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Yakan (peuple)

Le peuple Yakan fait partie des principaux groupes ethnolinguistiques autochtones philippins de l' archipel de Sulu. Aussi connu sous le nom de "tisserands de rĂȘve", il compte un grand nombre de musulmans. Il est considĂ©rĂ© comme l'un des 13 groupes moro aux Philippines . Les Yakans rĂ©sident principalement Ă  Basilan mais certains habitent la ville de Zamboanga . Leur langue, le Bissa Yakan, ressemble au Sama-Bajau, au Sama, et au Tausug (d'aprĂšs Jundam 1983 : 7-8). Elle utilise l'alphabet arabe malais (le jawi), qui comprte des adaptations Ă  des sons non prĂ©sents en arabe (Sherfan 1976). En 2010, leur population est de 202 314 personnes[1].

Les Yakan sont un peuple de cavaliers et de tisserands[1]. Culturellement, ce sont des Sama qui vivent Ă  Basilan et Zamboanga : d'autres sous-groupes ethniques issus des Sama sont les Bajau, les Dilaut, les Kalibugan[2].

Histoire et culture

Les Yakans rĂ©sident dans l'archipel de Sulu, situĂ© Ă  l'ouest de Zamboanga Ă  Mindanao. Traditionnellement, ils portent des vĂȘtements colorĂ©s et tissĂ©s Ă  la main. Les femmes sont vĂȘtues de chemisiers courts ajustĂ©s. Hommes et femmes s'habillent en pantalons Ă  coupe Ă©troite ressemblant Ă  des culottes. Les femmes le recouvrent en partie d'un tissu enveloppant tandis que les hommes enroulent un tissu en forme de ceinture autour de leurs tailles oĂč ils placent de longs couteaux. De nos jours, la plupart des Yakans portent des vĂȘtements occidentaux et utilisent leurs vĂȘtements traditionnels uniquement pour les festivals culturels.

Les Espagnols appelaient les Yakan « Sameacas » et les considéraient comme un peuple des collines distant et parfois hostile (d'aprÚs Wulff 1978: 149 et Haylaya 1980: 13).

Au début des années 1970, certains des Yakan s'installent à Zamboanga City, en raison de troubles politiques qui mÚnent à des conflits armés entre le militant Moro et les soldats du gouvernement. Le village de Yakan dans le Haut-Calaire est célÚbre parmi les touristes locaux et étrangers en raison de leur art du tissage. Traditionnellement, ils utilisent des plantes comme l'ananas et l'abaca transformées en fibres comme matériau pour le tissage. Avec des extraits d'herbes de feuilles, de racines et d'écorces, les Yakans teignent des fibres et produisent des combinaisons colorées et des motifs complexes.

Couple Yakan exécutant une danse de mariage traditionnelle.

Le Seputangan est le motif le plus complexe. Il est portĂ© par les femmes, autour de leur taille ou sur leur tĂȘte. Le Palipattang est modelĂ© d'aprĂšs les couleurs de l'arc-en-ciel, le bunga-sama se rapproche visuellement du python. Les matĂ©riaux finis diffĂ©rant entre eux, chaque tissu yakan est unique, par le motif, la conception ou la distribution des couleurs.

Les contacts avec les colons de Luzon, des Visayas et du Corps de la Paix provoquent des changements dans l'art du tissage. Le recours aux colorants chimiques et une plus grande variĂ©tĂ© d'objets (sets de table, dĂ©corations murales, sacs Ă  main et autres articles absents de la maison traditionnelle yakan) en rĂ©sultent. En d'autres termes, les indigĂšnes rĂ©pondent, pour des raisons Ă©conomiques, aux besoins de leurs clients. De nouveaux motifs sont intĂ©grĂ©s Ă  leur art : le kenna-kenna, qui prend la forme d'un poisson, le dawen-dawen, qui prend celle d'une feuille de vigne, le pene mata-mata (forme d'un Ɠil), et le kabang buddi (motif en forme de losange).

Exemples d'art yakan

  • MĂštres de vĂȘtements disposĂ©s
    MĂštres de vĂȘtements disposĂ©s
  • Panneau de selle en bois avec incrustation de coquillages
    Panneau de selle en bois avec incrustation de coquillages
  • Autre panneau de selle en bois avec incrustation de coque
    Autre panneau de selle en bois avec incrustation de coque
  • Pira (nom donnĂ© Ă  l'Ă©pĂ©e traditionnelle Yakan)
    Pira (nom donné à l'épée traditionnelle Yakan)

Voir aussi

Références

  1. de Jong, « The last Tribes of Mindanao, the Yakan; Mountain Dwellers. », ThingsAsian, Global Directions, Inc. (consulté le )
  2. Charles O. Frake (2006).
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