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Villa gallo-romaine de la Coue d'Auzenat

Le villa gallo-romaine de la Coue d'Auzenat, orthographié aussi Lacou Dausena, est un vestige de villa gallo-romaine située sur la commune de Brossac, dans le département de la Charente dans le sud-ouest de la France.

Villa gallo-romaine de la Coue d'Auzenat
Lacou-Dausena
Image illustrative de l’article Villa gallo-romaine de la Coue d'Auzenat
Les vestiges vus d'un champ en fleurs
Localisation
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion antique Gaule aquitaine, Aquitaine seconde
DĂ©partement Charente
Commune Brossac
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1875, 1889)
CoordonnĂ©es 45° 19′ 52″ nord, 0° 01′ 42″ ouest
Altitude 107 m
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Villa gallo-romaine de la Coue d'Auzenat
Villa gallo-romaine de la Coue d'Auzenat
GĂ©olocalisation sur la carte : Charente
(Voir situation sur carte : Charente)
Villa gallo-romaine de la Coue d'Auzenat
Villa gallo-romaine de la Coue d'Auzenat
Histoire
Époque Haut Empire romain

Localisation

Les vestiges de cette villa gallo-romaine se situent Ă  48 km au sud d'AngoulĂŞme et Ă  km Ă  l'est de Brossac en direction de Brie-sous-Chalais, au lieu-dit de la Coue d'Auzenat.

La villa se situe Ă  moins de 500 m au nord-est d'une voie romaine ou antique probable reliant Saintes Ă  PĂ©rigueux et Cahors passant par Pons, Guimps, CondĂ©on, Brossac et RibĂ©rac[1].

Toponymie

En 1278, un texte rapporté par Jacques Duguet mentionne las Couz d'Ouvenac, expression occitane signifiant « les murailles d'Ouvenac »[2].

Au XVIIe siècle, des archives privées mentionnent « le village de Cosse, autrement dit de l'Auzenac » ou encore, « la prise du cou d'Auzenac »[3].

L'abbé Jean Hippolyte Michon, archéologue charentais du XIXe siècle qui a décrit le site en 1844, a évoqué le poète Ausone, propriétaire dans la région, qui d'après lui avait donné son nom au lieu-dit[4], mais l'hypothèse est contredite par les recherches toponymiques plus récentes.

Architecture

En 1844, l'abbĂ© Michon dĂ©crit un corps de logis de 57,40 m sur 22 m qui se continue probablement dans le terrain inclinĂ©. La structure est orientĂ©e du sud-est au nord-ouest.

Les vestiges principaux consistent en trois pans de mur Ă©pais de 0,75 m, dont le plus haut culmine Ă  7,50 m.

Le premier Ă©tage est marquĂ© par une assise situĂ©e Ă  2,85 m de haut. Les pierres ont Ă©tĂ© jointes par un ciment très robuste, qu'on retrouve Ă  Chassenon ou la Berche. Michon a aussi trouvĂ© des fragments de mosaĂŻques[4].

Les murs correspondent vraisemblablement à la pars urbana d'une villa gallo-romaine, c'est-à-dire la maison du maître[5]. Non loin devait se trouver la pars rustica.

Les techniques de construction laissent penser que l'édifice daterait d'avant le IIe siècle, sous les Antonins ou plus tard sous les Sévères[3].

  • Le site vu du sud
    Le site vu du sud
  • Le mur sud-est, face extĂ©rieure
    Le mur sud-est, face extérieure
  • Le mur nord-ouest, face intĂ©rieure
    Le mur nord-ouest, face intérieure
  • Le murd nord-est, face intĂ©rieure
    Le murd nord-est, face intérieure

Aqueduc

Ă€ 62 m au nord de la villa, l'abbĂ© Michon a aussi dĂ©couvert un aqueduc qui amenait les eaux d'une fontaine situĂ©e Ă  km situĂ©e sur le sommet d'un coteau et appelĂ©e Fontenelle. Des fragments d'une conduite en plomb ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es Ă  l'intĂ©rieur de cet aqueduc.

La source des Fontenelles était située près du hameau de Chez Rabanier, et l'aqueduc suivait la Coulée des Fontenelles[6].

ArrivĂ© au pied de la villa, l'aqueduc se rĂ©partit en rigoles creusĂ©es dans l'Ă©paisseur des murs, Ă  leur base. Elles font 0,25 m de large sur 0,12 m de haut. Ces murs, ne reposent donc que sur deux minces parois de 0,25 m. Ces canaux sont formĂ©s de briques Ă  rebord[4].

C'est la source de la Viveronne, affluent de la Tude Ă  Chalais.

Protection

Les vestiges de la villa ont été classés monument historique en 1875[7], ainsi que ceux de l'aqueduc en 1889[8].

Le Conseil général de la Charente est propriétaire du site depuis 1980[3].

Notes et références

  1. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 62, 74-75
  2. Jacques Duguet, Noms de lieux des Charentes, éd. Bonneton, , 232 p. (ISBN 2-86253-185-5, présentation en ligne), p. 141
  3. Panneau explicatif sur le site
  4. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 193-194
  5. Jean Combes (dir.) et Michel Luc (dir.), La Charente de la Préhistoire à nos jours (ouvrage collectif), St-Jean-d'Y, Imprimerie Bordessoules, coll. « L'histoire par les documents », , 429 p. (ISBN 2-903504-21-0, BNF 34901024, présentation en ligne), p. 59 (Louis Maurin)
  6. P.Lefrancq in Bulletin et mémoires de la SAHC, 1975-76, p.18
  7. « Villa gallo-romaine de Brossac », notice no PA00104265, base Mérimée, ministère français de la Culture
  8. « Aqueduc de Brossac », notice no PA00104263, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

Bibliographie

  • Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archĂ©ologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 74
  • Dossier dĂ©taillĂ© Ă  la mairie de Brossac

Articles connexes

Liens externes

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