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Xen

Xen est un logiciel libre de virtualisation, plus précisément un hyperviseur de machine virtuelle, de type 1.

Son développement a débuté sous la forme d'un projet de recherche de l'université de Cambridge au Royaume-Uni. La société XenSource a par la suite été créée et en a poursuivi le développement. Xen permet de faire fonctionner plusieurs systèmes d'exploitation virtuels (invités) sur une seule machine hôte. Xen est en partie intégré à la partie principale du noyau linux depuis la version 3.0.

Présentation

Xen permet d'exécuter plusieurs systèmes d'exploitation (et leurs applications) de manière isolée sur une même machine physique sur plate-forme x86, x86-64, IA-64 et PowerPC, ARM Cortex-A7 et Cortex-A15[2] (bientôt sur SPARC). Les systèmes d'exploitation invités partagent ainsi les ressources de la machine hôte.

Xen est un « paravirtualiseur » ou un « hyperviseur » de machines virtuelles. Les systèmes d'exploitation invités ont « conscience » du Xen sous-jacent, ils ont besoin d'être « portés » (adaptés) pour fonctionner sur Xen. Linux, NetBSD, FreeBSD, Plan 9 et GNU Hurd peuvent d'ores et déjà fonctionner sur Xen.

Xen 3 peut également exécuter des systèmes non modifiés comme Windows sur des processeurs supportant les technologies VT d'Intel ou AMD-V (nom de projet: Pacifica) de AMD[3].

Les architectures x86, x64, IA-64, PowerPC et ARM et SPARC sont supportées. Le multiprocesseur (SMP) et partiellement l’Hyper-Threading sont supportés.

Architecture de Xen

Chaque système d'exploitation invité tourne dans un « domaine ». Xen est une fine couche fonctionnant directement sur le matériel.

Architecture Xen
Logiciels de contrĂ´le Xen
Xeno-Linux
Pilotes Xen
Espace utilisateur
Linux
Pilotes Xen
Espace utilisateur
NetBSD
Pilotes Xen
Espace utilisateur
FreeBSD
Pilotes Xen
Espace utilisateur
Plan 9
Pilotes Xen

Xen

Matériel : processeur, mémoire, stockage, réseau, etc.

Acteurs industriels

  • Ian Pratt, le chef du projet, a crĂ©Ă© XenSource, une sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e dans le dĂ©veloppement de Xen, sa promotion et son support. Des investisseurs ont injectĂ© des millions de dollars dans cette sociĂ©tĂ©[4].
  • Red Hat, projet Fedora, SuSE, Mandriva, Ubuntu Linux, Debian, Gentoo, CentOS et Arch Linux ont intĂ©grĂ© Xen dans leur distribution.
  • AMD a annoncĂ© en l'intĂ©gration de la technologie de virtualisation matĂ©rielle dans ses processeurs 64 bits (AMD64) sous le nom de code Pacifica, renommĂ©e maintenant en AMD-V. Cette virtualisation matĂ©rielle est utilisĂ©e par Xen version 3 ().
  • HP a annoncĂ© affecter des personnes pour contribuer au projet Xen.
  • Citrix Systems a annoncĂ©[5] le l'acquisition de XenSource pour un montant d'environ 500 millions de dollars. Citrix entre ainsi dans le marchĂ© prometteur de la virtualisation sur les serveurs et les stations de travail.
  • Depuis le , la fondation Linux a pris le contrĂ´le du projet.

Comparaison avec d'autres solutions de virtualisation

Généralement, la virtualisation nécessite un système d'exploitation hôte installé sur le matériel, et optionnellement une couche intermédiaire. Un ou plusieurs systèmes d'exploitation invités peuvent alors être installés en parallèle.

  • Les logiciels de virtualisation de type QEMU, VirtualBox, VMware Workstation/GSX ou VirtualPC sont des machines virtuelles complètes pour les systèmes d'exploitation invitĂ©s, incluant mĂŞme un BIOS logiciel (« firmware »). Le système d'exploitation invitĂ© s'exĂ©cute comme s'il Ă©tait seul sur un matĂ©riel, or ce matĂ©riel est « virtuel» ou « simulĂ© » par le logiciel de virtualisation, le système d’exploitation invitĂ© fonctionne comme s'il n'Ă©tait pas en environnement virtualisĂ©. Ils sont toutefois les plus simples Ă  mettre en Ĺ“uvre. Les performances sont limitĂ©es pour une catĂ©gorie. On approche de la vitesse native (c'est-Ă -dire qu'aucune perte de performance n'est perceptible) pour l'autre catĂ©gorie. Voir Hyperviseur.
  • Le logiciel de virtualisation de type VMware ESX permet des machines virtuelles complètes pour les systèmes d'exploitation invitĂ©s, incluant mĂŞme un BIOS, mais Ă  la diffĂ©rence des machines virtuelles complètes prĂ©cĂ©demment citĂ©es, il y a empilage lĂ©ger, la machine virtuelle se repose sur un noyau lĂ©ger nommĂ© « vmkernel ». C'est une architecture similaire Ă  Xen en ce qu'il n'y a pas de système hĂ´te visible, en revanche les systèmes invitĂ©s n'ont pas Ă  ĂŞtre modifiĂ©s, et n'ont pas accès directement au matĂ©riel de la machine.
  • Les logiciels de type chroot, Linux-VServer, LXC, OpenVZ ou BSD Jail ne font qu'isoler certains aspects ou ressources du système d'exploitation hĂ´te comme les systèmes de fichiers ou les espaces mĂ©moire. Ces solutions sont très performantes, du fait du peu de surcharge, le noyau et parfois les bibliothèques du système hĂ´te sont utilisĂ©s. Dans le cas de tous ces logiciels, sauf chroot, les environnements virtualisĂ©s sont peu, ou pas complètement, isolĂ©s.
  • User Mode Linux (d'acronyme UML) est un noyau Linux compilĂ© pour fonctionner en espace mĂ©moire utilisateur (en dehors de l'espace noyau privilĂ©giĂ©). Il se lance donc comme une application dans le système d'exploitation hĂ´te. UML peut lancer et gĂ©rer ses applications de manière isolĂ©e des autres UML qui tournent sur la mĂŞme machine. Solution très peu performante, car deux noyaux sont empilĂ©s, elle sert surtout au dĂ©veloppement du noyau ou Ă  la rĂ©alisation de « Pot de Miel ».
  • Le logiciel de virtualisation de VirtualLogix est destinĂ© au monde de l'embarquĂ©. Il s'agit d'un paravirtualiseur très proche dans son principe de Xen. Il s'agit d'une solution propriĂ©taire qui n'est donc intĂ©grĂ©e dans aucune distribution ; elle est en revanche portable sur d'autres architectures de processeurs comme ARM et TI C64xx.

Du fait de cette « paravirtualisation » (adaptation du système d'exploitation invité) et de sa légèreté, Xen est un outil de virtualisation des plus performants. En effet les systèmes invités peuvent avoir un accès direct au matériel, ce qui offre un bien meilleur potentiel d'optimisation. Cependant, faire fonctionner une machine virtuelle Windows dont le code source est fermé pose quelques problèmes de stabilité sous forte charge.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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