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Wissam al-Hassan

Wissam Adnan al-Hassan (en arabe : ÙˆŰłŰ§Ù… ŰčŰŻÙ†Ű§Ù† Ű§Ù„Ű­ŰłÙ† (Wisām ‘Adnān al-កasan), nĂ© le Ă  Btouratige (Liban) et mort le Ă  Beyrouth, est un haut responsable et gĂ©nĂ©ral libanais.

Wissam al-Hassan
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Biographie
Naissance

Btouratige (en)
DĂ©cĂšs
(Ă  47 ans)
Beyrouth
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Grade militaire

Il dirige les renseignements des Forces de Sécurité Intérieures (FSI).

Proche de Rafik Hariri, il est un acteur majeur de l'Alliance du 14-Mars, sans avoir de position politique. Il est tué dans un attentat à la voiture piégée le dans le quartier d'Achrafieh à Beyrouth.

C'est un assassinat vraisemblablement ordonné par la Syrie [1] - [2] - [3] - [4].

Parcours

Origine

Wissam al-Hassan est né le dans une famille sunnite dans la ville de Btouratige, dans le district du Koura au Liban[5].

Garde de Rafiq Hariri

Al-Hassan a passĂ© la premiĂšre partie de sa carriĂšre Ă  assurer la sĂ©curitĂ© du leader sunnite et premier ministre libanais Rafiq Hariri en Ă©tant Ă  la tĂȘte de son service de sĂ©curitĂ© en 2001[6].

Rafiq Hariri a Ă©tĂ© tuĂ© dans un attentat Ă  la voiture piĂ©gĂ©e Ă  Beyrouth le . En tant que chef du protocole d'Hariri, al-Hassan aurait normalement dĂ» ĂȘtre dans le cortĂšge pendant l'attaque mais ce jour-lĂ , il avait pris un jour de congĂ© pour Ă©tudier dans le cadre d'un examen universitaire[5] - [6].

En 2010, Radio-Canada rapporte que les enquĂȘteurs du Tribunal spĂ©cial des Nations unies pour le Liban, aprĂšs avoir considĂ©rĂ© son alibi comme « faible et inconsĂ©quent », ont suspectĂ© al-Hassan d'une possible implication dans l'assassinat d'Hariri[6]. Cependant, Saad Hariri, fils de Rafiq, dĂ©clare qu'il a toujours eu une totale confiance envers al-Hassan. Ce dernier ne figure donc pas parmi les personnes inculpĂ©es par le tribunal en : les procureurs du tribunal s'intĂ©ressent en prioritĂ© Ă  quatre membres du Hezbollah, chiite et pro-syrien[5]. Selon certaines sources, il aurait Ă©tĂ© ordonnĂ© aux investigateurs de l'ONU de ne pas procĂ©der Ă  des investigations sur les implications d'al-Hassan, de peur de nuire aux coopĂ©rations avec les FSI[6].

Chef des renseignements des FSI

Au lendemain de l'assassinat de Rafiq Hariri, la branche des renseignements est formée au sein des Forces de sécurité intérieure au Liban, de la police nationale et de la force de sécurité au Liban. Al-Hassan est nommé chef de la branche des renseignements en 2006 et est chargé de mener les investigations sur la mort de Rafiq Hariri[7] - [6].

Son service de renseignement est considĂ©rĂ© comme Ă©tant soutenu par l'Alliance du 14-Mars, agissant comme un contrepoids au renseignement des Forces armĂ©es libanaises considĂ©rĂ©e comme pro-syrienne[6]. Les membres de son organisation ont fait l'objet d'assassinats et de tentatives d'assassinats rĂ©pĂ©tĂ©s. Une des tĂąches de la branche des renseignements a Ă©tĂ© de dĂ©manteler le rĂ©seau d'espions israĂ©liens au Liban, ce qui a conduit Ă  l'arrestation de plus de 100 personnes soupçonnĂ©es de collaborer avec IsraĂ«l[8] - [7].

