École supérieure de fonderie et de forge
L’école supérieure de fonderie et de forge - ESFF (anciennement école supérieure de fonderie ou ESF) est l'une des 204 écoles d'ingénieurs françaises accréditées au à délivrer un diplôme d'ingénieur[1].
Fondation |
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Type | |
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Forme juridique |
Association déclarée (d) |
Nom officiel |
École supérieure de fonderie |
Fondateur |
Eugène Ronceray, Syndicat général des fondeurs de France |
Directeur |
Pierre-Yves BRAZIER |
Devise |
Fondez vos espoirs, forgez votre avenir |
Membre de | |
Site web |
Elle est spécialisée dans les industries de la fonderie et de la forge. Actuellement, elle est hébergée par CTIF (Centre technique des industries de la fonderie) sur son site de Sèvres.
Elle est administrée par des représentants de la Fédération Forge Fonderie.
Histoire
Fondation de l'école
C’est en 1921, durant le 1er Congrès international de fonderie organisé à Liège, qu’Eugène-Victor Ronceray, ingénieur Arts et Métiers, fondeur et passionné de l’enseignement technique, lance l’idée de la création de l’école. À la fin de la présentation de son mémoire sur l’apprentissage, Eugène Ronceray déclare :
« Lorsque nous aurons formé des ouvriers connaissant leur métier, des contre-maîtres capables de les commander intelligemment et d’organiser la fabrication, il sera nécessaire de compléter les cadres par des ingénieurs spécialisés dans la fonderie, ayant fait de son étude leur préoccupation principale. Nous estimons donc qu’il y a place pour une sorte d’école supérieure de fonderie ouverte à tous sous certaines conditions, mais particulièrement à ceux qui ont déjà acquis une certaine expérience dans la profession ».
Le , le Syndicat Général des Fondeurs de France décide la création de l’école supérieure de fonderie sous le patronage et avec l’aide du Sous-Secrétariat à l’Enseignement Technique. Le de la même année, la création de l'école parait au journal officiel.
L’ESF ouvre ses portes le et accueille sa première promotion d’élèves le au sein des locaux de l’école nationale supérieure des arts et métiers de Paris.
Le , l’école supérieure de fonderie est reconnue par l’État par décret ministériel et habilitée officiellement à délivrer un diplôme d'ingénieur.
Évolution de l'école
- L’école ferme ses portes du au durant la Seconde Guerre mondiale. Les locaux sont alors pillés et détériorés.
- Entre 1949 et 1973, Jean Lainé apporte la dimension internationale à l'école en instaurant les échanges avec l'étranger.
- En 1971, une filière initiale est créée, accessible avec un niveau d'étude BAC+2.
- En 1975, une filière formation continue est, à son tour, créée, accessible aux titulaires d'un diplôme de niveau BAC+2 munis d'une expérience d'au moins 3 ans en fonderie.
- En 1977, une filière ingénieur diplômé d'État voit le jour pour des personnes ayant les responsabilités d'un ingénieur sans en avoir le diplôme.
- En 1993, la filière initiale devient une filière initiale par apprentissage, en collaboration avec le CFA des industries de la fonderie.
- En 2001, l'école commence à s'ouvrir à la forge et l'année de mémoire d'ingénieur devient une 3e année d'études.
- En 2005, l'École supérieure de fonderie devient l'École supérieure de fonderie et de forge[2].
- En 2009, pour la première fois, l'école recrute dans une banque de concours aux Grandes Écoles, la banque de la filière Physique et Technologie (Banque PT).
- En 2014, l'ESFF signe une convention de partenariat avec Arts et Métiers ParisTech et intègre le réseau Arts & Métiers.
- En 2015, l'école recrute à partir du concours ATS.
- En 2016, l'ESFF s'associe à l'Ecole Nationale Supérieure d'Arts et Métiers pour délivrer un diplôme commun.
Formation
Admissions
Les conditions d'admission dépendent de la filière d'enseignement et du niveau d'études des candidats :
Admission à la filière initiale par apprentissage
- Une intégration via un concours interne organisé par l’ESFF pour les élèves en deuxième année de préparation d’un diplôme BAC+2 (BTS ou DUT) ou pour les étudiants en deuxième année de CPGE qui n’ont pas sélectionné l’ESFF dans leur liste de vœux de la Banque PT.
Pour les élèves qui préparent un diplôme BAC+2, l’admission définitive est soumise à son obtention.
- Une intégration sur le concours géré par la Banque de notes de la filière Physique et Technologie[3] (PT) et sur le concours ATS pour les étudiants qui ont sélectionné l’ESFF dans leur liste de vœux.
- Une intégration est également possible en première année, sur titre et entretien, pour les titulaires d’une licence L3, à caractère scientifique ou technique.
Après intégration, les élèves sont largement épaulés pour la recherche de leur entreprise d’apprentissage.
