Victor Soskice
Victor Soskice ( - ) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent américain du service secret britannique Special Operations Executive.
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(Ă 21 ans) Camp de concentration de FlossenbĂĽrg |
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Éléments biographiques
Victor Andrew Soskice naît le . Il est le fils de l'artiste et sculptrice Rossane Thimoteef Lurçat, deuxième femme de Jean Lurçat.
Il est diplômé du lycée français de New York[1].
- Mission
Définition de la mission : Hugh Dormer, qui a conduit l’équipe SCULLION chargée d'attaquer la raffinerie d'huile des Télots, près d'Autun, n'a pas abouti. Il entreprend une deuxième tentative, SCULLION 2. Victor Soskice est l'un des saboteurs de l'équipe, avec pour nom de guerre « Solvay »[2].
Il est parachuté dans la nuit du 16 au avec cinq camarades. L’équipe est réceptionnée par George Demand, le septième membre, parachuté quatre jours plus tôt pour préparer le terrain.
Cette fois, ils parviennent à agir, dans la nuit du 20 au [3], et à placer des charges explosives en plusieurs endroits de l'usine. Le sabotage perturbe la production de la raffinerie de pétrole pour un certain temps[4].
Sur le chemin du retour, Victor Soskice est arrêté.
Il est exécuté en captivité à Flossenbürg, le .
Parcours militaire
- U.S.Army ;
- OSS ;
- SOE, section F ; grade : second lieutenant : matricule : 0-2044517.
Reconnaissance
Distinctions
- États-Unis : Silver Star medal
Monuments
- En tant que l'un des 104 agents du SOE section F morts pour la France, Victor Soskice est honoré au mémorial de Valençay (Indre).
- Lorraine American Cemetery, France ; Tablets of the Missing.
- OSS Memorial, CIA HQ, McLean, Virginie, U.S.A.
- Musée du camp de Flossenbürg : une plaque, inaugurée le , rend hommage à Victor Soskice parmi quinze agents du SOE exécutés.
DĂ©dicaces
- Jean Lurçat a dédié à Victor Soskice, son fils adoptif, Géographie animale, recueil de dix-huit poèmes illustrés de dix-huit lithographies h-t, Lausanne, André Gonin, 1948.
- Jac Remise a dédié à Victor Soskice, son ami d'enfance, son livre Libération 44 dans le Vexin normand.
Annexes
Notes
- Florence Reynier, « Qui est Victor Soskice (’41) ? », sur Lycée Magazine (consulté le )
- Michael R D Foot, Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Des anglais dans la résistance. Le SOE en France, 1940-1944, Tallandier, , 831 p. (ISBN 979-10-210-0194-7, lire en ligne).
- Le 23 août, selon Calvi, p. 228.
- Mais seulement pour un certain temps ; et ce sera, finalement, l'un des hommes du groupe de Chagny du réseau Portos-MASON, Paul Bureau, qui, seul, après s'être fait embaucher comme ouvrier, saura déterminer et détruire la pièce centrale de l'installation et arrêter définitivement la production de l'usine au début de l'été 1944. [Source : Libre Résistance.]
Sources et liens externes
- Pierre Lurçat, Victor Soskice, Qui sauve un homme sauve l'humanité. Editions l'éléphant / B.o.D. 2022.
- Fiche Soskice, Victor Andrew, sur le site Special Forces Roll of Honour.
- Libre Résistance, bulletin d’information et de liaison, anciens des Réseaux de la Section F du S.O.E. (Special Operations Executive), Amicale BUCK, no 17, 2e trimestre 2006, p. 2.
- J.D. Sainsbury, Le MĂ©morial de la section F, Gerry Holdsworth Special Forces Charitable Trust, 1992.
- Jac Remise, Libération 44 dans le Vexin normand, Éditions Bertout "La Mémoire Normande" 1994, (ISBN 2-86 743 200-6). L'auteur consacre une page (p. 21) à Victor Soskice, son ami d'enfance.
- Fabrizio Calvi, OSS, la guerre secrète en France, 1942-1945, les services spéciaux américains, la Résistance et la Gestapo, Hachette, 1990.