Accueil🇫🇷Chercher

William H. McRaven

William Harry McRaven, né le à Pinehurst (Caroline du Nord), est un amiral américain à la tête du United States Special Operations Command du au . Il avait auparavant dirigé, de à , le commandement des opérations spéciales en Europe (Special Operations Command Europe), une composante du commandement des forces des États-Unis en Europe, et le Joint Special Operations Command du au .

William H. McRaven
William H. McRaven
Portrait de William H. McRaven au grade d'amiral.

Naissance
Pinehurst, Caroline du Nord
Drapeau des États-Unis États-Unis
Origine Américain
Allégeance Drapeau des États-Unis États-Unis
Arme United States Navy
Grade Amiral
Années de service 1977 �2014
Commandement
Conflits
Distinctions Defense Distinguished Service Medal
Defense Superior Service Medal
Legion of Merit

McRaven a également occupé de nombreux postes au sein de l'institution militaire et au niveau interarmées, il a été entre autres commandant de la SEAL Team 3 ou commodore du Naval Special Warfare Group One[1].

McRaven est aussi connu pour avoir supervisé avec succès l'opération Neptune's Spear qui a abouti à la mort d'Oussama ben Laden en 2011.

Biographie

Jeunesse et Ă©ducation

William Harry McRaven est né le à Pinehurst en Caroline du Nord. Il a deux sœurs aînées et son père, Claude McRaven, était pilote durant la Seconde Guerre mondiale[2].

Inscrit à l'université du Texas à Austin où il a obtenu un diplôme en journalisme en 1977[3], McRaven s'était dans le même temps engagé dans le Reserve Officers Training Corps (ROTC) de la Navy et avait épousé Georgeann Brady, qu'il avait rencontré à l'université[2].

À l'âge de 36 ans, McRaven est parti étudier à la Naval Postgraduate School où il a écrit un traité de plus de 600 pages intitulé « La théorie des opérations spéciales » (The Theory of Special Operations). Son ouvrage se consacre notamment à l'explication du concept de « supériorité relative » qui postule qu'une petite force d'attaque peut défaire une position bien mieux défendue et beaucoup plus grande[1] - [4].

Carrière

En 2011, l'insigne à quatre étoiles est accroché à l'uniforme de McRaven par sa femme et par le secrétaire à la Défense Leon Panetta.

En 1982, McRaven a été intégré à l'équipe antiterroriste de Richard Marcinko mais ce dernier l'a renvoyé de son groupe du fait de son opposition constante à l'attitude de son chef : Marcinko explique ainsi que McRaven « était un gars brillant mais il n'aimait pas mon style impoli et grossier ». Malgré le frein que ce renvoi aurait pu être pour sa carrière, McRaven a rapidement été intégré à la SEAL Team 4 et c'est à partir de ce moment que sa carrière a pris son envol[4].

Le McRaven, alors capitaine dans les SEAL, dirigeait un exercice de saut en parachute près de San Diego quand un incident avec le soldat qui sautait devant lui a entravé sa propre chute. Malgré le choc, McRaven a réussi à ouvrir son parachute mais, comme il le raconte dans un entretien, « une partie du parachute s'est enroulée autour d'une jambe, et les élévateurs autour de l'autre [...]. La mauvaise nouvelle c'est que quand il s'est ouvert, il m'a fendu en deux comme un casse-noix » lui cassant le dos et le bassin[5]. Peu après son accident, l'administration Bush a recruté McRaven afin qu'il contribue à l'élaboration de la doctrine antiterroriste des États-Unis. À ce poste, il a pu développer une de ses principales idées en expliquant que la lutte contre le terrorisme doit se jouer, certes, dans le domaine militaire mais également dans les domaines de l'économie, de la diplomatie, de la loi et du renseignement[6].

McRaven a été nommé à la tête du Special Operations Command Europe (SOCEUR), qu'il a dirigé entre et . Durant la même période, il a occupé le tout nouveau poste de directeur du centre de coordination des opérations spéciales de l'OTAN dont l'objectif était d'améliorer les capacités et l�a href="Interop%C3%A9rabilit%C3%A9.html" title="Interopérabilité">interopérabilité des forces spéciales de l'OTAN. Il a ensuite été nommé à la tête du United States Special Operations Command[1].

