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William Knox D'Arcy

William Knox D'Arcy est un homme d'affaires britannique né le à Newton Abbot et mort le à Stanmore. Il est l'un des principaux pionniers de l'industrie pétrolière et pétrochimique en Iran. Il a été directeur de l'Anglo-Persian Oil Company, ancêtre de la British Petroleum (BP). Il est surtout connu pour son rôle dans la naissance de la compagnie pétrolière [1].

William Knox D'Arcy
William Knox D'Arcy.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  67 ans)
Middlesex
Nationalité
Domiciles
Rockhampton, RAF Bylaugh Hall (en)
Formation
Activité

Jeunesse

Il est né à Newton Abbot, en Angleterre, fils d'un avocat. Il a fréquenté l'école de Westminster jusqu'en 1866, lorsque la famille émigra en Australie, dans le Queensland, après la faillite de son père, et s'installa à Rockhampton. D'Arcy travailla dans un premier temps avec son père. L'expérience s'est bien passée et il a commencé à spéculer, d'abord dans la terre.

Il a épousé Elena Birkbeck de Rockhampton à la cathédrale Saint-Patrick, Parramatta le [2]. Elena est née au Mexique en 1840, la seule fille de Damian de Barre Valdez et Samual Birkbeck, ingénieur minier de l'Illinois. Elle était descendante des Birkbeck anglais, une famille Quaker intéressée par l'éducation[3].

Travail en Australie et Nouvelle-ZĂ©lande

D'Arcy (à gauche) et son associé, Walter Russel Hall (à droite).

En 1882, il devient partenaire avec Walter Russell Hall et Thomas Skarratt Hall, dans un syndicat avec Thomas, Frederick et Edwin Morgan lorsqu'ils ouvrent une mine sur Ironstone Mountain, dans le Queensland, Ă  24 miles (39 km) au sud de Rockhampton. Il y a eu un dĂ©pĂ´t important Ă  Mt Morgan. En octobre 1886, la Morgan Morgan Mining Company, avec D'Arcy et le plus grand actionnaire. Il dĂ©tenait 125 000 actions en son nom et 233 000 en fiducie. Ă€ un moment donnĂ©, le prix des actions a augmentĂ© rapidement d'un Ă  17 livres. (D'Arcy Ă©tait devenu millionnaire avec un montant Ă©quivalant Ă  ÂŁ 603 millions en termes actuels [4]). La sociĂ©tĂ© a Ă©galement travaillĂ© sur une mine d'or riche Ă  Matakanui, Central Otago, en Nouvelle-ZĂ©lande, par l'intermĂ©diaire de sa filiale Mount Morgan Sluicing Company.

De retour en Angleterre

D'Arcy cessa sa pratique du droit et revint en 1872 en Angleterre. Knox a Ă©galement eu d' importantes maisons Ă  Londres, 42 Grosvenor Square, ainsi qu'Ă  Paris et Ă  Bruxelles. En 1885, le marchĂ© boursier avait ouvert et attirĂ© les plus grandes dynasties financières du monde après Londres tel. B. Hirsch, d'Erlanger, Rothschild, Bischoffsheim, Lazard, Seligman, Speyer et Ă©toiles. D'Arcy les a invitĂ©s tous, il avait un box Ă  la Royal Opera House de Londres et ses invitĂ©s pouvaient admirer Nellie Melba et Enrico Caruso. MĂŞme pour les courses de chevaux Ă  Epsom, il avait sonbox. Il voyagea Ă  Marienbad (aujourd'hui en TchĂ©quie) pour se reposer et chasser, il possĂ©dait aussi Bylaugh park, une maison Ă  Norfolk. 

Il a achetĂ© Stanmore Hall[5] un impressionnant Ă©difice du Middlesex et il a chargĂ© l'architecte Brightwen Binyon (1846-1905) [6], aidĂ© de William Morris et Edward Burne-Jones[7] de la dĂ©coration. Une sĂ©rie de tapisseries « La quĂŞte du Graal » ont Ă©tĂ© accrochĂ©es dans le hall d'entrĂ©e et l'escalier. [8]

La hausse du coût de son nouveau style de vie et la baisse des paiements de dividendes de ses actions australiennes commencèrent à faire fondre sa fortune.

