Wladimir Porché
Wladimir Porché, né le à Riazan (Russie) et mort le , est un dirigeant de télévision française.
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(Ă 74 ans) |
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Directeur général |
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Jacqueline Propper (d) Lise Élina |
Biographie
Wladimir Porché est né à Riazan (Russie) le .
Son père, François Porché est alors un poète et un dramaturge reconnu pendant l’avant-guerre.
En 1935, grâce à l’appui de Georges Mandel, ministre des PTT, il entre à la radio d’État où il est responsable des émissions parlées. Il organise ainsi les premiers programmes de variétés de la télévision, de 1935 à 1936, dans les studios de la rue de Grenelle.
Il est ensuite nommé directeur des programmes de la Radiodiffusion Française le , poste qu'il occupera jusqu'en 1939. Il nomme George Delamare comme responsable des programmes.
En 1940, il est mobilisé comme sapeur télégraphiste pendant la guerre.
En 1945, son recueil de nouvelles inspirées par le souvenir de son enfance en pays catalan, Amours au Vallespir est publié. Porché obtient un énorme succès qui lui a valu une réédition. Il dit de cette époque que cela « aurait dû m’inciter à reprendre la plume. Ma besace contenait quelques sujets. Mais la générosité d’André Worms et d’Henri de France, qui n’avaient pas cessé de me rémunérer pendant les mois où la lente agonie de mon père me tenait à l’écart de la Radio-Industrie me faisait un devoir de me consacrer avant tout, à cette entreprise… »
Le , Gaston Defferre, ministre de l’Information, le nomme directeur général de la Radiodiffusion Française. Il n’a alors que 36 ans.
Ses premiers objectifs étaient la création d’un troisième programme, sans supplément de crédit, et l’implantation d’un réseau d’émetteurs pour la province.
Le , il inaugure un émetteur d'ondes moyennes de 10 kW relayant la « Chaîne Parisienne » pour la Loire-Inférieure et la Vendée sur la longueur d'onde de 219 mètres, à Montbert.
Et au cours de la Conférence générale de l’UNESCO réunie à Mexico en 1947, Porché émet l’idée d’une université mondiale des ondes.
Dans le même temps, ce dernier confie la lourde charge du développement de la télévision à Jean d’Arcy. Les deux hommes se sont rencontrés il y a quelque temps, dans le cabinet de François Mitterrand.
Le , Wladimir Porché et François Mitterrand, alors ministre d’État à l’Information, fixent le standard français à 819 lignes, standard dont Henri de France est à l’origine. Le , il devient directeur général de la Radiodiffusion-télévision française, poste qu’il occupera jusqu’au .
Porché fait naître l’Université Radiophonique Internationale (URI) à Nice en 1949, qui plus tard, deviendra l’URTI.
Il nomme le , Jean Luc, directeur des programmes de la Radiodiffusion-télévision française.
Le , il assiste avec Robert Buron, le ministre de l’Information, à une démonstration de la télévision couleur, organisée par les représentants de CBS au restaurant des Ambassadeurs à Paris.
Le , à Paris, il nomme Jean d’Arcy, directeur des programmes de la télévision, qui saura donner un nouveau souffle à la télévision.
Le , Wladimir Porché prend la parole aux Rencontres Internationales de Genève. Il dit : « Que grâce à la radio-télévision, Genève ne soit plus séparée de Melbourne, cela ne signifie-t-il pas qu’à chaque instant, chaque habitant de Melbourne peut immédiatement, s’il le désire, participer à la vie de Genève[1] - [2] ? »
Le , il quitte la télévision française après 11 ans de service, pour devenir Conseiller d’État. C’est le préfet des Basses-Pyrénées, Gabriel Delaunay, qui va le remplacer.
En 1980, il participe à la création du Comité d'histoire de la télévision avec des personnalités de la télévision comme Jean d’Arcy, Henri de France, Pierre Sabbagh, Pierre Tchernia, ou encore des historiens, comme René Rémond, Jean-Noël Jeanneney et Alain Decaux.
Il meurt à l’âge de 74 ans, le en France.
Jacques Parrot a dit : « La radio trouve enfin un patron qui la connaît bien, Wladimir Porché »
Romans et recueils
- Amours au Vallespir, Éditions Stock, 1945
- Le Chevalier François, Flammarion, 1970
Vie privée
Wladimir Porché a eu un fils d’un premier mariage avec Jacqueline Propper. En 1968, il épouse Lise Élina.
Notes et références
- « Rencontres internationales de Genève » [.htm], sur Les classiques des sciences sociales (consulté le )
- Rencontres Internationales de Genève, « La culture est-elle en péril ? » [.pdf], Histoire et société d'aujourd'hui, Neuchâtel, Les Éditions de la Baconnière, (consulté le ) : « N’est-ce pas aussi « se cultiver » que de participer, presque directement, — et non plus à travers un témoignage tardif — à tel événement ou à tel spectacle représentatif de l’esprit d’un peuple ? », p. 41
Articles connexes
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Chronique de la Télévision, Éditions Chronique, 1996