Zone d'expression populaire
Zone d'expression populaire, ou ZEP de son acronyme, est un groupe de hip-hop français, originaire de Roubaix, dans la métropole lilloise. À travers ce projet, ZEP se décrit ainsi : « dénonce avec verve et virulence la lepénisation de la société, la banalisation des discours racistes, le chantage à l’intégration, le néo colonialisme, les conditions de vie des sans papiers et des minorités ». Le groupe suscite une polémique après la sortie de son morceau Nique la France en 2012[1].
Autre nom | ZEP |
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Pays d'origine | Roubaix, métropole lilloise, France |
Genre musical | Hip-hop, rap politique |
Années actives | 2009—2012 (inactif) |
Membres | Saïdou, Salim Sferdjella, Kamel Flouka, Saknes |
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Polémique et relaxe
En 2012, la chanson Nique la France et notamment son passage « Petit Gaulois de souche, arrête d'ouvrir ta bouche » provoque une polémique[2]. Après que l'Union pour un mouvement populaire locale a vainement demandé l'interdiction d'un concert à Saintes en [3], un autre concert de ZEP prévu le à Audincourt est annulé par la municipalité[4].
En , Saïdou, chanteur du groupe (Saïd Zouggagh de son vrai nom) et Saïd Bouamama, co-auteurs de la chanson, sont mis en examen pour « injures publiques envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une race ou une religion »[5]. Ils sont relaxés le , par la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris qui considère que les « Français blancs dits de souche » ne constituent pas un « groupe de personnes »[6]. L'Agrif, association proche de l'extrême droite[7], fait appel¨au civil[8] mais elle est déboutée le par la Cour d'appel de Paris. Son pourvoi en cassation est ensuite rejeté en ce qui concerne Saïd Bouamama mais Saïdou est renvoyé devant la cour d'appel de Lyon[9] qui, le , le condamne à une peine d'un euro symbolique et 3 000 euros de dédommagement à l'Agrif[10]. Cet arrêt de la cour d'appel de Lyon est finalement cassé sans renvoi le par la Cour de cassation qui déboute définitivement l'Agrif de toutes ses demandes[11].
Auparavant, en 2011, le maire socialiste d'Audincourt, Martial Bourquin, avait refusé la venue du groupe dans sa commune, par peur de débordements et par désaccord avec ce qui était dit dans leurs chansons[12].
Membres
- Saïdou (Dias) - chant (membre également du Ministère des affaires populaires)
- Salim Sferdjella - accordéon
- Kamel Flouka - guitare
- Saknes - boîte à rythmes, chant
Discographie
2009 : Devoir d'insolence
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2011 : Zone d'expression populaire
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2012 : Le Bal de la zone
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Notes et références
- « Polémique autour de la chanson "Nique la France" : le concert de rap aura bien lieu à Saintes », sur sudouest.fr (consulté le ).
- Jérémie Maire, « Nique la France à Saintes : retour sur une polémique très française en chansons », sur Sud Ouest, .
- David Briand, « Polémique autour de la chanson Nique la France : le concert de rap aura bien lieu à Saintes », sur Sud Ouest, .
- Laurence Houot-Remy, « Polémique près de Montbéliard autour d'un concert rap antiraciste », sur France Télévisions, .
- « Au procès Zep et Bouamama, on débat du « racisme anti-blanc » », sur StreetPress, (consulté le )
- « "Racisme anti-blanc" : la justice rejette le concept de "Français de souche" », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
- Erwan Lecœur (dir), Dictionnaire de l'extrême droite, Paris, Éditions Larousse, coll. À présent, 2007 (ISBN 978-2-03-582622-0).
- « Pour la justice, le concept de « Français de souche » n'existe pas », sur Le Figaro, .
- Chambre criminelle, 28 février 2017, 16-80522, publié au bulletin - cour de cassation, Légifrance.
- La Cour d'appel de Lyon condamne “Nique la France”, valeursactuelles.com, 16 janvier 2018
- Chambre criminelle, 11 décembre 2018, 18-80525, non publié au bulletin - cour de cassation, Légifrance.
- « Le concert du groupe Zep interdit à Audincourt », sur France 3 Région (consulté le ).
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- (en) MusicBrainz
- (en) Songkick