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Xanana Gusmão

Kay Rala Xanana Gusmão (José Alexandre Gusmão), né le à Manatuto, est un homme d'État est-timorais. Il est président de la république démocratique du Timor oriental de 2002 à 2007, puis Premier ministre du au et de nouveau depuis le .

Xanana Gusmão
Illustration.
Xanana Gusmão, en 2016.
Fonctions
Premier ministre du Timor-Oriental
En fonction depuis le
(4 jours)
Président José Ramos-Horta
Législature 6e
Prédécesseur Taur Matan Ruak
–
(7 ans, 6 mois et 8 jours)
Président José Ramos-Horta
Taur Matan Ruak
Prédécesseur Estanislau da Silva
Successeur Rui Maria de Araújo
Président de la république démocratique du Timor-Oriental
–
(5 ans)
Premier ministre Mari Alkatiri
José Ramos-Horta
Estanislau da Silva (intérim)
Prédécesseur Poste créé
Successeur José Ramos-Horta
Biographie
Nom de naissance José Alexandre Gusmão
Date de naissance
Lieu de naissance Manatuto (Timor portugais)
Nationalité est-timoraise
Parti politique Fretilin
CNRT
Conjoint 1) Emília Batista (divorcés)
2) Kirsty Sword
Profession Journaliste

Signature de Xanana Gusmão

Xanana Gusmão Xanana Gusmão
Présidents de la république démocratique du Timor-Oriental
Premiers ministres du Timor oriental

Biographie

Un combattant pour l'indépendance

À la tête du Front révolutionnaire pour l'indépendance du Timor oriental (Fretilin), il fut pendant de nombreuses années le principal dirigeant de la lutte pour l'indépendance du pays. Condamné par la justice indonésienne à la prison à vie en 1992, sa peine est commuée en vingt ans de détention. Il est libéré le .

Président de la République

Le , il est élu premier président de la République et prend ses fonctions le suivant, le jour de l'indépendance formelle, un peu moins de trois ans après le référendum ayant consacré la volonté d'indépendance des Est-Timorais.

Cette même année, il est l'un des lauréats du prix Nord-Sud du Conseil de l'Europe.

La gestion de la crise de 2006

En , la décision du Premier ministre Marí Alkatiri de licencier 600 soldats, soit presque la moitié de l'armée, qui se plaignaient de discriminations ethniques, plonge le pays dans une situation chaotique. Le , il annonce que le lendemain, il présentera sa démission au Parlement en raison de la « honte » qu'il éprouve face à la détérioration de la situation dans le pays si le Premier ministre ne s'en va pas. Le parti Fretilin au pouvoir ne demande pas la démission d'Alkatiri, mais ce dernier quitte toutefois ses fonctions le .

Xanana Gusmão nomme alors à la tête du gouvernement José Ramos-Horta, prix Nobel de la Paix en 1996, qui entre en fonction le .

La création du CNRT et les élections de 2007

Au printemps 2007, Xanana Gusmão fait le choix de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat (la constitution est-timoraise autorise deux mandats consécutifs de président de la République) et de soutenir ostensiblement la candidature de José Ramos-Horta à la présidence.

Lui-même choisit de faire campagne pour les élections législatives du et devient à son tour Premier ministre à la suite du succès du Congrès national de reconstruction timoraise (CNRT), formation dont il prend la présidence le , trois semaines avant la fin de son mandat de président de la République.

L'attentat de 2008

Le lundi , il est victime d'une embuscade de militaires mutins dont il sort sans dommage tandis que le président José Ramos-Horta, attaqué à son domicile, est grièvement blessé.

À partir du , il est également ministre de la Défense. Il démissionne de ses fonctions le [1].

Retour au pouvoir

Les élections législatives du voient arriver largement en tête le CNRT, qui remporte à lui seul 31 sièges sur 65, frôlant la majorité absolue[2]. Son principal adversaire, le Front révolutionnaire pour l'indépendance du Timor oriental (Fretilin) arrive loin derrière[3] - [4].

La victoire du CNRT permet à Xanana Gusmão de retrouver le poste de Premier ministre avec la conclusion le 5 juin d'un accord de coalition avec le Parti démocrate (PD)[5]. La session inaugurale du nouveau parlement intervient le 12 juin suivant, suivie de la prestation de serment du nouveau gouvernement le 1er juillet[6]. La victoire du CNRT met fin à la période de cohabitation que connaissait le pays, désormais gouverné par un chef d'État et un chef du gouvernement du même parti politique.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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