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Was mein Gott will, das g'scheh allzeit

Was mein Gott will, das g'scheh allzeit (Que la volonté de mon Dieu s'accomplisse en tout temps), (BWV 111), et une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1725.

Cantate BWV 111
Was mein Gott will, das g'scheh allzeit
Titre français Que la volonté de mon Dieu s'accomplisse en tout temps
Liturgie Troisième dimanche après l'Épiphanie
Date de composition 1725
Auteur(s) du texte
1, 6 : Albrecht von Brandenburg
Texte original
Traduction de J-P. Grivois, note Ă  note

Traduction française interlinéaire

Traduction française de M. Seiler
Effectif instrumental
Soli : S A T B
chœur SATB
Hautbois I/II, violon I/II, alto, basse continue
Partition complète [PDF]

Partition Piano/Voix [PDF]
Informations et discographie (en)
Informations en français (fr)

Commentaires (en)
Albert de Brandebourg, auteur du cantique.

Histoire et livret

Bach Ă©crivit cette cantate chorale pour le troisième dimanche après l'Épiphanie de sa deuxième annĂ©e Ă  Leipzig[1]. Pour cette destination liturgique, trois autres cantates ont franchi le seuil de la postĂ©ritĂ© : les BWV 72, 73 et 156. Les lectures prescrites pour ce dimanche sont issues de l'Ă©pĂ®tre aux Romains, les règles de vie, (12 :17–21) et de l'Ă©vangile selon Matthieu, (la guĂ©rison du lĂ©preux, 8 :1–13). La cantate est basĂ©e sur un choral en quatre strophes toujours populaire. Trois strophes sont d'Albert de Brandebourg qui introduisit la RĂ©forme en Prusse[2], et un poète anonyme a ajoutĂ© la strophe finale dans la première publication en 1554[3]. Le texte des première et dernière strophes n'est pas modifiĂ© tandis qu'un poète inconnu a paraphrasĂ© les strophes intermĂ©diaires assez librement, chacune en une sĂ©quence d'aria et de rĂ©citatif. Comme ce fut le cas avec la cantate composĂ©e pour la mĂŞme occasion dans le premier cycle Ă  Leipzig, Herr, wie du willt, so schicks mit mir, (BWV 73), le texte traite de l'acceptation chrĂ©tienne de la volontĂ© divine[1].

Structure et instrumentation

La cantate est écrite pour deux hautbois, deux violons, alto, basse continue avec quatre voix solistes (soprano, alto, ténor, basse) et chœur à quatre voix.

Il y a six mouvements :

  1. chœur : Was mein Gott will, das g'scheh allzeit
  2. aria (basse) Entsetze dich, mein Herze, nicht
  3. récitatif (alto) : O Törichter! der sich von Gott entzieht
  4. duo (alto et ténor) : So geh ich beherzten Schritten
  5. récitatif (ténor) : Drum wenn der Tod zuletzt den Geist
  6. choral : Noch eins, Herr, will ich bitten dich

Musique

Le thème du choral est fondé sur le psaume « Was mein Gott will, das g’scheh allzeit ». La mélodie est de Claudin de Sermisy (ca. 1495-1562) qui était un musicien reconnu aussi bien en France qu'à l'étranger, tant pour sa musique profane que pour sa musique sacrée. Cette mélodie est tirée du recueil « Trente et quatre chansons… » imprimé par Pierre Attaingnant en 1528.

Dans le chœur d'ouverture, la soprano chante en longues notes la mélodie du choral[4] comme cantus firmus. Cette mélodie apparaît dans une intéressante combinaison de phrases de différentes durée, deux mesures alternant avec trois mesures. Bach a utilisé une version plus simple de cette mélodie quand il s'est servi de la première strophe dans le 25e mouvement de sa Passion selon saint Matthieu mais dans laquelle les phrases durent deux mesures[5]. Dans la cantate, les voix graves préparent chaque entrée du cantus firmus en imitation, répétant parfois le vers de la longue note finale de la soprano. Les parties vocales sont insérées dans un concerto orchestral indépendant des hautbois, des cordes et occasionnellement du continuo[1] - [2].

Dans le deuxième mouvement, une aria pour la basse, le librettiste a conservĂ© inchangĂ© le vers de l'hymne « Gott ist dein Trost und Zuversicht Â». Bach cite la mĂ©lodie du choral en formes embellies pour ce vers et sa libre continuation, « und deiner Seelen Leben Â» (et la vie de ton âme)[2]. Le quatrième mouvement est un duo de l'alto et du tĂ©nor, « So geh ich mit geherzten Schritten Â» (j'avance ainsi d'un pas encouragĂ©). Les pas sont pris ensemble dans un tempo en 3/4, comme « un menuet d'un caractère fortement assertif et confiant. Mais cela ne doit pas nous surprendre; nous savons maintenant comment Bach a souvent recours Ă  des rythmes de suites, particulièrement le menuet et la gavotte, pour reprĂ©senter les mouvements civilisĂ©s des âmes progressant vers le ciel Â», comme l'Ă©crit Julian Mincham[5]. Le cinquième mouvement, un rĂ©citatif de la soprano, insiste sur les derniers mots « O seliges, gewĂĽnschtes Ende Â» en arioso. Cela mène immĂ©diatement au choral final un « simple mais puissant arrangement en quatre parties de la dernière strophe Â»[2].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Gilles Cantagrel, Les cantates de J.-S. Bach, Paris, Fayard, , 1665 p.  (ISBN 978-2-213-64434-9)

Articles connexes

Liens externes

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