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Yondr

Yondr est une sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine fondĂ©e par Graham Dugoni en 2014 qui fabrique des Ă©tuis pour tĂ©lĂ©phones mobiles et smartphones. Ces Ă©tuis se ferment avec un verrou exclusif et un dispositif permettant de les dĂ©verrouiller pour empĂȘcher son usage dans certains lieux.

Activité

La startup californienne (basĂ©e Ă  San Francisco) Yondr (prononcĂ© [ jɔːndɚÉč]) produit et diffuse de simples housses, disponibles en trois tailles diffĂ©rentes, Ă©quipĂ©es d’un systĂšme de loquet automatique et dans lesquelles l’utilisateur place son tĂ©lĂ©phone (simple mobile ou smartphone). Cela permet Ă  l'utilisateur de garder l'appareil en sa possession quand il entre dans une zone oĂč les tĂ©lĂ©phones sont interdits, car la housse se verrouille par elle-mĂȘme. Pour retrouver l'usage de son appareil, l'utilisateur doit sortir du pĂ©rimĂštre pour que cette housse se dĂ©bloque[2].

ClientĂšle

Yondr vend son produit Ă  de nombreux artistes et organisateurs de concerts, notamment aux États-Unis. Ces artistes considĂšrent ĂȘtre dĂ©rangĂ©s par l'usage des mobiles et des portables par des spectateurs qui filment sans autorisation une partie, voire la totalitĂ© de leurs spectacles.

Le crĂ©ateur du produit, l'ancien footballeur professionnel amĂ©ricain, Graham Dugoni, prĂ©sente ce produit en ces termes[3] : « Si on interdit les tĂ©lĂ©phones sous peine d’exclusion et qu’une personne se fait effectivement Ă©jecter, cela crĂ©e encore plus de tensions. C’est proposer une solution ambiguĂ« pour quelque chose qui est intĂ©grĂ©. Yondr crĂ©e une barriĂšre physique renforcĂ©e par une rĂšgle commune Ă  tous, acceptĂ©e en entrant dans un lieu oĂč la crĂ©ation artistique est alors sacralisĂ©e et l’artiste protĂ©gĂ©. PhĂ©nomĂ©nologiquement, cela a du sens. »

En France, le musicien, producteur et acteur amĂ©ricain, Jack White est un des premiers artistes Ă  l'exporter et Ă  l'utiliser dans une salle de concert parisienne de l'Olympia, lors d'une soirĂ©e organisĂ©e en . La sociĂ©tĂ© Yondr compte parmi ses clients des professeurs de l’universitĂ© Paris-Sud qui dĂ©sirent limiter l'usage des portables durant les cours[4].

L'humoriste et actrice française Florence Foresti dĂ©clare ĂȘtre la premiĂšre artiste française Ă  utiliser ce dispositif « anti portable Â» durant son one woman show dans son spectacle organisĂ© dans la salle de spectacle du Paradis latin Ă  Paris. Lors d'une interview Ă  la presse, la manager de Florence Foresti prĂ©dit une gĂ©nĂ©ralisation de la mĂ©thode[5].

Peu de temps aprĂšs Florence Foresti, l'artiste Ahmed Sylla a pris la mĂȘme dĂ©cision lors de la tournĂ©e de son nouveau spectacle lors de sa prestation Ă  Hem dans le dĂ©partement du Nord[6].

Aux USA, la chanteuse Madonna a également utilisé ce dispositif lors de ses derniers concerts en 2019[7].

Polémique

À la suite d'une enquĂȘte effectuĂ©e en 2016 par le magazine d'actualitĂ© hebdomadaire français, L'Obs, afin de connaitre l'opinion du public et des artistes sur ce produit et ce dispositif, on apprend que l’anthropologue amĂ©ricaine Wendy Fonarow, avait dĂ©clarĂ© dans le journal anglophone The Guardian en « qu'il n’y a rien de mal Ă  utiliser son tĂ©lĂ©phone pendant un concert". » et indique que « c'est mĂȘme valorisant pour les spectateurs Â» qui veulent ainsi prouver qu’ils ont bien assistĂ© au concert.
Cette mĂȘme enquĂȘte rĂ©vĂšle que le rappeur français Youssoupha prend une direction opposĂ©e Ă  cette procĂ©dure qui consiste Ă  ensacher les portables et dĂ©cide mĂȘme d’intĂ©grer complĂštement le smartphone Ă  sa prestation scĂ©nique[8]

Articles connexes

Références

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