Le Livre mangé
Le Livre mangé est une parabole de l'Ancien Testament. Elle est citée dans le livre d'Ézechiel. Elle parle de digérer la parole de Dieu pour la faire écouter au peuple.
Texte
Livre d'Ézechiel, chapitre 3, versets 1 à 4 :
« Il me dit : Fils de l'homme, mange ce que tu trouves, mange ce rouleau, et va, parle à la maison d'Israël ! J'ouvris la bouche, et il me fit manger ce rouleau. Il me dit : Fils de l'homme, nourris ton ventre et remplis tes entrailles de ce rouleau que je te donne ! Je le mangeai, et il fut dans ma bouche doux comme du miel. Il me dit : Fils de l'homme, va vers la maison d'Israël, et dis-leur mes paroles ! ».
Traduction d'après la Bible Louis Segond.
Interprétation chrétienne
D'après Edward Mitchell, « manger le livre » signifie : ingérer les pensées de Dieu. Ézéchiel va digérer les pensées de Yahweh pour mieux les redonner à son peuple, pour les comprendre aussi[1]. Ézechiel mange le livre de la Parole afin de prophétiser ; saint Jean dans l'Apocalypse parle d'une expérience similaire (Ap 10).
Pour Grégoire le Grand, docteur de l'Église, « l'Écriture sacrée est aliment et breuvage »; elle doit être divulguée à tous, et l'enseignement du Seigneur est aliment de vie. Le Pape insiste sur le fait qu'il ne faut pas oublier la parole sacrée [2]. Il cite le livre d'Amos: « Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, l'Éternel, où j'enverrai la famine dans le pays, Non pas la disette du pain et la soif de l'eau, Mais la faim et la soif d'entendre les paroles de l'Éternel.» (Amos 8. 11).
Références
- Edward Mitchell, Parables of the Old Testament Explained, édité en 1903, p. 17
- Homélies sur Ézechiel de Grégoire le Grand aux Éditions du Cerf, Tome I, homélie X, pages 383 et suivantes; (ISBN 2204025844)