En tant que chef de la branche de renseignement, al-Hassan est critiquĂ© par les membres de l'Alliance du 8-Mars pour avoir volontairement concentrĂ© ses investigations sur ses membres et sur des figures pro-syriennes. Le , al-Hassan fait les unes de la presse libanaise en tant qu'acteur-clĂ© dans une enquĂȘte qui a conduit Ă  l'arrestation de l'ancien ministre de l'information Michel Samaha[9], proche des courants pro-syriens, qui a Ă©tĂ© accusĂ© de transporter des explosifs au Liban avec l'aide du chef de la sĂ©curitĂ© syrienne, Ali Mamlouk, dans une tentative supposĂ©e de dĂ©stabilisation du pays[8] - [7]. Le ministre de l'intĂ©rieur libanais Marwan Charbel (en) rapporte qu'Al-Hassan a Ă©tĂ© menacĂ© Ă  la suite de l'arrestation de Samaha[9].

Al-Hassan a Ă©galement Ă©tĂ© nommĂ© comme partenaire de nĂ©gociation possible par l'ArmĂ©e syrienne libre aprĂšs que les combattants insurgĂ©s syriens ont enlevĂ© 11 pĂšlerins chiites libanais en [6].

Assassinat

Le , Wissam Al Hassan est tuĂ© dans un attentat Ă  la voiture piĂ©gĂ©e dans le quartier chrĂ©tien d'Achrafieh, alors qu'il rejoignait sa rĂ©sidence dans ce quartier de Beyrouth[10] - [11]. Il Ă©tait de retour d'un voyage en France oĂč il a mis sa famille en sĂ©curitĂ©[1]

Personne ne savait que son vol arrivait de Paris et aucun convoi de sĂ©curitĂ© ne l'attendait[1]. Optant pour le choix de la discrĂ©tion, il circulait dans une Honda grise banalisĂ©e[1]. Il aurait Ă©tĂ© pris en filature dĂšs l’aĂ©roport de Beirut, qui est contrĂŽlĂ© par le Hezbollah [1].

Son chauffeur et une passante, Georgette Sarkissian sont tuĂ©s et plus de 80 personnes sont blessĂ©es[12] . De Wissam Al-Hassan et de son chauffeur, on ne retrouvera pratiquement rien, si ce n’est un morceau tordu du pistolet de l’officier[13].

L'explosion est si puissante qu'elle endommage plusieurs immeubles environnants et cause les plus gros dégùts à Beyrouth depuis l'assassinat de Rafiq Hariri en 2005[12].

Quelques jours avant sa mort, Wissam Al Hassan affirme à un journaliste du Washington Post qu'il se sent physiquement menacé par la Syrie et le Hezbollah [2]. Le Général Achraf Rifi, patron des Forces de sécurité intérieures , estime que la Syrie est responsable de l'assasinat du Général Wissam Al Hassan[13].

Pour le leader sunnite Saad Hariri : « Nous accusons Bachar El-Assad d’avoir assassinĂ© Wissam Al-Hassan, le garant de la sĂ©curitĂ© des Libanais [13]. ». Le leader chrĂ©tien Samir Geagea affirme que son assassinat est une reprĂ©sailles syrienne dĂ» Ă  son implication dans l'arrestation le par les FSI de l'ancien ministre Michel Samaha pour terrorisme[14].

Le leader Druze Walid Jumblatt déclare : "J'accuse ouvertement Bachar al-Assad et son régime d'avoir tué Wissam al-Hassan"[15].

