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Échec au roi (film, 1953)

Échec au roi (Rob Roy, the Highland Rogue) est un film américano-britannique réalisé par Harold French, sorti en 1953, librement adapté de l'histoire de Robert Roy MacGregor et du roman historique Rob Roy (1817) de Walter Scott.

Échec au roi

Titre original Rob Roy, the Highland Rogue
RĂ©alisation Harold French
Scénario Lawrence Edward Watkin
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Durée 81 minutes
Sortie 1953

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Au XVIIIe siècle en Écosse les Écossais doivent faire face au nouveau roi d’Angleterre, George de Hanovre d'origine germanique. Le clan des MacGregor mené par Rob Roy décide que la seule solution est de combattre le nouveau roi. Mais le secrétaire d'état à l'Écosse récemment annexée par l'Angleterre qui prônait un règlement pacifique est alors destitué de son poste et remplacé par un de ses assistants, sans scrupule et haïssant Rob Roy.

Fiche technique

Sauf mention contraire, les informations proviennent des sources concordantes suivantes : Leonard Maltin[1] et IMDb[2]

Distribution

  • Richard Todd : (V.F : Roland Menard) : Rob Roy MacGregor
  • Glynis Johns (V.F : Rolande Forest) : Helen Mary MacPherson MacGregor
  • James Robertson Justice (V.F : Pierre Morin) : Duc Campbell, d'Argyll
  • Michael Gough (V.F : Lucien Bryonne) : Duc de Montrose
  • Finlay Currie (V.F : Jacques Berlioz) : Hamish MacPherson
  • Jean Taylor Smith : Lady Margaret Campbell MacGregor, de Glengyll
  • Geoffrey Keen (V.F : Georges Hubert) : Killearn
  • Archie Duncan (V.F : Jean Brochard) : Dugal MacGregor
  • Russell Waters : Hugh MacGregor
  • Marjorie Fielding : Maggie MacPherson
  • Eric Pohlmann : Roi George I
  • Ina De La Haye : La Comtesse
  • Michael Goodliffe (V.F : Rene Arrieu) :Robert Walpole
  • James Sutherland : Torcal
  • Martin Boddey : Gen. Cadogan
  • Ewen Solon : Maj. Gen. Wightman
  • John McEnvoy : Nabby MacGregor
  • Ian MacNaughton : Callum MacGregor
  • Stevenson Lang : Keith MacGregor
  • Charles Hubbard : Alasdair MacGregor
  • Campbell Godley : James MacGregor
  • Ted Follows : Douglas MacGregor
  • Lionel Thomson : Donald MacGregor
  • James Stuart : Ian MacGregor
  • Lewis Schwarz : Wallace MacGregor
  • Hugh Evans : Gordon MacGregor
  • Abe Barker : Duncan MacIntosh
  • Jock MacKay : Neil MacCallum
  • Howard Douglas : Donald Urquhart
  • Douglas Bradley-Smith : Billingsley (libraire)
  • May Hallatt : Pamphlet hawker
  • Hamilton Keene : Fort Commandant
  • Henry Hewitt : Lord Parker
  • Malcolm Keen : Duc de Marlborough
  • Andrew Laurence : Le Chamberlain Royal
  • David Keir : Le serviteur d'Argyll
  • Paddy Ryan : Fencible
  • Paget Hunter : Earl of Berkeley
  • Derek Prentice : Vicomte Townshend
  • Middleton Woods : Lord Carleton
  • Frank Webster : Lord Carteret
  • Robert Brooks Turner : Vicomte Torrington
  • Rolph Hutcheson : John Troby
  • Max Gardner : Lord Evelyn
  • Kitty MacLeod : Chanteuse au mariage
  • Marietta MacLeod : Chanteuse au mariage

Source : Dave Smith[3], Leonard Maltin[1] et IMDb[2]

Origine et production

À la fin de l'année 1948, les fonds du studio Walt Disney Pictures bloqués dans les pays étrangers, dont le Royaume-Uni, dépassent les 8,5 millions d'USD[4]. Walt Disney décide de créer un studio en Grande-Bretagne, Walt Disney British Films Ltd[4] ou Walt Disney British Productions Ltd en association avec RKO Pictures[5] et lance la production de L'Île au trésor (1950). Avec le succès de Robin des Bois et ses joyeux compagnons (1952), Walt souhaite conserver l'équipe de production pour faire un second film et choisit La Rose et l'Épée inspiré du roman When Knighthood Was in Flower (1898) de Charles Major[6]. Malgré les critiques à l'encontre de La Rose et l'Épée (1952), l'équipe chargée par Disney de faire ce second film en terre britannique est reprise pour un troisième film historique, Échec au roi (1953)[1] - [7].

