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Zhu Bajie

Zhu Bajie (chinois simplifiĂ© : çŒȘć…«æˆ’ ; chinois traditionnel : è±Źć…«æˆ’ ; pinyin : ZhĆ« BājiĂš ; Wade : Chu Pa Chieh ; E.F.E.O. : Tchou Pa Kiai ; japonais : è±Źć…«æˆ’ ; japonais rƍmaji : Cho Hakkai ; ViĂȘt Nam : Tru Bat Gioi ; signifiant « Cochon Huit DĂ©fenses Â», sous-entendu « Huit Interdictions Â») ou Zhu Wuneng (chinois simplifiĂ© : çŒȘ悟胜 ; chinois traditionnel : è±Źæ‚Ÿèƒœ ; pinyin : Zhu Wuneng ; E.F.E.O. : Tchou Wou Neng ; japonais :è±Źæ‚Ÿèƒœ ; japonais rƍmaji : Cho Gunƍ ; signifiant « Cochon Conscient de ses CapacitĂ©s Â»), est un cochon anthropomorphe, personnage de la mythologie chinoise dĂ©crit dans le roman La PĂ©rĂ©grination vers l'Ouest.

Zhu Bajie
Personnage de fiction apparaissant dans
La Pérégrination vers l'Ouest.

Image illustrative de l’article Zhu Bajie

Origine Chine
Sexe Masculin
EspĂšce Sanglier/Cochon
Caractéristique animal légendaire
Entourage Xuanzang (moine bouddhiste), Sun Wukong (Singe), Sha Hesheng (Ogre) et Longwang Sanjun (Dragon)
Ennemi de gui Ce lien renvoie vers une page d'homonymie (fantĂŽmes et monstres chinois)

Créé par Wu Cheng'en
Romans La Pérégrination vers l'Ouest

C’est le troisiĂšme disciple du moine Xuanzang çŽ„ć„˜, parti en quĂȘte des Ă©critures sacrĂ©es vers l'Inde. Les autres disciples sont Sun Wukong ć­«æ‚Ÿç©ș, Longwang Sanjun éŸçŽ‹äž‰ć› et le moine Sha Wujing æČ™æ‚Ÿć‡€. Son nom bouddhiste donnĂ© par le bodhisattva Guanyin è§€éŸł, Zhu Wuneng è±Źæ‚Ÿèƒœ, signifie « Cochon conscient de ses capacitĂ©s Â». Sun Wukong, dont il envie les succĂšs, le nomme Daizi 獃歐, « FainĂ©ant, idiot Â». Comme il est associĂ© Ă  l’élĂ©ment bois, il compte aussi Mumu æœšæŻ (MĂ©mĂ© Bois) parmi ses surnoms.

On ne connaĂźt pas son nom, mais on apprend qu'il a Ă©tĂ© un officier du Ciel, amiral des Roseaux cĂ©lestes (Tianpeng yuanshuai ć€©è“Źć…ƒćž„), puis on apprend qu'il s'est rĂ©incarnĂ© dans la peau d'un sanglier ou d'un cochon. Il en tire son nom de Zhu è±Ź. Il annonce lui-mĂȘme qu'il a un prĂ©nom, Ganglie 扛鬣, qui signifie « Soies Raides Â», Ă  cause des poils dressĂ©s derriĂšre sa nuque. À la fin de son voyage, Bouddha le nommera « Nettoyeur des autels sacrĂ©s Â» (Jingtan shizhe æ·šćŁ‡äœżè€…), lĂ  aussi pour soulager son immense appĂ©tit.

