Victor Guépin
Victor Guépin, né le à Pontivy (département du Morbihan), et mort le à Pontivy, est un avocat et un homme politique français, administrateur du district de Pontivy pendant la Révolution et député à la Chambre des Cent-Jours (1815).
Biographie
DĂ©buts de la RĂ©volution
Fils de Jean-Jacques Guépin, avocat au parlement de Bretagne, et de Marie-Rose Laubé, Victor Guépin étudie le droit à Rennes. Marié avec Reine Marie Hervé-Marialla, fille de Jean Baptiste Hervé, sieur de Marialla, contrôleur des actes et receveur du domaine de Moncontour, et de Reine Moysan, il est le père d'Ange Guépin.
Le , il signe l'acte d'adhésion des étudiants en droit et jeunes citoyens de la province de Bretagne aux délibérations prises par l'assemblée du tiers état à l'hôtel de ville de Rennes. Devenu avocat suppléant à Pontivy, il y est un des premiers membres du Comité révolutionnaire qui remplace la municipalité le ; il est ensuite un des délégués dans les cérémonies des Fédérations (janvier-). Élu le secrétaire de la municipalité, il est nommé administrateur du district le puis procureur de la commune.
La RĂ©publique
Le , Guépin signe avec 79 autres citoyens actifs une adresse pressant Louis XVI d'être fidèle à la Constitution ; le 28 août, il est un des 54 citoyens du Morbihan désignés comme électeurs à la Convention et le 25 novembre, il est maintenu à la tête du district de Pontivy.
En , il dirige la défense de la ville attaquée par 12 000 paysans qui refusent de se soumettre à la levée de 300 000 hommes votée par la Convention ; le soir du 15 mars, les révoltés sont en déroute. Ce succès vaut à Pontivy d'être citée à l'ordre du jour de la Convention.
Quand ils apprennent l'arrestation à Paris de 29 députés girondins, le , beaucoup de Bretons sont indignés et un Comité central dont fait partie Guépin est constitué à Rennes. En , le représentant en mission Prieur de la Marne fait arrêter Guépin et ses collègues ; ce n'est qu'en novembre, bien après le 9 thermidor, qu'ils sont relâchés.
Nommé membre du directoire du district de Pontivy le , Guépin devient le 18 novembre un des commissaires du canton. À ce titre, il recherche les prêtres réfractaires et les soldats déserteurs, car il craint que ceux-ci ne parviennent à organiser une nouvelle chouannerie. Le , il se retire des affaires publiques mais, tout en exerçant sa profession d'avocat, il continue de s'intéresser à la politique.
Les Cent-Jours
Élu le , député de Pontivy à la Chambre des Cent-Jours, il remet le 29 à Napoléon l'adresse de son collège électoral ; il siège aux côtés de Manuel et de La Fayette.
Il a sept enfants et prend aussi en charge l'éducation morale du fils de sa cousine germaine, Louis-Adolphe Robin-Morhéry, envoyé au lycée de Pontivy.
Sources
- « Victor Guépin », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :