Vivienne de Watteville
Vivienne de Watteville (1900-1957) est une aventurière britannique, fille unique du naturaliste suisse Bernard Perceval de Watteville[1] et de l'Anglaise Florence Emilie Beddoes.
Biographie
Sa mère décède en 1909. Vivienne passe son enfance en Angleterre, mais effectue de nombreux séjours en Norvège avec son père, à Sirdal dans le comté de Vest-Agder. Elle est en Afrique orientale avec lui en 1923-24 lorsqu’il est tué par un lion[2] ; elle achève l’expédition et la raconte dans son premier livre, Out in the blue.
Fin des années 1920, elle retourne seule au Kenya et installe sa tente dans la savane où elle filme éléphants et rhinocéros. Elle entreprend ensuite l’ascension du Mont Kenya et découvre les chutes qui portent aujourd’hui son nom (Vivienne Falls, à l'est du lac Michaelson). Son livre Speak to the Earth, publié en 1935, traduit et édité l'année suivante par Payot sous le titre L’appel de l’Afrique (sous-titré : Séjour et méditations parmi les éléphants et montagnes du Kenya) raconte ses aventures. Ce dernier ouvrage est réédité en 1997 en édition de poche sous forme de deux volumes : Un thé chez les éléphants et Petite musique de chambre sur le mont Kenya.
En 1929-1930, elle loue une maison sur l'île de Port-Cros avec sa grand-mère paternelle, Blanche Eléonore de Gingins, qu'elle appelle Grandminon, et qui aura joué un rôle important dans sa vie. Cette époque est évoquée dans son ouvrage posthume, Seeds that the Wind may Bring.
Elle épouse le George Gerard Goschen[3], de 13 ans plus âgé qu'elle, et ils s'installent dans le Sussex (Angleterre). Ils auront deux enfants, David Bernard (né en 1931) et Tana (1932), ainsi nommée d'après la rivière Tana au Kenya[4].
Elle décède d'un cancer le , quatre ans après son mari.
Ĺ’uvres
- Out in the blue, Methuen, 1927.
- Speak to the earth, Methuen, 1935.
- traduction française : L'appel de l'Afrique. Séjour et méditations parmi les éléphants et les montagnes du Kenya, Payot, 1936.
- puis publication de l'ouvrage en deux tomes :
- Seeds that the Wind may Bring, Methuen, 1965 (Ă©dition posthume).
- traduction française : Une Île sans pareille - Souvenirs de Port-Cros 1929-1930, Éditions Claire Paulhan, 2019[5].
Notes et références
- Le nom germanique originel de la famille Ă©tait von Wattenwyl.
- Le 1er octobre 1924 ; il est enterré au bord de la rivière Ishasha.
- Dit Bunt Goschen ; fils de Edward Goschen, diplomate britannique (1847-1924).
- Vivienne de Watteville aurait été la première femme blanche à naviguer sur la Tana, selon sa fille Tana Fletcher.
- « Vivienne de Watteville • Une Île sans pareille Souvenirs de Port-Cros 1929-1930 », sur www.clairepaulhan.com (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- (de) Hartmann, Lukas, Die Tochter des Jägers (« La fille du chasseur »), Zürich, Nagel & Kimche, 2002 (ISBN 3-312-00292-3) (biographie romancée).
- (de) Matériau biographique utilisé par Lukas Hartmann dans son roman.
- Françoise Lapeyre, Le roman des voyageuses françaises, Paris, Payot, 2007.
- Françoise Lapeyre, Vivienne de Watteville ou une histoire féminine de la chasse coloniale, Paris, Kindle & kobo, 2018.
Articles connexes
Liens externes
- (en) Page consacrée à Vivienne de Watteville, avec photos.
- (en) Un rĂŞve de randonneur : Le Mont Kenya de Vivienne de Watteville, par Helen Palmer.