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Wilhelm Staehle

Wilhelm Staehle (nĂ© le Ă  Neuenhaus, mort le Ă  Berlin) est un officier allemand du service de renseignements de l'État-major, un monarchiste et un combattant de la rĂ©sistance contre le nazisme.

Wilhelm Staehle
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  67 ans)
Berlin
SĂ©pulture
Nationalité
Activités
Conjoint
Hildegard Staehle (d) (Ă  partir de )
Autres informations
Membre de
Unités
Abteilung III b (Ă  partir de )
4e armée (Empire allemand) (à partir de )
Abteilung Abwehr (d)
Grades militaires
Fahnenjunker (Ă  partir de )
Colonel
Conflits
Lieu de détention
Distinctions
Croix de fer de 2e classe
Croix de fer de 1re classe
Chevalier de l'ordre royal de la maison de Hohenzollern (d)
Vue de la sépulture.

Biographie

Staehle naĂ®t dans une famille d'officiers : son père August Ă©tait capitaine, son grand-père Platzmajor Ă  Cassel. Sa mère Alberdina, nĂ©e Wildeboer, Ă©tait originaire de la ville nĂ©erlandaise de Meppel.

Après le baccalaurĂ©at obtenu au lycĂ©e d'OsnabrĂĽck, Staehle entame une carrière d'officier et est nommĂ© Fahnenjunker le . De 1900 Ă  1902, il participe comme sous-lieutenant Ă  la rĂ©pression de la rĂ©volte des Boxers en Chine.

Staehle combat sur le front occidental lors de la première guerre mondiale, puis est mutĂ© Ă  l'État-major Ă  Berlin et suit une formation pour devenir officier de renseignements. Il est ensuite, Ă  partir de 1917, officier auprès de l'État-major en Flandres.

Après la guerre, Staehle prend part Ă  la rĂ©pression de la rĂ©volte spartakiste. Lors de l'occupation de la Ruhr, il est affectĂ© au ministère de la dĂ©fense. Responsable du wehrkreis VI (MĂĽnster), il dirige les services de renseignement allemands en Belgique et aux Pays-Bas. 

Staehle épouse en 1928 Hildegard Stille, précédemment divorcée, et doit renoncer en conséquence au service actif dans la Reichswehr.

il travaille de 1935 Ă  1937 au bureau du ravitaillement de la Wehrmacht. Le 30 septembre 1937, Staehle devient le directeur puis, le 8 novembre 1939, le tout dernier commandant de la maison des Invalides de Berlin, responsable Ă©galement de la Grand orphelinat militaire de Potsdam. Il est alors colonel de la Wehrmacht.

RĂ©sistance

Plaque commĂ©morative de la maison des Invalides, Berlin-Frohnau

Staehle et son Ă©pouse sont conservateurs, calvinistes et s'opposent tĂ´t au national-socialisme. Staehle est un auditeur frĂ©quent des sermons de Martin Niemöller, est proche de Carl Friedrich Goerdeler depuis 1937 et devient membre du Cercle Solf. Le couple est membre de l'office protestant des Églises pour les non-aryens et soutient activement des personnes persĂ©cutĂ©es.

Après l'occupation des Pays-Bas, Staehle qui a appris le nĂ©erlandais auprès de sa mère cherche lors de ses voyages professionnels Ă  entrer en contact avec la rĂ©sistance locale. Goerdeler le charge de fournir des informations sur les projets allemands. Il rencontre fin 1943 Ă  Coevorden des membres dirigeants de la rĂ©sistance hollandaise, et demande du soutien pour la pĂ©riode qui suivrait un attentat rĂ©ussi contre Hitler, mais le gouvernement hollandais en exil Ă  Londres s'y oppose. Il est prĂ©vu que Staehle prenne lui-mĂŞme le commandement militaire aux Pays-Bas après le 20 juillet 1944. Staehle maintient le contact avec la rĂ©sistance hollandaise par l'intermĂ©diaire d'un groupe de rĂ©sistants conservateurs de sa commune natale, Neuenhaus, et d'autres communes de l'arrondissement du ComtĂ© de Bentheim.

La police de sĂ»retĂ© allemande dĂ©couvre l'activitĂ© de Staehle en surveillant une Ă©mission radio codĂ©e en ondes courtes depuis la Haye: elle tombe sur des documents destinĂ©s aux services londoniens du MID-SOE. La participation du Major Giske, de l'abwehrabteilung IIIF, qui dirige aux Pays-Bas l'opĂ©ration Englandspiel est compromise, et Staehle est arrĂŞtĂ© en comme tĂ©moin.

Il est Ă  nouveau arrĂŞtĂ© le en raison de sa participation au Cercle Solf , puis incarcĂ©rĂ© Ă  la prison de Moabit. Il est inculpĂ© de complicitĂ© après le 20 juillet 1944.

Le , Staehle est condamnĂ© par le Volksgerichtshof Ă  deux annĂ©es de dĂ©tention pour avoir facilitĂ© la fuite d'un opposant politique. Il est abattu d'un coup dans la nuque par un kommando du Reichssicherheitshauptamt dans la nuit du 22 au [1].

Sa tombe se trouve Ă  Berlin, au cimetière des Invalides.

Tombe de Wilhelm Staehle au Cimetière des invalides, Berlin. Cliché de 2013.
Plaque commémorative sur la tombe de Wilhelm Staehle

DĂ©corations

  • Une rue et une Ă©cole[3] portent son nom Ă  Neuenhaus, sa commune natale.

Bibliographie

  • (de) Helmut Lensing: Wilhelm Staehle und die Niederschlagung des chinesischen Boxeraufstandes. Eine unbekannte Episode aus dem Leben des späteren Widerstandskämpfers. Dans: Bentheimer Jahrbuch 1997 , Bad Bentheim 1996, p. 181–214.
  • (de) Ger van Roon (de): Wilhelm Staehle. Ein Leben auf der Grenze 1877–1945. Munich 1969.
  • (de) Ger van Roon: Oberst Wilhelm Staehle. Ein Beitrag zu den Auslandskontakten des deutschen Widerstandes. Dans: Vierteljahrshefte fĂĽr Zeitgeschichte Bd. 14/1966, Munich 1966, p. 209–223.
  • (de) Ger van Roon,:Staehle, Wilhelm. Dans: SociĂ©tĂ© d'Ă©tudes de l'histoire rĂ©gionale du pays de l'Ems (Hrsg.): Emsländische Geschichte Vol. 7, Dohren 1998, p. 263–267.
  • (de) Peter Steinkamp: Rettungswiderstand: Helfer in Uniform. Dans: Johannes Tuchel: Der vergessene Widerstand. Zu Realgeschichte und Wahrnehmung von Opposition und Widerstand gegen den Nationalsozialismus. (Dachauer Symposien zur Zeitgeschichte, Vol. 5) Göttingen 2005, p. 140–157.
  • (de) Gerd Steinwascher (de): Eine bĂĽrgerliche Widerstandsgruppe im Kreis Grafschaft Bentheim in der NS-Zeit. In: Bentheimer Jahrbuch 1996, Bad Bentheim 1995, p. 207–220.

Liens externes

Références

  1. (de) Ger von Roon, Wilhelm Staehle, ein Leben auf der Grenze 1877-1945, Munich,
  2. Staehleweg.
  3. (de) « Wilhelm-Staehle Schule » (consulté le )

Voir aussi

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