La concession pétrolière persane

La concession D'Arcy.

En 1900 Sir Henry Drummond Wolff, un homme politique britannique, diplomate et ancien ambassadeur britannique Ă  TĂ©hĂ©ran, le convainc de chercher en Perse du pĂ©trole. D'Arcy acquiert le par Mozaffaredin Shah une concession pour 20 000 GBP, 10 % du capital dans les futurs revenus d'une « sociĂ©tĂ© d' abord la collecte » et une participation aux bĂ©nĂ©fices de 16 %[9], pour une superficie de 1 243 000 kilomètres carrĂ©s (75 % de la superficie de la Perse) pour une pĂ©riode de 60 ans. Après l'expiration de la concession, le total des actifs immobiliers de la sociĂ©tĂ© doit revenir Ă  l'Etat iranien. Les concessionnaires en question ont Ă©galement l'impĂ´t sur le revenu iranien. D'Arcy accepte d'assumer tous les coĂ»ts de dĂ©veloppement.

Une Ă©quipe de forage conduite par George B. Reynolds se mit alors Ă  l'Ĺ“uvre. Elle commença effectivement en 1902 avec le forage pĂ©trolier Ă  Chia Surkh dans l’ouest de l'Iran. [10] En 1903, le premier gisement fut dĂ©couvert, et D'Arcy fonda la First Exploration Co. Ltd. (FEC). Cependant, il s’avĂ©ra rapidement que la source fournissait trop peu de pĂ©trole afin de l’exploiter Ă©conomiquement et obtenir un quelconque bĂ©nĂ©fice. On dĂ©plaça la prospection pĂ©trolière dans une rĂ©gion habitĂ©e des tribus Bakhtiaris. Afin d'assurer leur protection, la compagnie signa avec les chefs tribaux un contrat de concession distincte par lequel les chefs tribaux s’engageaient Ă  fournir une participation de 3 % sur toutes les compagnies pĂ©trolières de leur district, plus un paiement annuel de 3 000 ÂŁ pour protĂ©ger les installations pĂ©trolières et des pipelines Ă  partir de 1905. 

Ă€ la fin de l’annĂ©e 1905, D'Arcy avait investi 250 000 ÂŁ dans l'exploration pĂ©trolière sans que des quantitĂ©s importantes de pĂ©trole aient Ă©tĂ© trouvĂ©es. D'Arcy commença Ă  nĂ©gocier la vente de la concession Ă  la ligne française des Rothschilds. Sur intervention de la British Admiralty, la Burmah Oil Company fondĂ©e en 1896 Ă  Glasgow par Sir David Sime Cargill [11] racheta la concession. D'Arcy vendit aussi ses 170 000 actions Ă  la Burmah Oil qui le remboursa en un montant non prĂ©cisĂ© en espèces[12].

La Birmanie (le pays est appelĂ© en anglais Burma dans la pĂ©riode victorienne et est aujourd'hui aussi appelĂ© le Myanmar) devint après l'invasion des troupes britanniques en 1886 une partie de l'Empire britannique. La Burmah Oil Corporation avait eu beaucoup de succès dans l'exploration et l’exploitation pĂ©trolière. En 1899, le pĂ©trole issu de l’exploitation Ă©tait surtout vendu dans la Birmanie, bien que transportĂ© aussi en Inde. En 1905, l'AmirautĂ© britannique conclut avec Burmah Oil un contrat Ă  long terme pour l'approvisionnement en pĂ©trole de la flotte britannique.

D'Arcy.

