Veste de quart
La veste de quart est un vĂȘtement chaud et impermĂ©able qui constitue lâĂ©quipement des marins et skippers pour se protĂ©ger de l'eau, du vent et du froid. Ce vĂȘtement est dĂ©sormais sorti de la seule sphĂšre maritime et des professions de la mer, sous l'intitulĂ© de cirĂ©, mĂȘme si son utilisation par ces professions reste le point de dĂ©part de diffĂ©rentes Ă©volutions technologiques.
La veste de quart est portée généralement sur deux couches, elle descend jusqu'aux hanches pour couvrir l'intégralité du haut du corps. Elle fait souvent partie d'un ensemble, pour les professionnels, qui comprend ladite veste pour le haut du corps, et une salopette de quart pour le bas du corps.
Historique
Ce vĂȘtement a d'abord Ă©tĂ© utilisĂ© par les professions de la mer, au XIXe siĂšcle[1].
Puis, tout en restant utilisĂ© par ces professions, le cirĂ© s'est popularisĂ© au XXe siĂšcle. Il est notamment prĂ©sent dans des rĂ©alisations cinĂ©matographiques, telles Chantons sous la pluie diffusĂ© en 1952, Les Parapluies de Cherbourg sorti en 1964), ou encore, Modesty Blaise en 1966, oĂč il est portĂ© notamment par la principale hĂ©roĂŻne, interprĂ©tĂ©e par Monica Vitti[1]. Il gagne ainsi une image de modernitĂ© et de bonne humeur (de par aussi les couleurs vives souvent utilisĂ©es pour accroĂźtre la visibilitĂ© des hommes tombĂ©es Ă la mer). Mais il est concurrencĂ© dans l'usage pour les loisirs par le K-way[1], inventĂ© en 1965, et qui se rĂ©cĂšle lĂ©ger et pratique (se rangant dans une poche de taille restreinte), mais sans doute moins protecteur contre la pluie. Il est aussi d'une matiĂšre moins respirable et dans la durĂ©e moins confortable.
Le cirĂ© peut ĂȘtre assorti d'un pantalon de la mĂȘme matiĂšre et couleur[2], les professeionnels prĂ©fĂ©rant souvent une salopette de quart, plus couvrante.
Sa prĂ©sence se maintient. Ce vĂȘtement devenu classique est repris par cerains couturiers et rentre dans les vestiaires urbains[3].
Le ciré, de préférence jaune, est également célÚbre par son usage par des personnalités telles que Greta Thunberg[1] - [4]. Il symbolise les randonnées, le plein-air (marin ou non, désormais), et d'une certaine façon la nature et l'écologie[4].
Vestes de quart moderne
Types
Plusieurs types d'Ă©quipement moderne existent :
- veste de quart à une couche : utilisée pour une exposition à la pluie d'environ une journée. Elle protÚge contre la pluie et le vent pour une pratique occasionnelle de sports nautiques ou sorties en mer ;
- veste de quart à deux couches : utilisée pour des navigations de trois à cinq jours, elle présente un niveau d'étanchéité et respirabilité supérieur à la premiÚre couche. Ces vestes de quart deux couches sont destinées aux régates, croisiÚres et à la pratique de loisirs nautiques ou de plaisance ;
- veste de quart à trois couches : utilisée pour un usage plus intensif et plus régulier en bateau, en croisiÚre, ou en régates, elle est trÚs souvent choisie par les professionnels du monde nautique ou les courses longues.
Matériaux utilisés
Pour que la veste assure respirabilitĂ© et impermĂ©abilitĂ©[2], chaque fabricant possĂšde sa technologie voulant rĂ©pondre aux demandes et besoins des navigateurs et marins. Ainsi, on trouve plusieurs types de membranes. La matiĂšre utilisĂ©e est microporeuse, ce qui permet aux molĂ©cules de vapeur dâeau de sâĂ©chapper tout en empĂȘchant les molĂ©cules dâeau liquide de rentrer. Il existe :
- la membrane Gore-Tex, utilisée par des marques comme Henri Lloyd ou Musto[2] ;
- la membrane Hellytech, utilisée chez Helly Hansen ;
- l'utilisation du Thinsulate, toujours chez Musto[2] ;
- la membrane DremTech de chez Guy Cotten ;
- la membrane Gold Reflect'Line de chez Wear Is My Boat ;
- etc.
Entretenues réguliÚrement (rinçage des dépÎts de sel aprÚs chaque utilisation), ces membranes protectrices gardent leur respirabilité jusqu'à dix ans en fonction de l'usage.
Une autre innovation, pratiquĂ©e par Guy Cotten, est l'utilisation pour les coutures de deux soudures Ă haute frĂ©quence, qui empĂȘchent l'eau de pĂ©nĂ©trer par ces coutures[5].
Notes et références
- Gonzague Dupleix, « Le cirĂ©, de Jacques Demy Ă Greta Thunberg, en passant par Stephen King », Le Monde,â (lire en ligne)
- D. G., « Beaux vĂȘtements marins », Le Monde,â (lire en ligne)
- Charlotte Arnaud, « Bob, cirĂ©, impermĂ©able... Nos essentiels pour passer Ă travers les gouttes avec Ă©lĂ©gance », Le Figaro,â (lire en ligne)
- Jean-Michel Normand, « Le cirĂ© de Greta Thunberg, totem de la gĂ©nĂ©ration climat », Le Monde,â (lire en ligne)
- Ălodie BaĂ«rd, « Le secret des grandes griffes :Guy Cotten, Ă lâĂ©preuve du temps », Le Figaro,â (lire en ligne)