Warba

Warba est situé non loin de la frontière avec le Nigeria, à 13km au Sud de Mora, sur un axe bitumé mais en très mauvais état[2].

La plaine de Warba présente un sol alluvial sablo-argileux. Ces sols, présents dans quelques plaines, rompent avec les sols sableux de la région et sont particulièrement propices à l'agriculture[3]. Il s'agissait originellement d'une zone forestière qui a été déboisée au début des années 70[4].

En 1967, la population du village seul de Warba était estimée à 651 habitants[5]. Le canton comptait lui 1 818 habitants. En 1970, Antoinette Hallaire estimait la densité de population à 60 habitants/m², cette forte densité s'expliquant par la qualité des sols pour l'agriculture[6].

Lors du recensement de 2005, le groupement comptait 4 200 habitants[1] et le village de Warba lui-même comptait 2 340 habitants dont 1 152 hommes et 1 188 femmes.

Le canton de Warba est de taille modeste.

Outre Warba proprement dit, il comprend les villages suivants:

Warba fait partie des 16 localités de la commune de Mora qui sont électrifiées[7].

La ville abrite un marché hebdomadaire qui contribue à l'économie locale[8].

La ville est une étape dans le circuit type des éleveurs de la région de Maroua. Ils s'y arrête en général pour vendre du lait pendant un mois[9].

L'économie, essentiellement agricole, est tenue par les populations Mandaras. Dans les années 1970, J. Boutrais constate que les montagnards louent les terres de la plaine de Warba à ces populations Mandaras. Les redevances se payent en mil, en épis ou en arachides[10].

On trouve à Warba des populations Mandara, Mouyang et Ouldémé[11] - [12]. Comme dans la plupart des zones de plaines de la région, la majorité de la population est musulmane[12].

En juin 2014, à la suite d'un affrontement, l'armée camerounaise abat à Warba 6 membres de Boko Haram[13].