Malheureusement, J Arthur Rank, le directeur du studio qui embauchait Ken Annakin, il n'était que sous contrat pour Disney, refuse de le laisser réaliser un troisième film[1]. Un autre réalisateur est donc engagé, Harold French[1]. En dehors de cette nomination, la majeure partie de l'équipe reste similaire à celle de Robin des Bois et La Rose et l'Épée, mais Leonard Maltin constate que ce départ forcé d'Annakin a pénalisé le tournage du film[1]. Walt Disney est venu superviser la production du film au Royaume-Uni en et de juillet à [8]. Les Highlanders d'Argyll et de Sutherland ont été embauchés par le studio Disney à la Division écossaise de l'armée britannique pour jouer les Tuniques rouges[3].

Sortie et accueil

Avant sa sortie, le service de publicité de Disney a insisté sur le fait que le scénario n'était pas repris de la nouvelle de Walter Scott mais une libre adaptation, voir une histoire originale[9]. C'est à la suite que mauvais résultat du film que Disney a pris la décision d'arrêter la production de films au Royaume-Uni[9]. Échec au roi est donc le dernier film Disney produit en Angleterre avant L'Enlèvement de David Balfour (1960)[3].

MalgrĂ© de bonnes critiques au Royaume-Uni il n'a pas attirĂ© le public Ă  l'international[10]. Dilys Powell du Sunday Times fait ainsi un compliment inversĂ© en Ă©crivant que « Dire que c'est le meilleur film d'action de Disney est je le crains pas possible, mais un autre le pourra peut-ĂŞtre par bontĂ©[11]. Â»

Le film a été diffusé à la télévision en deux épisodes le et le , dans l'émission Walt Disney Presents sur ABC[12]. Le film a été édité en vidéo en 1985[3].

Analyse

Leonard Maltin considère que le film Échec au roi est une production excessivement lourde[1] et que les Ă©lĂ©ments centraux du scĂ©nario sont au-dessus de la comprĂ©hension des enfants, Ă©tant dĂ©jĂ  difficile Ă  comprendre pour un adulte[10]. Ainsi les raisons de cette affaire et la recherche d'un coupable sont un peu difficiles Ă  saisir sans parler du contexte historique peu aisĂ©[10]. Alors que la production prĂ©cĂ©dente, La Rose et L'ÉpĂ©e, prĂ©sentait une version de l'Angleterre haute en couleur avec une histoire d'amour, Rob Roy propose des conflits idĂ©ologiques bien plus ancrĂ©s dans le rĂ©el que ceux de Robin des Bois[10]. Le rĂ©alisateur Harold French prĂ©senta mĂŞme le film Ă  la reine Élisabeth II comme un « Western en kilt »[10]. Maltin considère que le principal problème du film est qu'il ne laisse aucune place Ă  l'imagination[10] et ajoute qu'il aurait peut-ĂŞtre mieux valu pour le film de reprendre la nouvelle de Walter Scott que de faire une histoire originale[9].

Steven Watts voit dans La Rose et l'Épée (1953) et Échec au roi une préoccupation du studio Disney pour la liberté individuelle luttant contre de puissants structures sociales ou gouvernements[13].

Notes et références

  1. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 115.
  2. (en) Rob Roy, the Highland Rogue sur l’Internet Movie Database
  3. (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 472
  4. (en) Richard Holliss, Brian Sibley, The Disney Studio Story, p. 60.
  5. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 104.
  6. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 111.
  7. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 112.
  8. (en) Michael Barrier, Hollywood Cartoons, p. 552.
  9. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 117.
  10. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 116.
  11. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, pp. 116-117.
  12. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 358.
  13. (en) Steven Watts, The Magic Kingdom, p. 296

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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