Histoire

À l’origine, officier du Ciel en tant qu'amiral des Roseaux cĂ©lestes, Ă  la tĂȘte de 10 000 soldats cĂ©lestes, il fut dĂ©gradĂ© et banni sur terre Ă  la suite de son inconduite durant le « festin des pĂȘches » de l'impĂ©ratrice du Ciel (Xiwangmu è„żçŽ‹æŻ)[1]. Il avait en effet, sous l’effet de l’ivresse, manquĂ© de respect Ă  la dĂ©esse de la Lune (Chang'e ć«Šćš„) et provoquĂ© de nombreux dĂ©gĂąts. TransformĂ© en dĂ©mon mangeur d’hommes de forme partiellement porcine Ă  la suite de son atterrissage dans une porcherie, il assassina sa mĂšre truie et dĂ©cida de faire souche sur place dans la montagne du Tertre bĂ©ni, dans la caverne de la Passerelle des nuages, sous le nom de Zhu Ganglie è±Źć‰›éŹŁ[2]. Lorsque Sun Wukong et Xuanzang arrivĂšrent au village du vieux Gao, dans la rĂ©gion du Tibet Oriental pour se reposer, ils apprirent du maĂźtre des lieux qu'un monstre avait enlevĂ© sa plus jeune fille, OrchidĂ©e Bleue, et qu'il la retenait malgrĂ© elle dans un des Ă©tages de la maison. Il cherchait depuis des exorcistes afin de chasser ce monstre une bonne fois pour toutes et libĂ©rer sa fille. Il leur raconta que ce monstre s'Ă©tait prĂ©sentĂ© Ă  eux comme un solide gaillard, de belle allure et si travailleur qu'il voulut en faire son gendre en le mariant Ă  sa fille cadette. Mais, ivre au cours de la cĂ©rĂ©monie, ce dernier rĂ©vĂ©la sa vraie nature. Il Ă©tait d'une laideur repoussante, semblable Ă  un porc ou un sanglier. DĂ©masquĂ©, mais bien dĂ©cidĂ© Ă  rester dans la famille, il enleva sa promise et l'enferma dans sa chambre, revenant le soir la visiter, terrorisant ainsi tous les habitants de la maison et du village[3]. Sun Wukong accepta de s'en charger et prit la forme de OrchidĂ©e Bleue, attendant le retour du monstre. La nuit, celui-ci, de retour, tenta de coucher avec sa promise et eut la dĂ©sagrĂ©able surprise de tomber sur le Singe qu'il connaissait en tant que Grand Saint Égal-au-Ciel (Qitian dasheng éœŠć€©ć€§è–) . Les deux adversaires se livrĂšrent plusieurs combats, jusqu'Ă  ce que Sun Wukong aille chercher de l'aide auprĂšs de Guanyin et qu'il apprit d'elle la vĂ©ritable nature de son ennemi. Le Bodhisattva l'avait nommĂ© Zhu Wuneng è±Źæ‚Ÿèƒœ, mais Xuanzang le rebaptisa Zhu Bajie è±Źć…«æˆ’[4] « Cochon Huit dĂ©fenses Â» (rĂšgles du moine bouddhiste) et accepta d'en faire son disciple[5]. Plus tard, au terme de leur voyage, alors que ses compagnons avaient atteint l’état de Bouddha ou d’Arhat (Luohan 眗汉), Zhu Bajie n’avait pas rĂ©ussi Ă  purifier suffisamment ses bas instincts pour atteindre ce niveau. Il fut nĂ©anmoins rĂ©compensĂ© par la fonction de Nettoyeur des autels sacrĂ©s (Jingtan shizhe æ·šćŁ‡äœżè€…) grĂące Ă  laquelle il peut satisfaire Ă©ternellement sa gloutonnerie avec les restes d’offrandes.

Sa premiÚre forme, un maréchal du Ciel, est un dieu mineur patron des jeux et de la prostitution. D'aprÚs La Pérégrination vers l'Ouest, il est aussi un des quatre saints au service de l'Empereur de jade.

Attributs

Son aspect est aussi laid que celui de ses compagnons : bouche pendante aux lĂšvres roulĂ©es comme des feuilles de nĂ©nuphars, les oreilles en Ă©ventail de roseaux, un regard mĂ©tallique, un long nez en forme de groin pourvu de crocs aussi acĂ©rĂ©s que l'acier, et poils raides sur la nuque. Il est si grand et si gros qu'il dĂ©place l'air en marchant[6]. Il porte un casque d'or qui raye les joues de ses jugulaires, est vĂȘtu d'une cuirasse dont les laniĂšres ressemblent Ă  des serpents ayant perdu leurs Ă©cailles. À sa taille, il a un arc en demi-lune mais son arme est surtout un immense rĂąteau Ă  neuf dents (jiuchi dingpa äčéœ’釘耙), arme cĂ©leste de plus de kg que lui avait confiĂ©e l'Empereur de Jade (Yudi 玉澝). Il possĂšde des pouvoirs surnaturels, parmi lesquels 36 transformations[7], mais il est moins douĂ© que Sun Wukong, qui est souvent obligĂ© de l'aider : il avoue lui-mĂȘme ne pas ĂȘtre capable de se transformer en petite fille, malgrĂ© ses 36 transformations. Il peut devenir montagne, arbre, rocher, Ă©lĂ©phant pelĂ©, buffle, grand et gros bonhomme et peut se battre sous l’eau aussi bien que le moine Sha Wujing æČ™æ‚Ÿć‡€. Tout en aidant le moine grĂące Ă  ses compĂ©tences de combattant, il met parfois l’expĂ©dition en danger par sa gourmandise, sa paresse et son goĂ»t pour les femmes. Son rĂŽle contradictoire est conforme Ă  l’image chinoise du cochon qui, contrairement Ă  l’image occidentale, n’est pas automatiquement nĂ©gative puisqu’il symbolise la tĂ©nacitĂ© : son ancĂȘtre le sanglier creuse avec constance toujours le mĂȘme trou[8].

