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École nationale supérieure d'informatique pour l'industrie et l'entreprise

école d'ingénieurs française en informatique

Pour les articles homonymes, voir IIE.

L'École nationale supérieure d'informatique pour l'industrie et l'entreprise (ENSIIE, anciennement Institut d'informatique d'entreprise, IIE) est l'une des 204 écoles d'ingénieurs françaises accréditées au à délivrer un diplôme d'ingénieur[3].

École nationale supérieure d'informatique pour l'industrie et l'entreprise
Logo ENSIIE 2012.svg
Histoire et statut
Fondation
Type
Forme juridique
Directeur
Laurent Prével (depuis le 1er avril 2019)
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
600[1]
Localisation
Campus
Pôle scientifique d'Évry Val de Seine
Ville
Pays
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Créée en 1968, elle est située à Évry-Courcouronnes dans l'Essonne. Elle dépend du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. Depuis 2016, son recrutement se fait sur le Concours Mines-Télécom. Elle est membre de la Conférence des grandes écoles (CGE)[4].

L'ENSIIE est une des plus anciennes écoles d'informatique en France[5]. Elle dispense un enseignement technique et scientifique autour du triptyque informatique - mathématiques - organisation des entreprises et finance, en conservant une proximité avec le monde de l'entreprise.

L'ENSIIE propose, en plus de sa formation initiale, une formation continue d'ingénieurs (formation d'ingénieur en partenariat) FIP en deux années par alternance, ouverte aux salariés ayant au moins trois ans d'expérience en informatique et disposant d'un diplôme bac+2. L'ENSIIE propose également une formation en alternance d'ingénieur, d'une durée de trois ans et destinée notamment aux élèves issus d'IUT.

Historique

Créé en 1968 au sein du Conservatoire national des arts et métiers, l'Institut d'Informatique d'Entreprise (IIE) est tout d'abord installé à Paris, dans les locaux du CNAM. Les promotions sont très réduites au départ, constituées d'une trentaine d'élèves au plus, mais ne tarderont pas à s'enrichir. Quatre années plus tard, en 1972, l'IIE est habilité, après avis de la Commission des titres d'ingénieurs, à délivrer le diplôme d'ingénieur de l'Institut d'Informatique d'Entreprise. En 1974, l'école rejoint le concours Centrale–Supélec, qui servait encore de base principale à son recrutement jusqu'en 2014. En 1984, l'IIE est déplacé dans la ville nouvelle d'Évry, et hérite de locaux plus vastes, permettant d'étendre les promotions à plus de 150 élèves aujourd'hui. En 2006, des travaux importants ont été réalisés, afin de rénover et d'agrandir les locaux de l'école.

En , l’école devient l’École nationale supérieure d'informatique pour l'industrie et l'entreprise (ENSIIE), et devient un établissement public à caractère administratif rattaché à l’Université d'Évry-Val-d'Essonne[6].

Entre 2009 et 2017, elle a disposé d'une antenne à Strasbourg, en Alsace. Elle comptait environ 50 élèves par promotion, mais a été fermée faute de financement[7].

En 2016, une fusion avec Télécom SudParis est envisagée[8] mais est finalement abandonnée[9].

En 2015, l'école rejoint le Concours Télécom INT, devenu Concours Mines-Télécom en 2016 à la suite de la fusion avec le Concours Commun des Écoles des Mines.

En 2020, l'ENSIIE bénéficie d'un réseau de plus de 4 000 Alumni, ingénieurs diplômés en formation initiale sous statut étudiant (FISE), sous statut apprenti (FISA), en formation continue (FC) ou par la VAE.

Formation et recherche

Antenne à Strasbourg en 2011.

Diplôme d'ingénieur

Les élèves admis à l'ENSIIE peuvent être issus de :

  • Concours Centrale-Supélec, de 1974 et jusqu'en 2014 (filière de classes préparatoires MP, PSI, PC, PT, TSI).
  • Banque de notes du Concours Mines-Ponts depuis 2015[10] (concours Mines-Télécom).
  • Concours national DEUG.
  • Admissions sur titre aux titulaires d'un DUT, d'un BTS ayant fait une préparation ATS, d'une licence ou d'un diplôme équivalent à dominante informatique ou mathématiques.

Le recrutement en deuxième année se fait par admission sur titre, pour les titulaires d'une maîtrise, d'un Master 1, d'un Bachelor à dominante informatique ou mathématiques ou d'un diplôme équivalent.

La scolarité à l'ENSIIE dure six semestres, à temps plein à l'exception des apprentis. Elle comporte des phases d'enseignement et d'importantes phases de stages en entreprise.

Les 1er et 2e semestres, les étudiants suivent tous les mêmes enseignements, articulés en quatre grands modules :

Ces enseignements ont pour objectif de fournir aux étudiants les bases scientifiques et les outils fondamentaux pour leur futur métier d'ingénieur. Ces bases leur permettront de s'adapter et de suivre les évolutions rapides du monde numérique.

Les 3e et 4e semestres comprennent un choix d'options, articulées autour de 4 parcours[11] (Mathématiques Appliquées, Génie Logiciel, Interactions Numériques, Calcul Intensif et Données Massives) ou par le biais d'un "parcours libre", à choisir parmi les catégories suivantes notamment :

  • Mathématiques Financières
  • Statistique et Data Science
  • Recherche Opérationnelle
  • Architecture logiciel et logiciel sûr
  • Sécurité et réseaux
  • Systèmes d’Information
  • Jeux vidéo et Interactions Numériques
  • Réalité virtuelle et augmentée
  • Systèmes Intelligents
  • Organisation et Management
  • Entrepreneuriat
  • Options des Masters cohabilités

À l'issue des deux premières années à l'ENSIIE, les élèves ont la possibilité de compléter leur cursus en passant deux années supplémentaires au sein de l'école Institut Mines-Télécom Business School, anciennement Télécom École de Management, pour se voir décerner un double diplôme ingénieur-manager[12].

