Yolande de Montferrat (comtesse de Savoie)
Yolande (ou Violante) Paléologue de Montferrat, morte le , est une aristocrate issue de la dynastie des Paléologue, qui devient par mariage comtesse de Savoie au XIVe siècle.
Yolande ou Violante Paléologue de Montferrat | |
Gisant de Yolande avec son mari Aymon dans l'abbaye d'Hautecombe. | |
Titre | Comtesse de Savoie (1330-1342) |
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Prédécesseur | Blanche de Bourgogne |
Successeur | Bonne de Bourbon |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Savoie |
Naissance | v. 1318 Montferrat |
Décès | Chambéry |
Père | Théodore Ier de Montferrat |
Mère | Argentina Spinola |
Conjoint | Aymon de Savoie |
Enfants | Amédée Blanche Marie Jean Catherine Louis |
Biographie
Yolande, que l'on trouve parfois sous les formes Violante[1] ou Violantille[2], est la fille du marquis de Montferrat Théodore Ier et d'Argentina Spinola[1] - [2] - [3]. Elle est ainsi, par son père, la petite-fille de l'empereur byzantin Andronic II Paléologue et de Yolande de Montferrat[2], héritière du margraviat de Montferrat. La date de naissance de Yolande de Montferrat est inconnue, elle est cependant traditionnellement située vers 1318.
Yolande de Montferrat est mariée le , au château de Casale Monferrato, à Aymon de Savoie[2] - [4], devenu comte l'année précédente[1] - [3] - [5]. Le contrat stipule qu'à « l'extinction de la ligne masculine des Paléologue, les descendants mâles d'Yolande acquerraient la souveraineté du marquisat (de Montferrat) », selon notamment l'historien Eugène Burnier (1831-1870)[6]. La condition se réalisera au XVIe siècle au cours du règne du duc Charles III, mais fut contestée par les Gonzague-Montoue[6], prémices à la « guerre de Succession de Mantoue ».
Le couple a cinq enfants, l'aîné Amédée, succèdera à leur père, Blanche, prénommée très probablement en l'honneur de sa grand-mère Blanche de Bourgogne, Jean, puis Catherine et Louis (enfant mort-né)[1] - [4].
L'église du couvent de Sainte-Claire-hors-Ville de Chambéry possède une chapelle dédiée à sainte Catherine, fondée par la comtesse[7].
Yolande de Montferrat[3], teste le 14 septembre au château de Chambéry, selon Guichenon[2], alors qu'elle est malade et enceinte[4]. Elle meurt peu de temps après, le [2], alors qu'elle est en couches[5] - [8], au château de Chambéry[4]. Son époux participe à cette période à la campagne de Flandre contre l'Angleterre, au cours de la guerre de Cent Ans, aux côtés du roi de France, Philippe VI de Valois[3]. Aymon meurt l'année suivante et est enterré avec sa femme et son enfant à l'abbaye d'Hautecombe[5], nécropole des souverains savoyards et italiens.
Notes et références
- Eugene L. Cox, The Green Count of Savoy : Amedeus VI and Transalpine Savoy in the Fourteenth-Century, Princeton University Press, (réimpr. 2015) (1re éd. 1967), 422 p. (ISBN 978-1-4008-7499-6, lire en ligne), p. 12-15.
- Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 396.
- Sabaudia, p. 19.
- Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 397.
- Claudius Blanchard (1836-1900), Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie avec pièces justificatives inédites, t. 11, , 744 p. (lire en ligne), p. 212-218.
- Eugène Burnier, Histoire du Sénat de Savoie et des autres compagnies judiciaires de la même province, Paris, A. Durand, 1864-1865, 712 p. (lire en ligne), p. 520.
- Jean-Pierre Leguay, « Urbanisme et ordres mendiants : l'exemple de la Savoie et de Genève (XIIIe -début XIVe siècle) », dans Lionel Rousselot, Sophie Cassagnes-Brouquet, Daniel Pichot, Amaury Chauou, Religion et mentalités au Moyen Âge : Mélanges en l'honneur d'Hervé Martin, Presses universitaires de Rennes, , 611 p. (ISBN 978-2-7535-2601-3, lire en ligne), p. 337.
- Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 158.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Dossiers sur le site des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org
- André Palluel-Guillard, « La Maison de Savoie » (consulté le ), dont la fiche « Aymon » page 19
- Guido Castelnuovo, « La Savoie au Moyen-Âge, 1032-1536 » (consulté le ). (8 pages et annexes)