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Wanda Boniszewska

SƓur Wanda Boniszewska, nĂ©e le Ă  Nowa Kamionka prĂšs de NowogrĂłdek et morte le Ă  Chylice, souvent surnommĂ©e Konwalia (le muguet), est une religieuse polonaise stigmatisĂ©e de la congrĂ©gation des sƓurs des Anges de Vilnius.

Wanda Boniszewska
Alias
Konwalia
Naissance
Nowa Kamionka, Drapeau de la Pologne Pologne
DĂ©cĂšs
Chylice, Drapeau de la Pologne Pologne
Nationalité Drapeau de la Pologne Pologne
Pays de résidence Drapeau de la Pologne Pologne (1907 - 1946)
Drapeau de la Lituanie Lituanie (1946 - 1950)
Drapeau de l'URSS Union soviétique (1950 - 1956)
Drapeau de la Pologne Pologne (1956 - 2003)

Compléments

Biographie

Wanda Boniszewska naĂźt le Ă  Nowa Kamionka prĂšs de NowogrĂłdek (Pologne). Son grand-pĂšre, Michal, est dĂ©pouillĂ© de ses biens et de ses terres Ă  TarkĂłw en raison de sa participation Ă  l’insurrection de Novembre. Son pĂšre, Franciszek, Ă  peine un an aprĂšs son mariage, dĂ©cide de quitter la Pologne et de partir pour l’AmĂ©rique, oĂč il entre au sĂ©minaire. Sa mĂšre, Helena, naĂźt Ă  Vilnius, oĂč elle se fait baptiser Ă  l’ñge de 16 ans, juste avant son mariage avec Franciszek. Wanda fait sa premiĂšre communion le Ă  l’église Saint Michel Ă  NowogrĂłdek et sa confirmation le . En 1924, elle entre comme novice chez les sƓurs des Anges de Vilnius situĂ©e dans la rue Trocka Ă  Vilnius, une congrĂ©gation fondĂ©e par l’archevĂȘque Wincenty KluczyƄski (pl) en 1887, avec pour but d’aider les prĂȘtres dans leur travail paroissial. La candidature de Wanda est acceptĂ©e et, le , elle est admise Ă  l’essai dans la congrĂ©gation. Deux ans plus tard, le 2 juillet, elle prononce ses premiers vƓux qu’elle renouvelle deux ans plus tard. Le , elle prononce ses vƓux dĂ©finitifs au Calvaire de Vilnius et s'installe Ă  Prycinuch.

En 1946, lorsque toutes les religieuses sont expulsĂ©es en Pologne, Wanda dĂ©cide de rester Ă  Vilnius, ville lituanienne rattachĂ©e Ă  l'Union soviĂ©tique aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. Une pĂ©riode de persĂ©cutions commence. Pour des raisons politiques, l'abbĂ© Barwicki, chapelain des religieuses, ainsi que l'abbĂ© Ząbek, ami intime de Wanda et son confesseur, sont arrĂȘtĂ©s par la milice politique de l'URSS. Le 11 avril, Wanda est arrĂȘtĂ©e et accusĂ©e d’inculquer aux jeunes les principes de la religion catholique, de se prĂ©senter comme une personne douĂ©e du pouvoir extraordinaire de communiquer avec la vie d’outre-tombe, d’ĂȘtre un « charlatan religieux » (Wanda avait prĂ©dit en effet, dans ses visions mystiques, le sort futur de diffĂ©rentes nations europĂ©ennes), et finalement de faire partie d’une organisation Ă  caractĂšre anti-soviĂ©tique. Quelque temps aprĂšs, la cour de justice du MinistĂšre de la SĂ©curitĂ© de L’État (MGB) de la RĂ©publique socialiste soviĂ©tique de Lituanie prononce son jugement : Wanda est condamnĂ©e Ă  10 ans de prison.

Wanda Ă©prouve de nombreuses souffrances tout au long de son existence. Elle est de nature trĂšs maladive. DĂšs sa plus tendre enfance, elle tombe sans cesse malade parce qu’elle a, selon elle, la capacitĂ© de prendre sur elle les maladies des autres. Elle souffre plusieurs fois de pneumonie. En 1944, les religieuses dĂ©cident de l'envoyer dans un hospice accueillant des malades incurables. Quelques annĂ©es aprĂšs, elle est admise Ă  l’hĂŽpital psychiatrique de Chorszowa, qu'elle quitte aprĂšs une semaine. En 1962, libĂ©rĂ©e de prison, elle subit une opĂ©ration d'une tumeur du cerveau. En 1985, elle est fauchĂ©e par une voiture et a la hanche cassĂ©e. Elle se retrouve Ă  l’hĂŽpital oĂč elle subit une opĂ©ration de 7 heures et meurt Ă  l’ñge de 95 ans.

Stigmates

Selon ses dires, elle a de nombreuses visions spirituelles du Christ, et accepte de recevoir les stigmates. Les blessures se manifestent d’abord sous la forme de douleurs aux mains et aux pieds. En 1918, elle ressent les premiĂšres douleurs tandis que les blessures visibles apparaissent le , pendant la confession. Elle les cache nĂ©anmoins jusqu’au . En 1980, les stigmates extĂ©rieurs disparaissent complĂštement.

Ses mĂ©moires ainsi que ses visions mystiques sont scrupuleusement notĂ©s dans son journal intime qu’elle commence Ă  Ă©crire en 1935. Wanda y rapporte son sĂ©jour en prison stalinienne dans les annĂ©es 1950-1956. Elle dĂ©crit ainsi les interrogatoires violents et les brimades qu’elle subit.

Film

La vie de Wanda Boniszewska inspire Grzegorz Ɓoszewski, un scĂ©nariste populaire polonais, le film « Stygmatyczka » ("La stigmatisĂ©e") qui reconstitue les 6 ans de prison de Wanda en U.R.S.S. Ɓoszewski, en Ă©crivant son scĂ©nario, consulte les mĂ©moires de la religieuse et des documents judiciaires soviĂ©tiques et polonais. Il s'entretient Ă©galement avec les amis de Wanda et des tĂ©moins de sa vie : l’archevĂȘque Henryk Gulbinowicz et l'abbĂ© Jan Pryszmont. Le metteur en scĂšne du film est Wojciech Nowak et le rĂŽle de Wanda Boniszewska est jouĂ© par Kinga Preis. Le film reçoit le Grand Prix du VIIe Festival des 2 ThĂ©Ăątres de Sopot 2008.

Sources

1. Ks. Pryszmont Jan, Ukryta Stygmatyczka. Siostra Wanda Boniszewska (1907-2003), Szczecinek, Nasza PrzyszƂoƛć, 2003.
2. Stelmach Agnieszka, Siostra Wanda Boniszewska i nawróceni oprawcy, [internet] in. : Przymierze z Maryją, no 44, styczeƄ/luty 2009, accùs : <http://www.piotrskarga.pl/ps,2985,16,4042,1,PM,przymierze.html>.

Liens externes

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