Ăngels Margarit
Ăngels Margarit Vinyals, nĂ©e Ă Terrassa, en Catalogne, en Espagne, en 1960, est une danseuse, chorĂ©graphe et pĂ©dagogue espagnole. En 2010, elle a remportĂ©, avec RocĂo Molina, le prix national de la danse (Premio Nacional de Danza), dĂ©cernĂ© par le MinistĂšre de la Culture espagnol.
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Biographie
AprĂšs avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© dâune formation Ă lâInstitut du ThĂ©Ăątre de Barcelone[1], Angels Margarit danse au sein dâun collectif, Heura Danza Contemporania, dĂšs la fin des annĂ©es 1970[2]. LâEspagne sort alors Ă peine du franquisme. Angels Margarit sâimpose comme une des figures de la jeune danse espagnole, qui sâouvre Ă lâEurope dans les annĂ©es 1980. En 1985, elle crĂ©e le spectacle Mudances qui devient le nom de sa compagnie. En 1988, elle se voit attribuer le grand prix du Concours chorĂ©graphique international de Bagnolet, pour Kolbebasar, ex-ĂŠquo avec un duo de danseurs et chorĂ©graphes israĂ©liens, Liat Dror-Nir Ben Gal[3].
Les annĂ©es 1990 sont difficiles. La danse espagnole contemporaine manque encore de moyens financiers et structurels pour Ă©tablir des compagnies de danseurs, et effectuer un travail dans la durĂ©e, avec des projets Ă long terme. En Catalogne, une association, La Porta, tente de maintenir une activitĂ© crĂ©atrice. Comme dans la pĂ©riode du franquisme, certains chorĂ©graphes restent enfermĂ©s dans des contenus issus des frappes rythmiques du flamenco. Câest le « clichĂ© de la gitane qui se consume ». L'univers de l'Arbre de Te d'Angels Margarit laisse davantage place Ă la rĂȘverie. Angels Margarit se heurte Ă un manque de lieu de travail et Ă des problĂšmes de diffusion, comme les autres talents apparus dans la dĂ©cennie prĂ©cĂ©dente. Elle prend l'habitude de recevoir des spectateurs dans des lieux exigus pour des spectacles de solistes[4] - [5].
Câest lâĂ©poque oĂč Ăngels Margarit interprĂšte Corol. la, un solo tourbillonnant, «merveilleusement fluide et dynamique»[6], Ă©voquant la corolle dâune fleur, prĂ©sentĂ© en France au ThĂ©Ăątre des Abbesses[5] - [7]. Cette mĂȘme annĂ©e 1998, la GĂ©nĂ©ralitĂ© de Catalogne inaugure enfin un centre chorĂ©graphique Ă Barcelone, le premier de la pĂ©ninsule ibĂ©rique, avec Ă sa tĂȘte Vicente Saez[5]. Ăngels Margarit sâinvestit dans un travail pĂ©dagogique, organisant des stages, et des festivals[1].
Au début des années 2000, elle poursuit sa recherche artistique avec Terbola (turbulente), piÚce pour sept danseurs[7].
En 2010, elle reçoit le Prix national de la danse en Espagne[8], avec une danseuse et chorĂ©graphe de la gĂ©nĂ©ration suivante, RocĂo Molina. Dans ces annĂ©es 2010, son chemin croise celui de Thomas Hauert avec qui elle monte un spectacle, From B to B, prĂ©sentĂ© dans plusieurs pays[1] - [6].
Références
Voir aussi
Bibliographie
Classement par date de parution croissante.
- RĂ©daction Le Monde, « Concours de Bagnolet », Le Monde,â (lire en ligne).
- Sylvie de Nussac, « Biennale de la danse Ă Lyon. Banderilles et pĂ©tards mouillĂ©s A Lyon, les alĂ©as d'une Biennale hispano-maniaque », Le Monde,â (lire en ligne).
- RĂ©daction Le Monde, « Des chorĂ©graphes diffĂ©rents », Le Monde,â (lire en ligne).
- Marie-Christine Vernay, « Danse. Programmation Ă Paris de spectacles catalans dĂ©cevants. PĂąle Espagne. », LibĂ©ration,â (lire en ligne).
- Dominique FrĂ©tard, « La danse de derviche voluptueuse d'Angels Margarit », Le Monde,â (lire en ligne).
- RĂ©daction Le Monde, « Paris - Bezons - Creteil », Le Monde,â (lire en ligne).
- (es) José Antonio Sånchez et Joan Abellan, Artes de la escena y de la acción en España : 1978-2002, Université de Castille, , 423 p. (lire en ligne), p. 249-256.
- (es) RĂ©daction El Pais, « Ăngels Margarit y RocĂo Molina, Premios Nacionales de Danza 2010 », El Pais,â (lire en ligne).
- Rosita Boisseau, « Tourbillon en B majeur », Le Monde,â (lire en ligne).
- RĂ©daction Le Soir, « Thomas Hauert et Angels Margarit », Le Soir,â (lire en ligne).
Contexte.
- Dominique FrĂ©tard, « La satire et le rire forgent l'identitĂ© de la jeune danse espagnole », Le Monde,â (lire en ligne).
- Lluis Bonet (dir.), Emmanuel NĂ©grier (dir.) et Anna Villarroya, La politique culturelle en Espagne, Ăditions Karthala, , 180 p. (lire en ligne), « Les politiques du spectacle vivant », p. 53-73.
Liens externes
- Ressource relative au spectacle :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (es) « FelicitaciĂłn del presidente a Ăngels Margarit », sur le site www.lamoncloa.gob.es.