Accueil🇫🇷Chercher

ZĂ©non (tribun)

Zénon saint du christianisme, vivait au IIIe siècle apr. J.-C. dans la ville de Rome en Italie. Il exerçait la fonction de tribun dans l'armée romaine du bas empire. Il mourut martyr entre l'an 298 et 304 de notre ère(selon les sources)[1] - [2], lors des persécutions chrétiennes. Il est honoré le , jour de sa mort d'après l'hagiographie catholique.

ZĂ©non
Statue de saint Zénon le tribun martyr de l'armée romaine située en l'église de la paroisse catholique de Saint-Zénon du Lac-Humqui (Québec), Canada
Autres informations
Étape de canonisation

Tradition de saint ZĂ©non le tribun et du lieu de son repos

Église Santa Maria Scala Coeli

Le massacre de saint Zénon et de ses compagnons ordonné par Dioclétien et Maximien Hercule le vint encore ajouter aux souvenirs qui consacraient les Trois Fontaines, lieu du martyre de l'apôtre saint Paul deux siècles plus tôt. Les deux empereurs voulant exterminer le christianisme au sein de leurs armées, firent rechercher dans toutes les légions les soldats accusés d'être chrétiens et qui refuseraient de renier Jésus-Christ. Il s'en trouva dix mille deux cent trois ayant à leur tête Zénon leur tribun (capitaine). Ils furent condamnés à construire les thermes (bains) que l'empereur avait résolu de bâtir pour le peuple et pour lui-même.

Quand ces travaux gigantesques, dont les débris forment aujourd'hui plusieurs monuments de la Rome chrétienne furent achevés, craignant, dit un historien, que le grand nombre de condamnés favorisés par l'oisiveté et le repos ne les portât à tramer quelque complot contre la paix publique, l'empereur les fit conduire chargés de chaînes aux Eaux Salviennes et là on les massacra tous jusqu'au dernier. Cette horrible boucherie émut la piété des fidèles de Rome, on recueillit ces précieux restes auprès d'une fontaine qui porta dès lors comme aujourd'hui, le nom de Goutte qui coule toujours «Gutta jugiler manans» et on bâtit au-dessus une église(image à droite) dédiée à la Très Sainte Vierge Marie (Santa Maria scala coeli). Tombée en ruines une première fois, elle fut restaurée au XVIe siècle comme nous le dirons plus loin.

Les catacombes de saint ZĂ©non

C'est près de l'unique autel dédié aujourd'hui à saint Bernard[3] que se trouvent les douze degrés par lesquels on descend dans les catacombes de saint Zénon et de ses soldats martyrs. Un autel dédié à saint Zénon et à saint Paul[4] se trouve en cet endroit. Autrefois dit une vieille tradition, un souterrain partait de là et allait se continuant jusqu'à la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs[5].

Au jour de la fête de Saint Anastase[6], les moines de Saint-Paul passant par ces catacombes se rendaient processionnellement à l'église du Saint titulaire. De leur côté, les religieux de Saint-Vincent et de Saint-Anastase[7] allaient par la même voie à Saint-Paul à l'occasion de la station du quatrième mercredi du Carême qui se célébrait dans la basilique. Aujourd'hui la communication souterraine est détruite et quelques savants doutent qu'elle ait jamais existé. Mais ce qui reste, c'est le caveau[8] dans lequel l'apôtre Paul[9] passa les derniers moments de sa vie, avant son supplice.

Une inscription gravée sur le mur rappelle le nom de Zénon et le nombre de ses compagnons. On peut lire sur la porte de la crypte où ils reposent[10] : hic requjescunt corpora s martyris zenonis triruni et sociorum militum decem millium ducentorum trium. Ici reposent les corps du saint martyr Zénon tribun et de dix mille deux cent trois soldats ses compagnons»».