Burmah Oil accepta de financer l'exploration pĂ©trolière en Iran avec 100 000 ÂŁ. Au dĂ©but, la nouvelle compagnie dĂ©tentrice semble rencontrer le mĂŞme succès. Trois ans après la reprise de la concession de D'Arcy, on fora le un trou Ă  360 mètres de profondeur Ă  Masjed Soleiman et on y trouva du pĂ©trole : Burmah Oil avait dĂ©couvert un des plus grands gisements de pĂ©trole dans le monde. George B. Reynolds envoya un message codĂ© — par crainte des espions — pour avertir la direction Ă  Londres : « Psaume 104, verset 15, 3 » (c'est-Ă -dire : « Et le vin qui rĂ©jouit le cĹ“ur de l'homme, qui fait reluire son visage avec l'huile, et qui soutient le cĹ“ur de l'homme avec le pain. »).

L'Anglo-Persian Oil Company

En avril 1909, les concessionnaires fondèrent la sociĂ©tĂ© Anglo-Persian Oil Company (APOC) qui extrayait, traitait et vendait le pĂ©trole dĂ©couverts dans les gisements pĂ©trolifères du sud de la Perse. La sociĂ©tĂ© avait un capital social d’un million de livres britanniques et Ă©tait presque indĂ©pendante de la Burmah Oil Company. D'Arcy fut nommĂ© au conseil de l'APOC et occupa ce poste jusqu'Ă  sa mort.

En 1912, la Burmah Oil dirigĂ©e par Sir John Cargill refusa de fournir un financement supplĂ©mentaire pour l’APOC. Winston Churchill, Ă  l'Ă©poque Premier Lord de l'AmirautĂ©, nĂ©gocia de nouveaux accords avec Burmah Oil. Avec 2 001 000 ÂŁ[13], le gouvernement britannique acquit la majoritĂ© de l’ensemble de quatre millions de livres du capital social. En outre, un contrat Ă  long terme pour la fourniture de la flotte britannique fut signĂ© avec l’APOC. Grâce Ă  cette nationalisation partielle et Ă  l'accord d'achat de la Royal Navy, qui fut garanti par le gouvernement britannique, l'APOC Ă©tait sauvĂ© de l'effondrement financier. En 1913, la production de pĂ©trole put ainsi reprendre. Ă€ ce moment-lĂ , on ignorait qu’Abadan deviendrait la plus grande raffinerie du monde quelques annĂ©es plus tard.

Fin de vie

William Knox D'Arcy mourut le .

Il fut posthumement admis au Queensland Business Leaders Hall of Fame en 2012.

Notes et références

  1. (en) « Britain's Major Plunder of Iranian Oil in 1903 », Khamenei.ir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) John Peach, The Biggest Ever Gold-mining Swindle in the Colonies : Australian Pioneer & Goldmining History circa 1840-1930, John Peach, www.peachbooksales.com, , 572 p. (ISBN 978-1-876819-77-4, lire en ligne)
  3. George Birkbeck, fondateur du London Mechanics' Institute Ă©tait un membre de la famille.
  4. « Measuring Worth - Annual RPI and Average Earnings for Britain », sur measuringworth.com (consulté le )
  5. (en-GB) « Results - Historic England Archives », sur www.englishheritagearchives.org.uk (consulté le )
  6. (en) « Library: Stanmore Hall, Bridgnorth, England, 1893. Brightwen Binyon. Photo », sur www.stcroixarchitecture.com (consulté le )
  7. « Sir Edward Burne-Jones; a record and review », sur archive.org (consulté le )
  8. (en) Severn Internet Services - www.severninternet.co.uk, « Search Results - Birmingham Museums & Art Gallery Information Centre », sur www.bmagic.org.uk (consulté le )
  9. (en) Mohammad Gholi Majd, Great Britain and Reza Shah, University Press of Florida, , p. 240
  10. (en) « BP: a history in pictures », Telegraph.co.uk,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « David Cargill » [archive du ], sur www.oxforddnb.com (consulté le )
  12. Zuhayr Mikdashi, A financial analysis of middle eastern oil concessions : 1901–65. New York, 1966, p.15.
  13. Englische Dokumente zur Erdrosselung Persiens, Verlag Der Neue Orient, Berlin, 1917, p. 55–57
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