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Yaouré (peuple)

Les Yowlè (ou Yaourè, Yaure, Yohouré) sont une ethnie hybride de Côte d'Ivoire moitie Kweni (Gouro) moitie Akan. Il est plus proche sur le plan linguistique des Gouro par leur langue. Leur déplacement dans le centre-ouest de la Côte d'Ivoire a été motivé par la recherche de l'or et de terres fertiles.

Yowlè

Populations importantes par région
Autres
Langues yowlè

Ce peuple vit essentiellement au centre du pays entre le Bandama blanc et le Bandama rouge. On les trouve sur l'axe routier Yamoussoukro BouaflĂ© sur toute la chaĂ®ne montagneuse du « Yaoure ».

Leur nombre que certains chercheurs ethnologues et anthropologue estiment aujourd'hui entre 20 000 et 40 000 Ă˘mes est dĂ» aux combats qu'ils ont livrĂ©s lors de la pĂ©nĂ©tration coloniale française. .

Langue

Ils parlent le Yowlè. Sur le plan linguistique, le parler des Yowlè est très proche du parler Gouro. Ex : Je vais à la ville.

En Gouro l'on dira : « An ya gouna Vavla/Vafla »

En Yowlè l'on dira : "An ya kouna Vavla"

Histoire

Avec à leur tête le patriarche Yao Warè, il livra des combats épiques au peuple trouvé sur place (les Yonin-yonin). Celui-ci ne résista pas longtemps à la grande machine de guerre du patriarche Yao Warè.

Vaincus, les Yonin-yonin (« fils de terre » ou « propriĂ©taire de terre ») se retranchent dans les montagnes, dans la forĂŞt.

Les Yaouré leur attribuèrent le nom péjoratif de kangabonou (esclaves de la forêt). Le peuple yaouré s'est installé depuis lors dans la zone du Yaoure travaillant l'or et cultivant la terre.

Quelques villages Yaourè

Il y a 33 villages yaourè (ou yaourè fouè c'est-à-dire les descendants du patriarche yao walè frère d'ablah pokou) la reine. Compte tenu de l'occupation de la zone par le Patriarche Yao Walè et ses hommes venus de N’drannouan ; tous les conquis et soumis se réclament de ce dernier. D'où le nom de Yaourè ou Yaourèfouè par déformation de Yao Walè. À l'origine donc, c'étaient des éléments Allanguira, puisque le Patriarche lui-même était de cette ethnie. Installés autour du village historique Kami les Yaourè ou Yaourèfouè cohabitent avec les Yonin-yonin à qui ils ont attribué le nom péjoratif de kangah-bonou. La région Yaourè est composée essentiellement de deux cantons.

Après la mort de la reine Abla Pokou, sa nièce Akoua Boni est montée sur le trône. L'évolution du temps va entrainer quelques difficultés dans le Royaume, particulièrement à N’drannouan : maladies, famine, etc. Ayant appris la réussite de son oncle Yao Walè, la reine Akoua Boni organisa un déplacement sur les terres conquises par son oncle.

  • Le canton Yaourè Nord a pour chef-lieu BĂ©gbessou (oĂą le Tam-Tam sacrĂ©, signe de l'appartenance du Patriarche Yao Walè Ă  la famille royale) car membre de la famille de Epokou Warè.
  • Le canton Yaourè Sud avec pour chef-lieu Bozi. Il faut savoir que ce canton n'existait pas. Sur la demande et l'insistance de Allomo OuphouĂ© auprès de PrĂ©sident HouphouĂ«t-Boigny que ce canton a Ă©tĂ© crĂ©Ă© (Allomo OuphouĂ© fut le premier canton de cette nouvelle entitĂ©).

Au depart donc le peuple Yaourè ne comptait qu'un seul canton, et le chef de ce canton était à Bégbessou. Très bien accueillie, elle passa quelque temps auprès de son oncle Yao Walè. Étant atteinte d'un mal qu'elle cachait, elle a fini par succomber. C'est donc sur les terres de son oncle, que la reine Akoua Boni a rendu l'âme. À la suite de cet événement tragique, l'information est portée à la connaissance de son fils Kouakou Djè (le premier fils de la reine Akoua Boni). Ce dernier décide alors de venir chercher la dépouille de sa mère afin qu'elle soit enterrée à N’drannouan. (voir les études du professeur Allou Kouamé, professeur à l'Université d'Abidjan)

Bégbessou, Angovia, N’dénou, Kouby, Ouanzanou, Kouakou-Gnanou (lieu où Kouakou s'est enrichi avec la découverte du métal précieux), Simmimbo, Dégbézéré, Dialè, Alleh, Bénou, Akakro, N'Dahkoffi-yobouékro, Kami, Zougoussou, Allehkran, Koffikro, Bozi, Allahou Bazi.

Quelques noms

garçons, femmes, jours.

kouassi, akissi, kissié (lundi)/ kuadio, adjoua, djôlè (mardi) / konan, amenan, mlan (mercredi)/ kouakou, ahou, houé (jeudi)/ yao, aya, yah (vendredi)/ koffi, affoué fouhé (samedi)/ kouamé, amoin, monin (dimanche)/

Vous remarquerez que ces noms sont typiquement Akan. Néanmoins, il existe des noms en Yôwlè tels que Ouitin ou "Ouédin", Bouéré (femme), Zambouè, Zanhouo, Tèmanzié (femme) , il en existe bien d'autres encore selon que nous soyons dans la Tribu des Yan où on trouve le nom Ouitin...

Culture

Les Yowlè créent des objets généralement figuratifs. Leurs masques se caractérisent par un visage allongé, une bouche un peu protubérante, des yeux semi-circulaires et, souvent, des cornes. La coiffure est surmontée d'un animal totem ou d'un motif en forme de peigne[1]. Ces figures sont ainsi à mi-chemin entre homme et animal (anthropozoomorphes).

Leurs statuettes sculptées sont de petite taille (30 cm), apparentées à celles réalisées par les Baoulés[1].

Ils réalisent aussi des tambours, des chasse-mouches, des sièges monoxyles, des bracelets en ivoire sculpté[1].

  • Masque facial je
    Masque facial je[2]
  • Masque Ă  cornes de bĂ©lier
    Masque à cornes de bélier[3]
  • Masque
    Masque[4]
  • Masque
    Masque[5]

Notes et références

  1. Jean-Baptiste Bacquart, « YaurĂ© Â», in L'Art tribal d'Afrique noire, Thames & Hudson, Paris, 2010, p. 41-42 (ISBN 978-2-87811-354-9)
  2. Château des Sforza
  3. Musée africain de Lyon
  4. Brooklyn Museum
  5. Collection d'objets ethnographiques de l'université de Strasbourg

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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