Verrue génitale
Une verrue gĂ©nitale, aussi appelĂ© condylome, condylomata acuminata, condylomes acuminĂ©s, est une infection sexuellement transmissible (IST) extrĂȘmement contagieuse due Ă certaines variantes du papillomavirus humain (HPV). Ces verrues peuvent se prĂ©senter comme des excroissances indolores touchant la peau ou les muqueuses de la rĂ©gion anale ou gĂ©nitale. Leur aspect le plus frĂ©quent leur vaut le surnom de « crĂȘtes de coq », mais les lĂ©sions peuvent parfois ĂȘtre planes, voire invisibles Ă l'Ćil nu.
Causes | Infection Ă papillomavirus humain |
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MĂ©dicament | Interferon alfa-n3 (en), podophylline, imiquimod, imiquimod et acedoben sodium (d) |
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Spécialité | Infectiologie et dermatologie |
DiseasesDB | 29120 |
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MedlinePlus | 000886 |
eMedicine | 219110 |
MeSH | D003218 |
Patient UK | Human-papillomavirus-and-genital-warts |
Mise en garde médicale
Localisation, présentation
Les verrues génitales sont les manifestations externes de cette infection, les plus faciles à remarquer.
Les condylomes sont parfois présents dans la cavité orale[1].
Transmission
Le papillomavirus humain se transmet au cours de rapports sexuels (rapports buccogĂ©nitaux compris [2] - [3] - [4] ) avec un partenaire infectĂ©. Le HPV peut aussi se transmettre au cours de simples contacts cutanĂ©s directs ou mĂȘme indirects ; par exemple avec des sex-toys infectĂ©s, avec des vĂȘtements ou sous vĂȘtements infectĂ©s, dans des saunas et lors de petites lĂ©sions des muqueuses ou lors d'irritations locales [5] - [6].
Les personnes immunodéprimées[7] sont plus susceptibles de présenter des verrues génitales.
Risques de cancer
Les condylomes cutanĂ©s du type crĂȘtes de coq ne se transforment qu'exceptionnellement en cancer, car les types de papillomavirus (il en existe environ deux cents[8]) en cause sont faiblement oncogĂšnes. Les crĂȘtes de coq peuvent ĂȘtre causĂ©es par les formes 6, 11, 42, 44, 50, 53 et 83 [9] de cette infectionâŻ; les formes 6 et 11 sont responsables de plus de 90 % des cas[10].
Traitement
Le traitement est local et peut faire appel :
- à des méthodes physiques : cryothérapie (azote liquide), curetage, laser CO2 ou bien électrocoagulation[11],
- à l'application de crÚmes ou de lotions : imiquimod (modification de la réponse immunitaire), podophyllotoxine ou fluorouracile [11].
Les preuves de l'efficacité de l'imiquimod sont faibles, les études publiées présentant des risques de biais (6 sur 10 ont été financées par des industriels)[12]. C'est à prendre en compte avec les effets indésirables associés et le choix parmi la palette des traitements disponibles.
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Condylome » (voir la liste des auteurs).
- Choukas, N. C., & Toto, P. D. (1982) Condylomata acuminatum of the oral cavity. Oral Surgery, Oral Medicine, Oral Pathology, 54(4), 480-485.
- Dominique Forget, « Les symptÎmes et personnes à risque des condylomes (verrues génitales) », (consulté le ).
- Dr. Albert Hauteville, « LE PAPILLOME BUCCAL ET HPV.Par le Dr.A.Hauteville.. », (consulté le ).
- « Condylome acuminé, condylome », sur santeweb.ch (consulté le ).
- « Les Condylomes, MST à Papilloma Virus Humain (HPV) », sur dermato INFO, (consulté le ).
- « Condylome - Transmission, symptÎmes et traitement », sur Le journal des femmes, (consulté le ).
- Larousse, « Définition sur Larousse », sur www.larousse.fr (consulté le )
- « Condylomes génitaux (verrues génitales) et Humain Papilloma Virus (HPV) », sur www.aly-abbara.com (consulté le )
- « Human Papilloma Virus (HPV) : caractéristiques des infections à HPV à bas risque et haut risque », sur www.aly-abbara.com (consulté le )
- « Verrues ano-génitales ou condylomes acuminés - Papillomavirus », sur Papillomavirus (consulté le )
- Dominique Forget, « Les traitements médicaux et approches complémentaires des condylomes (verrues génitales) », sur passeportSanté.net, (consulté le )
- Carlos F. Grillo-Ardila, Edith Angel-MĂŒller, Luis C. Salazar-DĂaz et Hernando G. GaitĂĄn, « Imiquimod for anogenital warts in non-immunocompromised adults », The Cochrane Database of Systematic Reviews, no 11,â , p. CD010389 (ISSN 1469-493X, PMID 25362229, DOI 10.1002/14651858.CD010389.pub2, lire en ligne, consultĂ© le )