Les élèves peuvent ainsi compter environ un an de stage durant leur scolarité, à raison d'un stage par année d'étude, et ce d'une durée de :

  • 8 à 13 semaines en première année (stage de programmation et développement)
  • 10 à 13 semaines en deuxième année (stage de conception et développement)
  • 5 à 6 mois en troisième année (stage de conception, veille technologique et innovation)

Au cours de la deuxième ou de la troisième année d'études, l'ENSIIE propose aux élèves d'effectuer une partie de leur scolarité dans une université étrangère, le plus souvent dans le cadre d'une formation en bi-cursus, pouvant mener à l'obtention d'un diplôme étranger, tel qu'un Master of Science (MSc).

Masters recherche en bi-cursus

La dernière année peut aussi faire l'objet d'une scolarité en bi-cursus : certains élèves peuvent en effet choisir de suivre les cours d'un master, en parallèle de leur scolarité à l'école. La plupart du temps, ce master remplace le choix d'une ou plusieurs options du cursus classique.

La recherche

Une grande partie des enseignants de l'ENSIIE sont des enseignants-chercheurs, et ont donc une mission de recherche à accomplir. Ces enseignants-chercheurs font partie de divers laboratoires en Île-de-France.

Les équipes de recherche associées à l’école travaillent sur les thématiques principales suivantes : Contrôle stochastique en finances, Optimisation combinatoire, Spécification et vérification de programmes, Apprentissage statistique. Ces travaux se font dans des laboratoires associés à l'ENSIIE: le LaMME (Laboratoire de Mathématiques et Modélisation d’Evry) et SAMOVAR (Services réparties, Architectures, Modélisation, Validation, Administration des Réseaux) .

Il existe également des relations avec d'autres laboratoires dans lesquels travaillent des enseignants-chercheurs de l'école[13], par exemple le laboratoire IBISC (Informatique, Biologie Intégrative et Systèmes Complexes de l'Université d'Evry).

Associations

En avril 2017, l’école s’associe à l'Institut Mines-Télécom ainsi qu'à l'Université Paris-Saclay[14],[15].

Classements

Classements nationaux :

Nom 2019 (Rang) 2020 (Rang)
L’Étudiant[16] 43
Daur Rankings[17] 48 34
Eduniversal 1 1
Usine Nouvelle[18] 54 54

Vie étudiante

Plus de 50 clubs et associations[19] se partagent les locaux de l'école, certaines d'entre elles étant reconnues au niveau national[20].

Anciens élèves

Notes et références

  1. « ENSIIE, Évry-Courcouronnes (91) - l'Etudiant », sur letudiant.fr (consulté le ).
  2. « Classement 2021 des écoles d'ingénieurs : faites votre classement personnalisé - L'Etudiant », sur letudiant.fr (consulté le ).
  3. Arrêté du 25 février 2021 fixant la liste des écoles accréditées à délivrer un titre d'ingénieur diplômé.
  4. Site de la conférence des grandes écoles
  5. « ?? », La revue Progressistes,‎  :

    « En France, le premier diplôme d'Etat d'ingénieur informaticien a été créé en 1971 à l'IIE, institut du CNAM, sous l'impulsion des professeurs Namian et Hocquenghem »

  6. Décret no 2006-805 du 5 juillet 2006 portant création d'une Ecole nationale supérieure d'informatique pour l'industrie et l'entreprise
  7. Philippe Bohlinger, « École d'ingénieurs : l'antenne strasbourgeoise de l'ENSIIE menacée », sur letudiant.fr/educpros,
  8. Télécom SudParis et ENSIIE : le projet de fusion à l'étude
  9. Céline Authemayou, « Exclusif. Télécom ParisTech et Télécom SudParis se lancent dans la fusion », sur letudiant.fr/educpros,
  10. Concours Telecom Concours Telecom
  11. « Formation Ingénieur ENSIIE – ENSIIE », sur www.ensiie.fr (consulté le )
  12. « Télécom Ecole de Management créé un 6e double diplôme « ingénieur manager », avec l’ENSIIE », sur ensiie.fr, ENSIIE, (consulté le )
  13. http://www.ensiie.fr/index.php?page=la-recherche
  14. Décret no 2017-598 du 21 avril 2017 portant association d'établissements du site Paris-Saclay
  15. Article D718-5 du code de l'éducation
  16. « Classement général des écoles d'ingénieurs », sur L’Étudiant
  17. « Le classement 2020 des écoles d'ingénieurs », sur Daur Rankings
  18. « Le classement 2020 des écoles d'ingénieurs », sur Usine Nouvelle
  19. « Plaquettes Alpha », sur iimage.iiens.net, année 2017
  20. « Historique de la Junior-Entreprise Dièse », sur www.diese.org
  21. « Mohammed Dionne, du Conservatoire National des Arts et Métiers à la Primature », sur www.pressafrik.com, (consulté le )
  22. Alain Garnier, « L’e-mail est mort… vive l’e-mail social ! », BFM BUSINESS,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « Anthony Attia, un homme d'actions chez Euronext Paris », sur lesechos.fr, (consulté le )