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Vitaphone

Le Vitaphone Ă©tait un procĂ©dĂ© de cinĂ©ma sonore utilisĂ© pour les longs mĂ©trages, et pour près de 2 000 courts mĂ©trages produits par la Warner Bros de 1926[1] Ă  1930. CommercialisĂ© par les frères Warner qui risquèrent tous leurs avoirs dans ce coup de dĂ©s, l'exploitation de ce procĂ©dĂ© fit de leur sociĂ©tĂ© l'une des plus puissantes maisons de production amĂ©ricaines.

Démonstration du procédé Vitaphone en 1926

Le système Vitaphone propose de coupler chaque galette de film de 10 minutes (durĂ©e maximale Ă  l'Ă©poque du film nitrate, dit « film flamme Â») avec un disque gravĂ© de dix minutes et d’utiliser deux phonographes pour accompagner chacun des deux appareils de projection installĂ©s dans les cabines des cinĂ©mas. « Les ingĂ©nieurs de Western Electric ont Ă©quipĂ© l’appareil de projection et le phonographe de moteurs Ă©lectriques synchrones qui entraĂ®nent les deux machines Ă  la mĂŞme vitesse... Comme les disques des phonographes du marchĂ© tournent Ă  78 tours par minute et durent de 4 Ă  6 minutes, pour obtenir la durĂ©e nĂ©cessaire de dix minutes, sans augmenter le diamètre des disques, ce qui les aurait fragilisĂ©s, la vitesse de rotation, Ă  l’enregistrement comme Ă  la lecture, est diminuĂ©e de 78 tours Ă  33 tours 1/3 par minute[2]. » Une vitesse de rotation qui rĂ©apparaĂ®t plus tard dans le disque microsillon, ou disque vinyle.

Malgré tout, le procédé rencontre les problèmes techniques habituels du couplage d'un appareil de projection avec un lecteur et il est très vite concurrencé par le procédé allemand Tobis Klangfilm et ses avatars américains qui impressionnent photographiquement le son [3].

Plusieurs films chantants, comme Le Chanteur de jazz (1927), furent sonorisés et présentés au public avec le procédé Vitaphone. Puis ce furent les premiers films parlants, désignés péjorativement par le mot talkies (bavards), avant le remplacement par la piste sonore optique sur le film même.

Notes et références

  1. 20 avril 1926: Le Cinéma: grande histoire illustrée du 7e art, Volume 1, Éditions Atlas, 1982.
  2. Marie-France Briselance et Jean-Claude Morin, Grammaire du cinéma, Paris, Nouveau Monde éditions, 2010, (ISBN 978-2-84736-458-3), 588 pages, citation de la page 161
  3. (en) Cass Warner-Sperling, Cock Millner, Jack Warner, Hollywood Be Thy Name : The Warner Brothers Story, University Press of Kentucky, , p. 112

Voir aussi

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