Le pape Pascal Ier fit transférer les reliques du saint dans Rome intra-muros, dans la basilique Sainte-Praxède. Une plaque de marbre[11] dans la nef de l’édifice liste les reliques des trois saints transférées par Pascal Ier, dont celles de Zénon.

Église Santa Maria Scala Coeli

La partie supérieure de cette église est de forme octogonale et terminée par une coupole. Vignole en a fait les dessins en 1582 par ordre du Alexandre Farnèse (cardinal), alors abbé commendataire. On voit[12] dans l'abside de la chapelle dédiée à saint Bernard une mosaïque du florentin François Zucca, qui est regardée comme la première du genre moderne. L'église a pris le nom d'Échelle du Ciel (Santa Maria scala coeli) à la suite d'une vision de saint Bernard, qui célébrant un jour la messe pour les morts, dans l'antique église bâtie en cet endroit, fut ravi en extase et vit une échelle s'élevant de la terre aux cieux, par laquelle les anges conduisaient les âmes délivrées du purgatoire à la suite du saint sacrifice. Le tableau de l'autel représente[13]. Un autre tableau de cette église représente le mystère de l'Annonciation. Cette église possède trois autels, le premier dédié à Marie sous le vocable de l'Annonciade en face de la porte d'entrée, le second aux saints martyrs Zénon et ses compagnons à droite en entrant, le troisième à saint Bernard avec sa mosaïque.

Sans doute saint Bernard a rendu cette église célèbre par sa vision, mais cette église est une des plus anciennes du monde dédiées à la Marie (mère de Jésus), car elle le fut dès la dernière année du IIIe siècle. Elle a été construite à l'occasion du massacre de la légion de saint Zénon et de ses compagnons.

Autres Saint ZĂ©non

TABLE HAGIOGRAPHIQUE.

Pages 590-591

  • S. ZĂ©non, Zeno, martyr en Égypte (Ă©poque indĂ©terminĂ©e). .
  • S. ZĂ©non, martyr Ă  Ostie, en Italie, vers l'an 269. .
  • S. ZĂ©non, le Courrier, religieux Ă  Antioche, honorĂ© chez les Grecs. .
  • S. ZĂ©non, martyr romain, honorĂ© Ă  Bologne, en Italie. .
  • S. Zenon, martyr Ă  Rome (Ă  une Ă©poque indĂ©terminĂ©e). .
  • S. ZĂ©non, martyr Ă  Antioche (Ă  une Ă©poque indĂ©terminĂ©e). .
  • S. ZĂ©non, martyr en Afrique (Ă  une Ă©poque indĂ©terminĂ©e). .
  • S. ZĂ©non, martyr en Asie (Ă  une Ă©poque indĂ©terminĂ©e). .
  • S. ZĂ©non, martyr (en un temps et en un lieu indĂ©terminĂ©s). .
  • S. ZĂ©non, martyr en Afrique, sous l'empereur Dèce. .
  • S. ZĂ©non, Ă©vĂŞque de VĂ©rone et martyr, sous Gallien IV, 350. . (.)
  • S. ZĂ©non, martyr dans l'ile de Corcyre, vers l'an 100. .
  • S. ZĂ©non, martyr Ă  Axiopolis, en Bulgarie (Ă©poque indĂ©terminĂ©e). .
  • S. ZĂ©non, diacre, honorĂ© Ă  Bayeux, dans les Gaules. .
  • S. ZĂ©non, confesseur, honorĂ© chez les Grecs. .
  • S. ZĂ©non, anachorète en Égypte et confesseur. .
  • S. ZĂ©non, martyr Ă  Philadelphie, en Arabie. .
  • S. ZĂ©non, martyr Ă  Rome, aux Eaux-Salviennes, au IIIe siècle. .
  • S. ZĂ©non, martyr Ă  Tomes, en MĂ©sie (Ă©poque indĂ©terminĂ©e). .
  • S. ZĂ©non, martyr Ă  Trieste, en Illyrie, au IIIe siècle. .
  • S. ZĂ©non, martyr Ă  Alexandrie (Ă©poque incertaine). 13 et .
  • S. ZĂ©non, honorĂ© au diocèse de Nevers, diacre. .
  • S. ZĂ©non, martyr Ă  NicomĂ©die, sous l'empereur Maximien. .
  • S. ZĂ©non, martyr Ă  NicomĂ©die, sous l'empereur DioclĂ©tien, vers 303. .
  • S. ZĂ©non, martyr Ă  NicomĂ©die (Ă  une Ă©poque indĂ©terminĂ©e). .
  • S. ZĂ©non, martyr Ă  MĂ©litine, en ArmĂ©nie, sous l'empereur DioclĂ©tien. .
  • S. ZĂ©non, martyr Ă  Gaza, en Palestine, sous l'empereur Julien. .
  • S. ZĂ©non, Zenas, Zeno, Ă©vĂŞque de Diospolis, disciple de Notre-Seigneur. .
  • S. ZĂ©non, Zeno, Ă©vĂŞque de BĂ©nĂ©vent, en Italie, et confesseur. .
  • S. ZĂ©non, soldat, martyr en Égypte. .
  • S. ZĂ©non, soldat, martyr Ă  Alexandrie, en 249. .
  • S. ZĂ©non, soldat, martyr Ă  NicomĂ©die, sons l'empereur DioclĂ©tien, en 303. .
  • S. ZĂ©non, Zeno, Ă©vĂŞque de Majuma, en Palestine, et confesseur. .

