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Wilhelm Miklas

Wilhelm Miklas, né le à Krems an der Donau et mort le à Vienne, était un homme d'État autrichien.

Wilhelm Miklas
Illustration.
Fonctions
Président fédéral d'Autriche
–
(9 ans, 5 mois et 3 jours)
Élection 1928
Chancelier Ignaz Seipel
Ernst Streeruwitz
Johann Schober
Carl Vaugoin
Otto Ender
Karl Buresch
Engelbert Dollfuss
Kurt von Schuschnigg
Arthur Seyss-Inquart
Prédécesseur Michael Hainisch
Successeur Arthur Seyss-Inquart (intérim)
Karl Renner (indirectement)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Krems an der Donau, Autriche-Hongrie
Date de décès
Lieu de décès Vienne, Autriche
Nationalité autrichienne
Parti politique CS
Conjoint Leopoldine Miklas (1880-1960)

Wilhelm Miklas Wilhelm Miklas
Présidents fédéraux de la République d’Autriche

Membre du Parti chrétien-social, il fut le 3e et dernier président fédéral de la Première République autrichienne de 1928 jusqu'à l’Anschluss effectué par l'Allemagne nazie le . Depuis mai 1934, il fut chef d'État sous la dictature austrofasciste.

Biographie

Fils d'un fonctionnaire de la poste, Miklas a étudié l'histoire et la géographie à l'université de Vienne où il était membre actif d'une société d'étudiants (Studentenverbindung) catholique. À partir de 1905, il a travaillé comme principal dans une école secondaire (Gymnasium) de Horn en Basse-Autriche.

Sa carrière politique a débuté en 1907, quand il est élu député au Conseil d'Empire (Reichsrat), membre de la faction du Parti chrétien-social. Il a été réélu en 1911 ; en 1918, au terme de la Première Guerre mondiale, il faisait partie des députés représentant les pays de l'Autriche allemande. Dans cette période, il s'est prononcé contre l'unification avec la république de Weimar.

Après la chute de la monarchie austro-hongroise, il a également été élu à l'Assemblée nationale constituante de la Première République autrichienne. En mars 1919, Miklas est promu sous-secrétaire d'Etat pour les affaires culturelles au cabinet du chancelier socialiste Karl Renner ; il a conservé cette fonction après l'arrivée au pouvoir du gouvernement de son collègue de parti, Michael Mayr, en juillet 1920. Président du Conseil national de 1923 à 1928, il a été élu successeur du président fédéral Michael Hainisch par l'Assemblée fédérale le .

Dollfuss et Miklas Ă  la porterie de l'Ă©glise votive, 1932.

D'amples pouvoirs ont été attribués au président par l'amendement de la Constitution féderale adopté en 1929 ; toutefois, Miklas restait passif lorsque, le , le chancelier chrétien-social Engelbert Dollfuss déclare le Parlement dissous, en arguant qu'il est incapable de fonctionner. Ses écrits privés indiquent qu'il a réalisé que la Constitution est violée. Néanmoins, il n'a répondu ni à la demande de réactiver le Conseil national, exposée par les sociaux-démocrates Karl Renner et Karl Seitz en , ni au refus du gouvernement de soumettre des propositions concernant les sièges à repourvoir à la Cour constitutionnelle. Par la suite, l’Autriche devient un État autoritaire.

Le , des nazis autrichiens prévoient de prendre en otage le président fédéral, mais cette tentative du « putsch de juillet » échoue. À cette date Miklas passait ses vacances à Velden en Carinthie où il ne peut être arrêté. Le chancelier Dollfuss tente alors de s’enfuir de la chancellerie mais il est attaqué par les nazis et meurt dans la journée de ses blessures. Kurt Schuschnigg lui succède à la chancellerie et poursuit son œuvre jusqu'à ce que l'Anschluss mette un terme à cette politique.

À la démission de Schuschnigg le , Miklas s'est trouvé obligé de nommer Arthur Seyss-Inquart, partisan du nazisme, chancelier fédéral. Ses bureaux sur la Ballhausplatz ont été encerclés par des troupes SS. Au cours de cet événement, il fut sauvé de fanatiques nazis par Otto Skorzeny qui le protégea de la violence de ses agresseurs. Deux jours plus tard, Miklas a démissionné pour se retirer de la vie publique.

Miklas passa l'époque de la Seconde Guerre mondiale sans contrainte de la part des autorités nazies. En janvier 1948, il fut l'un des témoins du procès des Ministères contre Ernst von Weizsäcker, et al.

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