Admission à la filière de formation continue
Sur titre et entretien, pour les salariés d’entreprise satisfaisant au minimum à la double exigence : 3 années d’expérience professionnelle dans un métier de la métallurgie ou de la mécanique et possession d’un diplôme BAC+2.
Les filières, initiale par apprentissage et de formation continue, conduisent à un diplôme d’ingénieur de l’ESFF, en convention avec l'ENSAM et habilité par la Commission des titres d'ingénieur (CTI).
Admission à la filière de l'année de spécialisation
Sur titre et entretien, pour les ingénieurs ou les titulaires d’un diplôme BAC+5 équivalent (MASTER 2).
Filière initiale par apprentissage
L'apprentissage se fait par alternance: - Des périodes de 1, 2 puis 3 mois sont mises en place en première année permettant de développer une découverte du monde de l’entreprise tout en coordonnant l’approche technique et technologique tant dans la formation théorique que dans l’application industrielle.
- La deuxième année conserve une alternance régulière de 3 mois / 3 mois pour deux études spécifiques qui renforcent l’apprentissage pratique des enseignements sur les métallurgies, les procédés puis les méthodes d’expertise et de résolution de problème. La particularité de la soutenance de l’étude spécifique No 2 réside dans le fait que chaque apprenti présente son travail en entreprise devant l’ensemble de la promotion dans les locaux de l’ESFF.
- 4 périodes distinctes sont mises en place pour la troisième année : 2 mois à l’école puis 1 mois en entreprise, ensuite un retour à l’école pour 3 mois puis 5 mois consacrés au projet de fin d’études (soutenance mi-septembre). Le premier mois en entreprise permet de valider le sujet du PFE avec le tuteur et le maitre d’apprentissage, puis de faciliter les recherches bibliographiques et l’acquisition des connaissances dans les domaines sociaux économiques avant le retour en entreprise.
Tout au long de sa formation, l’apprenti, bénéficie d’un statut de salarié, d'apprenti et d'étudiant et perçoit une rémunération minimale fixée par le Code du Travail. La hauteur de cette rémunération est suffisamment élevée pour couvrir la quasi-totalité des frais de l’apprenti (hébergement, restauration). Les apprentis, de par leur statut, sont dispensés de droits de scolarité. Les élèves sont encadrés par un maître d’apprentissage et un tuteur pédagogique. Leurs résultats, obtenus à l’école et en entreprise, sont consignés dans un livret d’apprentissage.
Deux périodes à l’étranger sont également prévues dans cette formation : une expérience professionnelle en fin de première année et un stage de formation linguistique en début de troisième année (actuellement réalisé à Bristol, pour les élèves qui n’ont pas obtenu leur TOEIC en fin de deuxième année).
À la fin de cette période est délivré un diplôme d’ingénieur reconnu par l'État en convention avec l'ENSAM pour les élèves ayant obtenu leurs TOEIC [4].
Formation continue
La formation continue s'effectue sur la même durée que la formation par alternance. La première année, à distance, comprend une centaine d’heures de regroupement à l’école. En deuxième et troisième année, les salariés de la formation continue sont intégrés aux apprentis de la filière initiale par apprentissage. Ils bénéficient donc des avantages de cette filière : voyage d’études, séminaire forge, stage linguistique à Bristol...
À la fin de cette période aussi est délivré un diplôme d’ingénieur reconnu par l'État en convention avec l'ENSAM.
Année de spécialisation
L'année de spécialisation est la formation d'origine de l'ESFF, elle est destinée à des étudiants de niveau BAC+5, possédant donc une certaine maturité scientifique et technique dans les enseignements de base, cette formation est naturellement centrée sur les cours métiers dispensés à l’ESFF. Un stage de 4 mois dans l’industrie est prévu en fin de cycle.
Les élèves de l’année de spécialisation effectuent leur formation sous un statut étudiant. Pour ces élèves, non salariés, il existe une possibilité de parrainage industriel. Lorsque ce dernier est mis en place, les étudiants de l’année de spécialisation peuvent alors bénéficier d’une dispense des droits de scolarité, d’une aide financière pendant la formation et d’une proposition d’embauche de la part de leur société de parrainage.
L’année de spécialisation conduit au certificat d'Expert en conception et production de produits de fonderie et de forge.
De par l'origine de l'école, une grande proportion de ces ingénieurs sont issus de l'École nationale supérieure d'arts et métiers.
Notes et références
- Arrêté du 25 février 2021 fixant la liste des écoles accréditées à délivrer un titre d'ingénieur diplômé.
- Georges CHAPPUIS et Alain TROTZIER, Bernard GUIRONNET, « L'observatoire de l'emploi 2015 de l'ESFF confirme la bonne orientation des enseignements », Fonderie Magazine, no 60, , p. 49-53 (ISSN 2106-7635)
- « Reglement filière PT », sur www.banquept.fr (consulté le )
- « Bulletin officiel spécial n° 2 du 18 février 2010 p79 » [PDF], sur /media.enseignementsup-recherche.gouv.fr (consulté le )