Victor Levasseur (général)
Victor Gabriel Levasseur, né le à Caen (Calvados), mort le à Valognes (Manche), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Victor Levasseur | ||
Naissance | Caen (Calvados) |
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Décès | (à 39 ans) Valognes (Manche) |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1792 – 1811 | |
Distinctions | Baron de l'Empire Commandeur de la Légion d'honneur |
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États de service
Étudiant en médecine, il s’engage en 1792, dans le 4e bataillon de volontaires du Calvados, et le suivant, il est élu sous-lieutenant dans la compagnie de canonniers du bataillon. Le , il rejoint l’armée du Rhin au camp de Phalsbourg, et de là il est envoyé à Landau puis à Mayence.
En 1793, pendant le siège de Mayence, il est remarqué, pour sa bravoure et son intelligence, par l’adjudant général Kléber, qui obtient le 1er juin l’autorisation de se l’attaché en qualité d’adjoint provisoire. Le , il est chargé de reprendre à l’ennemi l’ouvrage de Salzbach, et il reçoit une blessure sérieuse qui nécessite son transport à l’hôpital. Il est nommé capitaine provisoire par le général en chef Doyré, commandant la place de Mayence, et il obtient un congé de convalescence le .
En juin 1794, il est affecté à l’armée du Nord, mais il est appelé à Paris pour servir d’instructeur d’artillerie et des fortifications à l’école des élèves de Mars établie dans la plaine des Sablons, poste qu’il occupe jusqu’au . Il rejoint l’Armée de Rhin-et-Moselle, et le , il est nommé adjudant-général chef de bataillon par le représentant en mission Merlin de Thionville, et adjudant-général chef de brigade le .
Il est mis en congé de réforme le , mais il est maintenu en activité par le général Moreau, qui vient de remplacer Pichegru dans le commandement de l’armée de Rhin-et-Moselle. Il se signale le , à la prise du village de Neumühl, qu’il enlève avec 15 chasseurs à cheval, ainsi que le 28 à Renchen, où à la tête du 4e régiment de chasseurs à cheval, il charge par le flanc la principale colonne ennemi et la met en déroute. Le , à la bataille de Rastadt, passant à gué la Murg, il a un cheval tué sous lui, et il prend deux pièces de canon dont le feu empêchait le rétablissement du pont. À l’occasion de cette affaire, le ministre de la guerre Petiet, lui fait remettre par le général Moreau un « sabre doré avec ceinturon », comme témoignage de la reconnaissance nationale.
L’année suivante, il se signale au siège de Kehl, et il est blessé d’un coup de feu le à la reprise de la redoute du cimetière dont les autrichiens venaient de s’emparer. À la suite de cette blessure, il est admis à la solde de réforme.
Il est remis en activité le , dans la 20e division militaire, et le , il est envoyé à l’armée d’Angleterre. Le , il passe à l’armée du Rhin, et le , il est promu général de brigade sur le champ de bataille par le général en chef Moreau. Ce jour-là, par d’heureuses dispositions, il repousse une attaque de l’armée autrichienne dirigée contre la division du général Sainte-Suzanne, à laquelle il appartenait. Mis à la tête d’une division détachée, il remplit avec succès la mission difficile de couvrir le flanc gauche de l’armée, et il continue de commander cette division aux affaires qui eurent lieu la veille et le jour de la Bataille de Hohenlinden, le .
Le , il est remis en non activité, afin de se reposer de ses fatigues. Sa promotion au grade de général de brigade est confirmé par le Premier Consul le , et il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et commandeur de l'ordre le , alors qu’il se trouve employé dans la 26e division militaire.
En 1805, il reçoit le commandement de la 2e brigade du camp de Saint-Omer, laquelle est attaché à la 3e division du 4e corps de la Grande Armée commandé par le maréchal Soult. Il combat avec gloire à la bataille d’Austerlitz le , contre la colonne austro-russe, qui tente de s’emparer des hauteurs de Pratzen. Il est de nouveau blessé le , à la Bataille d'Eylau.
En 1808, il est affecté dans le corps d’observation des côtes de l’Océan, puis à la 8e et enfin à la 14e division militaire. Il est créé baron de l’Empire le . Il est chargé de rédiger une instruction spéciale pour les sous-officiers, à la demande du ministre de la guerre.
Il meurt le , à Valognes.
Famille
Il épouse Élisabeth Berthélemy (née en 1777), d'où :
- Émilie, qui se marie avec Balthazar Haussmann (1791-1854), riche industriel du Logelbach en parenté avec le préfet Georges Eugène Haussmann, d'où descendance, notamment une fille : Amélie-Caroline-Wilhelmina dite Mina Haussmann (1823-1869), épouse de Symphorien Boittelle (1813-1897), administrateur et homme politique, et postérité ;
- Victor Jules, 2e baron Levasseur (1800-1870), colonel d'artillerie, et descendance ;
- Charles (1810-1880).
Armoiries
Figure | Nom du baron et blasonnement |
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Armes du baron Victor Gabriel Levasseur et de l'Empire, décret du , lettres patentes du , commandeur de la Légion d'honneur
D'azur à la bande d'or, chargée au milieu de deux losanges du champ, surchargé d'une étoile d'argent et aux deux extrémités d'une rose de gueules. Franc-quartier des barons tirés de l'armée - Livrées : gris de fer. |
Dotation
- le , dotation de 10 000 francs de rente annuelle sur les biens réservés en Westphalie
Sources
- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- « Les généraux français et étrangers ayant servis dans la Grande Armée » (consulté le )
- « La noblesse d’Empire » (consulté le )
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, volume 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 289.