est clair. L'impératif « Écoute » introduit la nécessité (non arbitraire mais découlant de la nature des choses) d'aimer YHWH. Nous pouvons déduire de ces versets que l'écoute est la première étape de l'amour de YHWH. Ce commandement est, par l'impératif « Écoute », un appel à l'attention nécessaire pour aimer Dieu, pour cultiver sa proximité et les moyens de s'y maintenir. Ces moyens sont l'obéissance, le discernement et l'écoute des vrais prophètes, l'impartialité dans le jugement...
La suite du texte peut être vue comme une description de l'écoute comme attitude englobant toute la personne : « Ces paroles que moi je te commande aujourd'hui, [qu'elles soient] dans ton cœur ». En conséquence « tu les inculqueras à tes fils, tu en parleras ... » [en toutes circonstances] (Dt 6,6-7). Ici nous retrouvons aussi le fait que l'éducation des parents conditionne l'attitude envers Dieu.
L'écoute de Dieu conduit les membres de son Peuple non seulement à une attitude filiale envers Dieu, mais encore à une attention aux autres membres du Peuple. En d'autres termes, l'écoute théologale conduit à une écoute plus humaine (voir Dt 26,12-15 avec l'expression « j'ai écouté la voix de YHWH »). Inversement le refus d'écouter YHWH aura pour conséquence l'Exil, la confrontation et l'immersion dans des cultures et des langues qu'Israël ne saura pas écouter (= comprendre): Dt 28,47-64 en particulier 28,49 & 62.
En fait, l'Alliance contractée et assumée ouvre des capacités d'écoute (compréhension) pour lire les évènements de l'histoire comme autant de signes de Dieu : « jusqu'aujourd'hui, YHWH ne vous avait pas donné un cœur pour connaître, des yeux pour voir, des oreilles pour écouter » (Dt 29,3). Cela concerne en particulier l'évènement fondateur de la sortie d'Égypte mentionnée en 29,1-2.
C'est cela la circoncision du cœur (Dt 30,1-10), qui procure cette proximité, cette intimité de Dieu permanente (Dt 30,11-14). « Écoute Israël, tu aimeras YHWH ton Dieu » car « il t'aime, YHWH ton Dieu ».
Bibliographie
- L. Monloubou, F.M. du Buit, Dictionnaire Biblique Universel, Desclée, Paris. (ISBN 2718902639)
- Concordance de la traduction œcuménique de la Bible (TOB), Cerf-Société biblique française, Paris-Villiers-le-Bel, 1993 (index renvoyant à l'hébreu et au grec). (ISBN 2204047899) ou (ISBN 2853007308).
- Norbert Lohfink, Écoute, Israël ! : Commentaires de textes deutéronomiques, X. Mappus, Coll. Lumières bibliques n°2, Lyon, 1968.
- Yves Congar, « "Écouter" et "voir" », dans la revue La vie spirituelle, n°560, 1969, pp. 501-511.
- Catherine Chalier, Sagesse des sens ; le regard et l'écoute dans la tradition hébraïque, Albin Michel, 1995.
- Michel Hubaut, Un Dieu qui parle ! Comment Dieu se révèle-t-il à l’homme ?, Cerf, 2012.
Notes et références
- « On trouve dans le judaïsme et ses rites une très grande méfiance vis-à-vis du regard et du sens de la vue. Régulièrement présentés comme susceptibles de détourner l'homme du droit chemin, ils sont perçus comme moins fiable que d'autres sens, l'ouïe notamment. » Delphine Horvilleur, En tenue d'Eve / Féminin, pudeur et judaïsme, Grasset, Paris, 2013, p. 100-101.
- Ex 6,12.30 ; Jr 6,10 ; Ac 7,51
- Lv 26,41 ; Dt 10,16 ; 30,6 ; Jr 4,4 ; 9,25 ; Ez 44,7.9 ; Ac 7,51 ; Rm 2,29.
- Saint-Exupéry manifeste une conception de la relation tout à fait comparable lorsqu'il fait dire au renard, dans Le petit prince : « On ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux ».
- Les spécialistes de l'hébreu ancien sont aujourd'hui d'accord pour l'étymologie : « Nom de El (Dieu) » ou « le Nom est El (Dieu) » (Schem El)
- Celle de Moïse en Ex 33,21-23.
- Dt 4,1 ; 5,1 ; 6,4 (voir aussi le verset 3) ; 9,1 ; 20,3 ; 27,9
- À titre de comparaison, les autres livres de la Bible hébraïque où la formule apparaît plus de 3 fois sont les livres d'Isaïe (4x) ; de Jérémie (5x) et d'Ézéchiel (7x).
- « La prière la plus centrale du judaïsme, la plus célèbre sans doute, est-elle appelée le « Shema Israël ». « Shema » signifie littéralement « écoute ». Il est une invitation à entendre les commandements et les injonctions du divin à l'égard de son peuple. La parole divine s'écoute mais ne se « voit » pas : la révélation est d'abord et avant tout auditive. » Delphine Horvilleur, En tenue d'Eve / Féminin, pudeur et judaïsme, Grasset, Paris, 2013, p. 101.
- À ce sujet, comparer les traductions de la Bible de Jérusalem (BJ) et celle de la TOB pour les références suivantes : Dt 11,13.27.28 ; 17,12 ; 26,14 ; 28,1.15.45.62 ; 30.8.10 ; 34,9
- Voir par ex. Ex 3, 6 ; 19,21 ; 20,19 ; 33,20.23. etc.
- Ici encore on peut comparer la BJ et la TOB en Dt 9,19 ; 10,10.