Références culturelles

En Chine

  • Dans son manhua Saint (Dashenwang ć€§è–çŽ‹), l'auteur hongkongais Kooh Fuk Lung 邱犏韍 fait de Zhu Bajie — qu'il appelle Zhu Daxian (Porc Grand Immortel) — un homme de trĂšs forte corpulence.

Au Japon

  • Dans son manga Dragon Ball, l'auteur Akira Toriyama éł„ć±± 明 en fait un petit cochon obsĂ©dĂ© des jeunes filles, du nom de Oolong, capable de se transformer seulement pendant 5 minutes.
  • Dans son GensĂŽmaden Saiyuki 最遊蚘, Kazuya Minekura 泰怉 かずや en fait un grand gaillard qu'elle nomme Cho Hakkai (nom japonisĂ© de Zhu Bajie) intellectuel, classieux, dotĂ© d'un lorgnon et ayant comme compagnon un petit dragon sur l'Ă©paule.
  • Dans la licence Digimon , il existe un digimon nommĂ© Cho-Hakkaimon faisant rĂ©fĂ©rence au personnage par son apparence et sa description.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Wu Cheng'en Xiyouji la PĂ©rĂ©grination Vers l'Ouest (Gallimard, collection de la PlĂ©iade, 1991, 2 volumes) sur les origines de Zhu Bajie : Vol. 1, Livre II, chap. VIII, p. 160 et Livre IV, chapitre XVIII, p. 357 ; sur sa conversion et son rĂŽle de pĂšlerin : Vol. 1 et 2, Livres IV Ă  XX, Chap. XIX Ă  C, p. 371 Ă  967.
  • sur son aspect : Livre II, Chap. VIII, p. 160 et Livre VI, Chap. XXIX, p. 564.
  • Wou Tch'eng-en le Singe pĂšlerin ou le PĂšlerinage d'Occident (Ă©ditions Payot, 1951, 1980 et 1992)
  • Wou Tch'eng Ngen Si Yeou Ki ou le Voyage en Occident (Ă©ditions du Seuil, 1957, 2 tomes)
  • Henri DorĂ©, Recherches sur les Superstitions en Chine, le PanthĂ©on Chinois, Shanghai, VariĂ©tĂ©s sinologiques, 1914 (Ă©ditions You Feng, 1995, Art. LX, p. 352)
  • Pascal Fauliot, L'EpopĂ©e du Roi Singe (Casterman EpopĂ©e, 2008)

Notes et références

  1. Wu Cheng'en, Xiyouji la Pérégrination Vers l'Ouest (éditions de la Pléiade, 1991) Vol. 1, Livre II, Chap. VIII, p. 161, note 1 et p. 162
  2. Wu Cheng'en, Xiyouji la Pérégrination Vers l'Ouest (éditions de la Pléiade, 1991) Vol. 1, Livre IV, Chap. XVIII, p. 353
  3. Wu Cheng'en, Xiyouji la Pérégrination Vers l'Ouest (éditions de la Pléiade, 1991) Vol. 1, Livre IV, Chap. XVIII, p. 356
  4. Wu Cheng'en, Xiyouji la Pérégrination Vers l'Ouest (éditions de la Pléiade, 1991) Vol. 1, Livre IV, Chap. XIX, p. 371, note 3
  5. Wu Cheng'en, Xiyouji la Pérégrination Vers l'Ouest (éditions de la Pléiade, 1991) Vol. 2, Livre XX, Chap. C, p. 966 et 967
  6. Wu Cheng'en, Xiyouji la Pérégrination Vers l'Ouest (éditions de la Pléiade, 1991) Vol. 1, Livre II, Chap. VIII, p. 160
  7. Wu Cheng'en, Xiyouji la Pérégrination Vers l'Ouest (éditions de la Pléiade, 1991) Vol. 1, Livre X, Chap. XLVII, p. 941
  8. Wu Cheng'en, Xiyouji la Pérégrination Vers l'Ouest (éditions de la Pléiade, 1991) Vol. 1, Livre II, Chap. VIII, p. 160 et Livre VI, Chap. XXIX, p. 564
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