Accueil🇫🇷Chercher

Viaduc du Furan

Le viaduc du Furand était un pont en treillis situé sur la commune de Saint-Antoine-l'Abbaye en Isère. Il permettait au tramway le franchissement d'une combe présentant un relief accidenté au fond de laquelle s'écoule le Furand.

Viaduc du Furan
Vue d'ensemble du viaduc, le jour du passage du train d'essai
Vue d'ensemble du viaduc, le jour du passage du train d'essai
GĂ©ographie
Pays France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Département Isère
Commune Dionay - Saint-Antoine-l'Abbaye
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 45° 10′ 33″ N, 5° 13′ 02″ E
Fonction
Franchit Le Furand
Fonction Pont ferroviaire
Caractéristiques techniques
Type Pont en treillis
Longueur 64 m
Largeur 2,2 m
Hauteur 40 m
Matériau(x) Béton, fer
Construction
Inauguration 1908
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Viaduc du Furan
GĂ©olocalisation sur la carte : Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Viaduc du Furan
GĂ©olocalisation sur la carte : RhĂ´ne-Alpes
(Voir situation sur carte : RhĂ´ne-Alpes)
Viaduc du Furan
Géolocalisation sur la carte : Isère
(Voir situation sur carte : Isère)
Viaduc du Furan

Cet ouvrage a été construit de 1903 à 1908 pour relier Lyon à Saint-Marcellin. Son but étant de faciliter le transport de la soie entre ces deux régions, très dynamiques au niveau de l'industrie textile à l'époque. En effet, ce service très particulier fut organisé à partir de 1912 à la demande de la Chambre de Commerce de Lyon afin de pallier les difficultés des fabricants disséminés dans tout le Bas Dauphiné pour assurer leur approvisionnement en produits bruts et leurs livraisons en produits finis.

L'ouvrage a été construit par la société Sud-Isère-France. Cette société devint plus tard celle des Tramways de l'Ouest du Dauphiné.

Description de l'ouvrage

Le viaduc du Furand Ă©tait un pont en poutres treillis. Il Ă©tait composĂ© de 2 travĂ©es de longueur 32 m chacune, soit une longueur totale de 64 m. La pile centrale d'environ 40 mètres en fer Ă©tait fondĂ©e sur deux massifs en bĂ©ton. Le tablier d'une largeur de 2,20 m Ă©tait composĂ© de deux poutres treillis de 32 mètres chacune symĂ©trique par rapport Ă  la pile centrale. Le tablier reposait donc sur la pile centrale et deux culĂ©es en bĂ©ton.

Mise en charge viaduc
mise en charge viaduc, 1908
autre vue de la mise en charge du viaduc
Autre vue de la mise en charge de 1908
vue 3D viaduc
modélisation 3D du viaduc google sketchup, travail personnel

Les fondations et les appuis

Les fondations

La proximitĂ© du ruisseau implique une qualitĂ© de sol mĂ©diocre. Il est composĂ© principalement d'alluvions dĂ©posĂ©es par le " Furand". Pour assurer la stabilitĂ© de l'ouvrage, sous le massif en bĂ©ton ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s des cadres en bastaings de bois enfoncĂ©s Ă  une certaine profondeur. Ces cadres sont remplis de galets renforçant le socle des fondations. La pile en fer est fixĂ©e sur le socle en bĂ©ton par des boulons de diamètre 35 mm espacĂ©s de 40 cm. Le socle en bĂ©ton permet de transmettre les efforts de la pile vers le sol.

massif en béton actuel
massif en béton et socle de fondation
modélisation 3D
vue de dessus
vue de face

Les appuis : pile et culées

La pile est boulonnée sur les 2 massifs en béton. Elle est en fer, c'est un treillis. Le tablier se divise en 2 poutres treillis elles aussi en fer. Ces 2 poutres fonctionnent indépendamment l'une de l'autre en s'appuyant sur une culée en béton et sur la pile centrale. La culée Est avait vraisemblablement, à l'origine, la forme d'une arche permettant une meilleure stabilité. Arche qui aujourd'hui est partiellement cachée par la nature dominante. La culée Ouest ne présente apparemment pas d'arche, elle est plus classique mais aussi plus haute. Les culées ont été dimensionnées pour résister, en exploitation comme lors de la phase de construction, aux charges verticales (poids propre, poids du tramway chargé) et horizontales (freinage, vent) transmises par le tablier.

Culée Est en l'état
modélisation 3D culée Est à l'origine

Les appareils d'appuis

Le tablier est simplement posĂ© sur ses appuis. Il est posĂ© sur les marches des culĂ©es et chaque travĂ©e de 32 m est boulonnĂ©e Ă  la pile en formant une articulation. Nous n'avons pas d'information plus prĂ©cise sur les appareils d'appuis des culĂ©es. NĂ©anmoins on peut se douter qu'ils permettaient des mouvements (rotation, translation) dans les deux directions.

Le tablier

Zoom tablier
Rails. De gauche Ă  droite :
- type UIC 60,
- type Vignole,
- type Broca ou à gorge, typique des voies de tramway car permettant l'implantation de la voie dans la chaussée,
- type double champignon symétrique,
- et double champignon asymétrique

Le tablier est constituĂ© de 2 poutres treillis en croix de Saint-AndrĂ©. C'est la juxtaposition des systèmes Pratt et Howe. Le tablier supporte une voie de circulation de tramway de 2,20 m et les Ă©quipements de sĂ©curitĂ© nĂ©cessaires (garde-corps). Il supporte une sĂ©rie de rails type Vignole de 22 kg au mètre. Il transmet les charges qu'il reçoit Ă  la pile centrale et aux deux culĂ©es situĂ©es aux extrĂ©mitĂ©s.

Tablier vue de dessus 3D
Tablier vue isométrique

Historique

La ligne de tramway Lyon/Saint-Marcellin s'est éteinte en 1936 du fait de l'essor du trafic routier et des problèmes récurrents de maintenance. La mairie de Saint-Antoine-l'Abbaye décida alors de le détruire afin de vendre la ferraille de la pile et du tablier. Une première tentative de dynamitage des embases en béton a échoué (seulement quelques dizaines de kilos de béton se sont effrités d'après le témoignage d'un ancien). C'est en 1952 que le tablier et la pile furent débités au chalumeau.

Références

  • Plan cadastral commune de Dionay
  • TĂ©moignages
  • M. Garnier, adjoint au maire de Dionay
  • Recherches et relevĂ©s sur le site actuel du viaduc
  • Tramways de l'Ouest du DauphinĂ©
  • Archives de la commune de Dionay
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.