Vol Royal Air Maroc 630
L'écrasement de l'ATR 42 du vol Royal Air Maroc 630 s'est produit le vers 19 h[1] dans le Haut-Atlas, au Maroc, peu après le décollage d'Agadir. Selon les conclusions de l'enquête, le commandant de bord a volontairement déconnecté le pilote automatique et précipité l'avion au sol, sans que la copilote puisse l'empêcher. Les 44 passagers et membres d'équipage ont été tués dans l'accident, le plus grave d'un ATR 42 à l'époque.
Vol Royal Air Maroc 630 | |||
Un ATR 42-300 similaire à celui impliqué dans l'accident | |||
Caractéristiques de l'accident | |||
---|---|---|---|
Date | |||
Type | Collision avec le sol | ||
Causes | Meurtre-suicide du pilote | ||
Site | Amskroud (Haut-Atlas, Maroc) | ||
Coordonnées | 31° 47′ 32″ nord, 7° 04′ 49″ ouest | ||
Caractéristiques de l'appareil | |||
Type d'appareil | ATR 42 | ||
Compagnie | Royal Air Maroc | ||
No d'identification | CN-CDT | ||
Passagers | 40 | ||
Équipage | 4 | ||
Morts | 44 (tous) | ||
Blessés | 0 | ||
Survivants | 0 | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Maroc
| |||
DĂ©roulement du vol
L'ATR 42-300 de la Royal Air Maroc décolle d'Agadir-Al Massira à 18 h 40 à destination de Casablanca-Mohammed V. Dix minutes environ après son décollage, passant 16 000 pieds en montée (4 800 m), l'avion pique brutalement et s'écrase dans le Haut-Atlas[2], près d'Ameskroud[3], 30 km environ au nord-est d'Agadir[4].
EnquĂŞte
L'enquête[5] a montré que le pilote automatique de l'ATR 42 avait été volontairement déconnecté[6] par le commandant de bord, Younès Khayati, 32 ans, 3 500 heures de vol. Celui-ci aurait ensuite délibérément fait s'écraser l'avion[7]. L'enregistreur de conversations montre que la copilote Sofia Figuigui, également présente dans le cockpit, avait tenté de l'en empêcher, sans succès[8]. Le commandant aurait souffert de déboires amoureux[5] et les enquêteurs ont conclu à son suicide.
L'Association marocaine des pilotes de ligne a cependant contesté cette hypothèse estimant que le pilote était expérimenté, venait le de passer sa visite médicale et paraissait équilibré, alors que l'ATR 42 a souffert d'autres incidents[9].
Victimes
L'avion, outre les deux pilotes et deux PNC (Meryem Cherraki et Rachid Idrissi), avait à son bord 40 passagers : 20 Marocains, 8 Italiens, 5 Français, 4 Néerlandais, 2 Koweïtiens et un Américain. Parmi eux se trouvaient deux membres de la famille Al Sabah régnant au Koweït, Cheikh Ali al-Hamoud al-Jaber al-Sabah (frère du ministre de la défense de l'époque Ahmed al-Hamoud al-Jaber al-Sabah) et son épouse[10] ainsi qu'un fils du célèbre homme d’affaires marocain Miloud Chaâbi.
Références
- « Information accident : ATR 42/72 Royal Air Maroc CN-CDT », sur airfleets.fr (consulté le )
- près du douar d'Izounine, ou Tizounine selon les sources. Les images du reportage télévisé mentionnent la ville d'Ameskroud
- « Journal télévisé français du 25 août 1994 », sur ina.fr,
- « Aviation Safety Network »
- Ziad Alami, « Suicides en vol : L’ATR-42 de la RAM, 20 ans après… », sur fr.le360.ma, (consulté le ).
- Jean-Pierre Otelli, Catastrophes aériennes, Levallois-Perret, Altipresse, (ISBN 2-911218-03-5), p. 197-218.
- "Crash that killed 44 was pilot suicide."
- « Suicides de pilotes de ligne aux commandes : précédents »
- « Crash de l'ATR-42 de la RAM: 21 ans plus tard, le doute persiste », sur huffpostmaghreb.com,
- "Kuwaiti Prince dies in crash."