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Vichyssoise

La vichyssoise est une soupe, faite de purée de pomme de terre, de blanc de poireau et de bouillon de poule, avec ou sans oignon, liée à la crème fraîche et condimentée de ciboulette ciselée. Il s'agit d'une soupe traditionnellement chaude[1] servie glacée, dont l'apparition fut contemporaine de la diffusion du réfrigérateur aux États-Unis. Elle y connut une mode durant l'entre-deux-guerres.

Soupe vichyssoise.

Le New Yorker écrit en 1943[2] : « Probably no potage, hot or cold, will ever attain the social status to which vichyssoise rose so abruptly in the past half dozen years, when people couldn't even spell the name. »

Cette soupe sera diffusée industriellement dès 1925 par Crosse & Blackwell[3].

Origine

Julia Child la considère comme une « invention américaine[4] », alors qu'il a été dit que « la question de savoir si l'origine de la soupe est véritablement une création française ou américaine est discutée[5] ».

Son invention est le plus souvent attribuée à Louis Diat[6], chef français du Ritz-Carlton de New York. En 1950, Diat a déclaré au magazine New Yorker :

« Au cours de l'été 1917, alors que j'étais depuis sept ans au Ritz, j'ai réfléchi sur la soupe aux poireaux et pommes de terre de mon enfance que ma mère et ma grand-mère avaient coutume de faire. Je me rappelai comment, en été, mon frère aîné et moi y versions du lait froid pour la rafraîchir et combien elle était délicieuse. Je décidai de faire quelque chose de semblable pour les clients de l'hôtel Ritz[7]. »

Le même article explique que la soupe a d'abord été appelée « crème vichyssoise glacée », puis, quand la carte du restaurant passa du français à l'anglais en 1930, cream vichyssoise glacée. Diat la désigna d'après Vichy, ville française située non loin de sa ville natale de Montmarault.

Le chef français Jules Gouffé a créé une recette de soupe « chaude » de pommes de terre et poireaux, dont il a publié une version dans Royal Cookery (1869)[8]. De nombreuses sources font remonter son origine à des « historiens culinaires[9] », à d'« autres[10] - [11] », ou à d'« autres militants de l'alimentation[12] ».

Selon une autre thĂ©orie, la vichyssoise aurait Ă©tĂ© inventĂ©e par un cuisinier basque. L’ambassadeur d’Espagne devant le gouvernement collaborationniste de Vichy du marĂ©chal PĂ©tain Ă©tait un homme de Bilbao, JosĂ© FĂ©lix de Lequerica, qui aurait amenĂ© Ă  la cuisine de son ambassade un chef basque de Bermeo. Ce dernier aurait dĂ©cidĂ© de raffiner un plat traditionnel basque, la porrusalda, qui lui semblait trop populaire et rustique pour les invitĂ©s de la reprĂ©sentation diplomatique. Ă€ la libĂ©ration de Vichy, le chef de cuisine s’est dĂ©placĂ© aux États-Unis, notamment Ă  l’hĂ´tel Ritz de New York.

Dans la culture populaire

  • Dans L'Idole d'Acapulco (1963), une vichyssoise est servie Ă  Elvis Presley. Selon le chef, elle doit ĂŞtre servie Ă  zĂ©ro degrĂ© prĂ©cisĂ©ment.
  • Dans le jeu vidĂ©o Monkey Island 2: LeChuck's Revenge (1991), le joueur doit jeter un rat dans une vichyssoise pour provoquer le renvoi du cuisinier et se faire embaucher Ă  sa place.
  • Dans le film The Mask (1994), le personnage interprĂ©tĂ© par Jim Carrey dit Ă  Cameron Diaz : « Laisse-moi tremper ma louche dans ta vichyssoise. »
  • Dans la deuxième saison de Sex Education sur Netflix, Eric goĂ»te Ă  la vichyssoise dans un restaurant pensant avoir commandĂ© : « Un fish niçois Â» (dans l'original anglais : « A fishy something Â»).
  • Dans Downton Abbey saison 4 Ă©pisode 5, il est fait mention de son invention par serendipitĂ© lors du concours d'Alfred au Ritz.
  • Dans SAS Le Disparu de Singapour (1976), on sert Ă  Malko une Vichyssoise, page 48, qu’il manque de recracher tellement elle est innommable.
  • Dans le manga Food Wars (Ă©pisode 23 du dessin animĂ©) l'un des protagoniste de l'histoire prĂ©sente une Vichyssoise Ă  un concours de cuisine

Notes, sources et références

  1. (en) Certains l'aiment chaude.
  2. (en) « Vichyssoise », The New Yorker, vol. 19, no 2,‎ (lire en ligne)
  3. (en) « Vicyssoise », The New Yorker Magazine, vol. 35, no 2,‎ , p. 64 (lire en ligne).
  4. (en) Mastering the Art of French Cooking, p. 39.
  5. (en) http://cooknkate.wordpress.com/2008/11/18/a-cold-day-to-honor-chilled-soup/
  6. (en) David Kamp, The United States of Arugula, New York, Broadway Books, 2006.
  7. (en) Geoffrey T. Hellman, « Talk of the Town », The New Yorker, t. 12/02,‎ (lire en ligne).
  8. (en)
  9. (en) .
  10. (en) http://www.answers.com/topic/vichyssoise.
  11. (en)
  12. (en) .

Voir aussi

Articles connexes

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