Pour le député chrétien Nadim Gemayel, fils du Président Bachir Gemayel :

« Le gĂ©nĂ©ral Al-Hassan reprĂ©sentait une menace pour les Assad car il avait constituĂ© un service de renseignement indĂ©pendant, Ă©chappant au contrĂŽle du Hezbollah. Un service qui n’était pas destinĂ© Ă  espionner les opposants, comme dans les dictatures arabes, mais Ă  lutter contre le terrorisme. Il avait mĂȘme mis au jour un rĂ©seau d’espionnage israĂ©lien. Il avait aussi dĂ©masquĂ© les membres du Hezbollah auteurs de l’attentat contre Rafic Hariri en 2005. Hassan avait acquis la confiance des services de renseignement amĂ©ricains, français, britanniques et allemands, qui lui fournissaient des informations. Pour nous, les opposants, il Ă©tait notre parapluie sĂ©curitaire. Il nous informait des menaces qui pesaient sur nous. Depuis cet Ă©tĂ©, il avait renforcĂ© notre protection. Il Ă©tait aussi en contact avec les insurgĂ©s syriens. Pour toutes ces raisons, Bachar El-Assad avait demandĂ© au prĂ©sident libanais de l’écarter. [16]»

Au lendemain de l'assassinat, des manifestants tentent de bloquer des routes en brûlant des pneus[17] alors que plusieurs membres de l'opposition tiennent le premier ministre Najib Mikati pour responsable des événements et l'appellent à démissionner[18].

Les obsÚques du général al-Hassan se déroulent le sur la place des Martyrs et donnent lieu à de nombreuses manifestations de plusieurs partis dans le centre-ville de Beyrouth[19], ce qui ravive des tensions internes[20].

Notes et références

  1. « L'assassinat de Wissam Al-Hassan au Liban le 19 octobre 2012 », sur Radio France,
  2. David Ignatius, « David Ignatius: Wissam al-Hassan, an advocate for Syria’s opposition », sur Washington Post,
  3. Jean-Pierre Perrin, « Al-Hassan, ennemi numéro 1 de Damas », sur Liberation,
  4. « Au Liban, la revanche de Bachar sur Bandar », sur Intelligence-Online,
  5. (en) « Profile: Wissam al-Hassan », sur bbc.co.uk, (consulté le )
  6. (en) « Who Was Wissam Al-Hassan? », sur al-akhbar.com, (consulté le )
  7. (en) Alex Taylor, « Hasan's pivotal security role », sur dailystar.com.lb, (consulté le )
  8. Issa Goraieb, « Assassinat du général Al-Hassan : requiem pour un superflic », sur courrierinternational.com, (consulté le )
  9. (en) « Charbel: Hassan threatened before revealing Samaha case », sur nowlebanon.com, (consulté le )
  10. (en) Nick Paton Walsh, Mohammed Jamjoom et Joe Sterling, « Anti-Syrian official killed when car bomb rocks Beirut », sur cnn.com, (consulté le )
  11. (en) Martin Chulov, « Lebanon's great divide exposed by assassination of security chief », sur guardian.co.uk, (consulté le )
  12. Sandra Noujeim, « À Achrafieh, « quelque chose s’est brisĂ© » », sur lorientlejour.com, (consultĂ© le )
  13. Patrick Forestier, « Wissam Al-Hassan, l'homme à abattre », sur Paris Match,
  14. (en) « Geagea : Hassan was killed because he uncovered Samaha's plot », sur saidaonline.com, (consulté le )
  15. « Liban : Hariri accuse Assad du meurtre de Wissam al-Hassan », sur BFM TV,
  16. « Liban. Wissam Al-Hassan, l'homme à abattre », sur Paris Match,
  17. (en) « Protests in Lebanon follow murder of intelligence chief », sur euronews.com, (consulté le )
  18. « Le 14 mars fait assumer à Mikati « personnellement » la responsabilité du sang versé », sur lorientlejour.com, (consulté le )
  19. « Au Liban, les obsÚques du général Al-Hassan deviennent une manifestation antigouvernementale », sur lemonde.fr, (consulté le )
  20. Laure Stephan, « Vives tensions au Liban aprÚs les obsÚques de Wissam Al-Hassan à Beyrouth », sur lemonde.fr, (consulté le )
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