Opération Neptune's Spear

C'est en que le secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense Leon Panetta a demandĂ© Ă  McRaven, alors Ă  la tĂŞte du Joint Special Operations Command, de prĂ©parer un plan d'attaque contre l'enceinte oĂą rĂ©sidait Ben Laden. Ce dernier a proposĂ© trois options : un assaut menĂ© par des commandos amĂ©ricains depuis un hĂ©licoptère, une frappe faite depuis un bombardier B-2 et visant Ă  dĂ©truire complètement la rĂ©sidence de Ben Laden, ou une attaque dirigĂ©e conjointement avec les services de renseignement pakistanais. Après rĂ©flexion, le prĂ©sident Obama a choisi la première option et le raid des commandos amĂ©ricains[8].

Le McRaven a donc commandé l'assaut contre la résidence d'Abbottabad du chef d'Al-Qaïda tout en briefant le président Obama tout au long du raid, depuis Jalalabad, grâce à un canal vidéo sécurisé. Michael Leiter, qui était directeur du National Counterterrorism Center, raconte à ce propos qu'il « était presque comme la voix de Walter Cronkite, complètement calme », et ce malgré le crash d'un hélicoptère en plein assaut[5]. Quant à McRaven, il expliquera « nous menons des raids. Nous volons dans des hélicoptères, nous attaquons des camps, [...] nous récupérons le méchant ou tout ce qui est nécessaire, et nous sortons. Alors il est vrai que cette opération exceptionnelle était beaucoup plus sportive, beaucoup plus lointaine, avec beaucoup plus de ramifications politiques, beaucoup plus risquée pour de nombreuses raisons, mais en gros similaire aux choses que nous faisons toutes les nuits »[2].

Grâce à son rôle dans l'organisation de l'opération Neptune's Spear et dans la mort de Ben Laden, McRaven a été sur la liste finale de la personnalité de l'année du Time Magazine[5].

Il a pris sa retraite le .

Vie privée

McRaven était présent au gala annuel d'association des correspondants de la Maison-Blanche de 2012, où il avait été invité par une camarade de classe de l'école primaire[9].

Dans les médias

  • Dirty Wars, un documentaire amĂ©ricain sorti en 2013 dans lequel McRaven fait une apparition, s'excusant auprès des survivants du raid de Khataba Ă  l'occasion duquel les amĂ©ricains avaient tuĂ© par erreur cinq civils afghans le [10].
  • Son discours aux Ă©tudiants Ă  l'UniversitĂ© du Texas Ă  Austin le a Ă©tĂ© visionnĂ© plus de 50 millions de fois sur Youtube[11].

DĂ©corations

Américaines

Étrangères

  • MĂ©daille de la libĂ©ration du KoweĂŻt (en) (Arabie saoudite)
  • MĂ©daille de la libĂ©ration du KoweĂŻt (en) (KoweĂŻt)

Publications

  • (en) William H. McRaven, The Theory of Special Operations (mĂ©moire de Master), Monterey, Californie, Naval Postgraduate School, , 604 p. (lire en ligne [PDF]) (DTIC accession number ADA269484)
  • Ă©dition commerciale : (en) William H. McRaven, Spec Ops : Case Studies in Special Operations Warfare: Theory and Practice, Novato, Californie, Presidio Press, (ISBN 0-89141-544-0)
  • William H. McRaven (trad. de l'anglais), Si tu veux changer ta vie... commence par faire ton lit, Malakoff, Dunod, , 151 p. (ISBN 978-2-10-077961-1)
  • (en) William H. McRaven, Sea Stories : My Life in Special Operations, New York, Grand Central Publishing, , 352 p. (ISBN 978-1-5387-2974-8)

Notes et références

  1. (en) « Admiral William McRaven », sur http://www.navy.mil/, (consulté le )
  2. (en) Gellman 2011, p. 2.
  3. (en) Carol Christian, « Texan headed unit that killed bin Laden », Houston Chronicle,�/span> (lire en ligne)
  4. (en) Gellman 2011, p. 3.
  5. (en) Gellman 2011, p. 1.
  6. (en) Gellman 2011, p. 4.
  7. (en) Nominations before the Senate Armed Services Committee, First Session, 112th Congress: Hearings the Committee on Armed Services, One Hundred Twelfth Congress, US Government Printing Office, (lire en ligne), p. 469-470.
  8. (en) Mark Mazzetti, Helene Cooper et Peter Baker, « Behind the Hunt for Bin Laden », The New York Times,�/span> (lire en ligne)
  9. (en) Kathleen Parker, « The unknown celebrity », The Washington Post,�/span> (lire en ligne)
  10. (en) « US military offers sheep in apology for Afghanistan deaths », sur The Christian Science Monitor,
  11. (en) Texas Exes, « University of Texas at Austin 2014 Commencement Address - Admiral William H. McRaven », sur youtube.com, (consulté le )

Bibliographie

Cet article est issu de wikipedia. Texte licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.