Waghoba
Waghoba est une divinitĂ© reprĂ©sentĂ©e par un grand fĂ©lin, le plus souvent un tigre et parfois un lĂ©opard. La croyance en Waghoba est partagĂ©e par de nombreuses tribus du centre et de l'Ouest de l'Inde. Waghoba est une divinitĂ© protectrice associĂ©e Ă la forĂȘt.
Waghoba | |
Caractéristiques | |
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Représentation | Tigre ou léopard |
RĂ©gion de culte | Centre et Ouest de l'Inde |
La croyance en Waghoba a suscitĂ© de l'intĂ©rĂȘt dans la communautĂ© scientifique car elle est une croyance positive envers les grands prĂ©dateurs et favorise la cohabitation avec les communautĂ©s locales[1].
Historique
Les premiers mausolées à Waghoba sont signalés dans la littérature scientifique en 2007[1]. Les statues de pierre le représentant sont évaluées ùgées de plus de sept cents ans[1].
Culte
Selon une étude réalisée dans le Goa et dans le Maharashtra, Waghoba est une divinité protectrice qui prend soin de la communauté[1].
Dans le Goa, c'est essentiellement la tribu Velip qui croit en Waghoba[1]. L'adoration de Waghoba est faite deux fois par an. Les rituels, auxquels tout le village participe, commencent au dĂ©but des horaires d'activitĂ© des fĂ©lins (huit heures de l'aprĂšs-midi) et durent une heure. Les statues reprĂ©sentant la divinitĂ© sont enduites d'huile[1]. Durant le rituel, le tigre ou le lĂ©opard se font souvent entendre, et selon les prĂȘtres, les villageois sont raccompagnĂ©s chez eux par la divinitĂ© car ils entendent les fĂ©lins rugir lorsqu'ils rentrent du temple vers leur maison[1].
Dans le Maharashtra, Waghoba inspire autant le respect que la peur[1]. Waghoba est une divinitĂ© Ă la fois violente et bĂ©nĂ©fique, avec un fort sens de la moralitĂ©[2]. La forĂȘt est considĂ©rĂ©e comme le royaume de Wagh (un tigre ou un lĂ©opard)[1]. Waghoba dĂ©limite le paysage entre le territoire librement exploitable par le village et celui dĂ©diĂ© Ă la nature sauvage[2]. Le culte est cĂ©lĂ©brĂ© par des offrandes sacrificielles pour que les grands fĂ©lins n'attaquent pas l'ĂȘtre humain dans la forĂȘt et Ă©galement pour qu'il n'entre pas dans les villages. Les prĂȘtres signalent que les fĂ©lins s'approchent des temples comme le montrent les empreintes sur le sol. L'adoration est pratiquĂ©e en mi-avril et en octobre. Les offrandes sont constituĂ©es de poulet ou de chĂšvre[1].
Dans le Maharashtra, l'équivalent féminin de Waghoba est Waghjaimata. C'est une divinité beaucoup plus restreinte spatialement, avec une morale différente[2].
Notes et références
Notes
Références
- (en) Vidya Athreya, Sahil Pimpale, Atul Sinai Borkar, Nikit Surve, Siddant Chakra-Varty, Mrunal Ghosalkar, Ankur Patwardhan et John D. C. Linnell, « Monsters or Gods? Narratives of large cat workship in western India », Cat News, no 67,â , p. 23-26 (ISSN 1027-2992)
- (en) Sunetro Ghosal, « Intimate beasts or schizophrenic gods », Current Conservation, vol. 5, no 3,â , p. 35 (lire en ligne)
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (en) Project Waghoba
Bibliographie
- (en) Vidya Athreya, Sahil Pimpale, Atul Sinai Borkar, Nikit Surve, Siddant Chakra-Varty, Mrunal Ghosalkar, Ankur Patwardhan et John D. C. Linnell, « Monsters or Gods? Narratives of large cat workship in western India », Cat News, no 67,â , p. 23-26 (ISSN 1027-2992)
- (en) Sunetro Ghosal, « Intimate beasts or schizophrenic gods », Current Conservation, vol. 5, no 3,â , p. 35 (lire en ligne)