Extrait de : Les petits Bollandistes : vies des saints, Tomes XVII, d'après les Bollandistes par Mgr Paul Guérin, vies des saints de l'ancien et du nouveau testament, Paris, 1870 - 17 volumes. Gallica.bnf.fr

Notes et références

  1. dom Gabriel abbé d'Aiguebelle, L'abbaye des Trois-Fontaines située aux Eaux-Salviennes, près de Rome, 1882, imprimerie P.B. Desmoulins
  2. Dictionnaire d'hagiographie mise à jour par Dom Baudot O.s.b., édition de 1925, p. 660, dont voici la mention : ZÉNON, etc. (S"), mm. (M. R. 9 juill.).m* s. Les chrétiens massacrés aux Eaux Salviennes à Rome auraient dépassé le nombre de dix mille. Il s'agit sans doute des victimes obligées de peiner à la construction des bains de Dioclétien et qui furent mises à mort par ordre de cet empereur. Zénon était peut-être leur chef. Ce fut plus probablement en 304 et non en 298. Bibl. Dict. Pet., 11, 1321.gallica.bnf.fr
  3. Biographie de Saint Bernard de Clairveaux
  4. Autel dédié à saint Zénon et à saint Paul
  5. Basilique de Saint Paul hors les murs
  6. Jour de la fĂŞte de Saint Anastase
  7. Biographie de Saint Vincent et de Saint Anastase
  8. Caveau ultime de Saint Paul
  9. Information sur l'apĂ´tre Saint Paul
  10. Crypte oĂą reposent Saint ZĂ©non et ses compagnons martyrs
  11. Plaque de marbre de Santa Prassede : citée dans "Espace et art de la formule visuelle à Rome sous le pontificat de Pascal Ier (817-824) : l’exemple de la basilique Sainte-Praxède", de Raphaël Demès dans Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre | BUCEMA, mis en ligne le 13 juin 2014
  12. Abside de l'église Description de l'image : Personnage représentés sur cette mosaïque : le pape Clément VIII, saint Anastase, saint Bernard, la Sainte Vierge Marie et l'enfant, saint Zénon, saint Laurent et le cardinal Alexandre Farnèse.
  13. Vidéo de l’abbaye des trois fontaines La visite de Santa Maria Scala Coeli va de 1 min 35 s à 3 min 10 s.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Photographies en lien avec Saint ZĂ©non

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.