Vilayet du Yémen
Le vilayet du Yémen — en turc osmanli : ولايت یمن (Vilâyet-i Yemen) — était un vilayet de l'Empire ottoman. Sa capitale était Sanaa.
Statut | Vilayet de l'Empire ottoman |
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Capitale | Sanaa |
Population (1885) | 2 500 000 |
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Superficie (1900) | 200 000 km2 |
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(1er) – | Ahmed Muhtar Pacha |
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(Der) – | Mahmoud Nedim Akdilek (tr) |
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Entités suivantes :
Histoire
En 1870-1871, une armée ottomane commandée par Ahmed Muhtar Pacha rétablit l'autorité ottomane sur les villes côtières et sur l'émirat d'Asir, de confession sunnite. Elle entre à Sanaa en 1872. La province reçoit alors le statut de vilayet.
De 1878 à 1904, l'intérieur du pays résiste à la conquête ottomane sous Muhammad bin Yahya Hamid ad-Din (en), imam de la confrérie chiite des Zaïdites. La mort de l'imam permet le rétablissement au moins nominal de la souveraineté ottomane dans cette région. La garnison ottomane porte le titre de 7e armée bien que son effectif ne dépasse guère deux divisions. En 1911, elle devient le VIIe corps (en).
L'administration ottomane a son siège à Sanaa. La garnison réside dans la citadelle et autour de la mosquée sunnite Al-Bakiriyya[1].
Le tracé de la frontière sud avec la province d'Aden (en), colonie britannique au sud de la péninsule arabique, est opéré entre 1902 et 1904 par deux commissions, l'une britannique, basée à Aden, l'autre ottomane, basée au fort d'al-Turba. Cette opération donne lieu à une série d'accrochages avec les tribus locales, faisant 10 tués, 25 blessés et 35 morts par d'autres causes du côté britannique ; les pertes ottomanes ne sont pas connues[2].
En 1910, l'émirat idrisside d'Asir, dans le nord du vilayet, entre en dissidence tout en reconnaissant nominalement l'autorité ottomane.
Pendant la Première Guerre mondiale en Orient, la province connaît une série d'affrontements entre Ottomans et Britanniques et souffre du blocus et de la disette ; la garnison ottomane, pratiquement coupée de sa métropole, vit d'extorsions (voir Arabie du Sud durant la Première Guerre mondiale).
Après l'évacuation des forces ottomanes, le royaume mutawakkilite du Yémen, héritier de l'imamat zaïdite, établit son autorité sur tout le pays ; sa souveraineté sera reconnue par le traité de Sèvres en 1920. L'émirat d'Asir restera autonome jusqu'en 1934.
L’administration et l'armée du royaume du Yémen gardent une forte empreinte ottomane, notamment à travers les militaires et fonctionnaires ottomans passés au service du roi Yahya Muhammad Hamid ed-Din après 1918[3].
Gouverneurs ottomans du Yémen (Osmanlı Yemen Valileri)
Gouverneur | Début | Fin | Nommé par |
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Ahmed Muhtar Pacha | Abdülaziz | ||
Ahmed Eyüb Pacha (en) | |||
Mustafa Asım Pacha (tr) | |||
Botgoriceli Ismaïl Hakkı Pacha | Abdülhamid II | ||
Mehmed İzzet Pacha | |||
Ahmed Fevzi Pacha | |||
Aziz Ahmed Pacha | |||
Topal Osman Nouri Pacha | |||
Potirikli Osman Nouri Pacha | |||
Botgoriceli Ismaïl Hakkı Pacha | |||
Hassan Edip Pacha | |||
Ahmed Fevzi Pacha | |||
Hüseyin Hilmi Pacha | |||
Çerkes Abdullah Rechid Pacha | |||
Mehmed Tevfik Biren (en) | |||
Ahmed Fevzi Pacha | |||
Ahmed Fevzi Pacha | |||
Hasan Tahsin Pacha | |||
Kamil Bey | Mehmed V | ||
Mehmed Ali Pacha (en) | |||
Mahmoud Nedim Akdilek (tr) | |||
Subdivisions
Le vilayet était divisé en quatre sandjaks, à savoir :
- le Yemen Sancağı, composé des kazas de San'â, Cebel-i Harâz, Kevkebân, Ânes, Hicce, Zimar, Yerîm, Redâ' et Umrân ;
- le Hudeyde Sancağı, composé des kazas de Hudeyde, Zebid, Lihye, Rîme, Hücur, Bâcil et Ebu' Arîş ;
- le Asir Sancağı, composé des kazas d'Abha, Mahâil, Ricalü'l ma, Beni Şehr, Gâmid, Sabyâ et Kanefide ;
- le Ta'azz Sancağı, composé des kazas de Ta'azz, Eb, Adeyn, Katıba et Hicriye.
Voir aussi
Notes et références
- Thomas Kühn, Empire, Islam, and Politics of Difference: Ottoman Rule in Yemen, 1849-1919, Brill, 2011, p. 80-85.
- Division of the Yemen (1902-1904) par G. A. Shepherd, The British-Yemeni Society, novembre 1993
- Robert D. Burrowes, Historical Dictionary of Yemen, The Scarecrow Press, 2010, p. 275