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Vegetarian Society

La Vegetarian Society of the United Kingdom (Société végétarienne du Royaume-Uni) est une association caritative britannique, créée le 30 septembre 1847 pour promouvoir le végétarisme.

Vegetarian Society
Déclaration de société (1890)
Histoire
Fondation
Organisation
Volontaires
150 (), 120 ()
Effectif
29 employés (), 28 employés (), 27 employés (), 26 employés ()
Chiffre d'affaires
1 038 909 livre sterling (), 1 018 537 livre sterling (), 1 137 850 livre sterling (), 1 019 942 livre sterling (), 1 312 767 livre sterling ()
Site web

Histoire

Francis William Newman (1805–1897), Isaac Pitman (1813–1897), William Gibson Ward(1819–1882) et John Davie (1800–1891), principaux membres de la Vegetarian Society

Au XIXe siècle, en Grande-Bretagne, certains groupes promeuvent et suivent des régimes végétariens. Les principaux groupes impliqués dans la formation de la Vegetarian Society sont des membres de la Bible Christian Church, des partisans du Concordium et des lecteurs du journal Truth-Tester[1]

Bible Christian Church

La Bible Christian Church est fondée en 1809 à Salford par le révérend William Cowherd après une scission avec les Swedenborgiens. Les Bible Christians sont favorables à un régime végétarien, considéré comme une forme de tempérance[2] - [3]

Concordium (Alcott House)

Le Concordium est un ancien pensionnat près de Londres sur Ham Common, Richmond, Surrey, qui ouvre en 1838. Les élèves de l'école suivent un régime totalement exempt de produits d'origine animale, aujourd'hui nommé végétalisme. Le Concordium s'appelait aussi Alcott House, en l'honneur du défenseur américain de l'éducation et de la réforme alimentaire Amos Bronson Alcott [1]

Truth-Tester et conférence physiologique, 1847

Le Truth-Tester est un ancien journal qui publie des documents soutenant la ligue de tempérance. En 1846, la rédaction est reprise par William Horsell, exploitant du Northwood Villa Hydropathic Institute à Ramsgate . Horsell oriente progressivement la revue vers la promotion d'un régime végétal. Au début de 1847, une lettre au Truth-Tester propose la formation d'une société végétarienne. En réponse à cette lettre, William Oldham tient ce qu'il nomme «conférence physiologique», en juillet 1847, à Alcott House. 130 personnes y assistent, dont James Simpson, membre de la Bible Christian Church, qui y prononce un discours. Plusieurs résolutions y sont adoptées, dont celle d'être réitérée en septembre [1]

Conférence de Ramsgate, 1847

Le 30 septembre 1847, la réunion prévue à la Conférence physiologique a lieu à l'Institut Northwood Villa Hydropathic, à Ramsgate[4].Joseph Brotherton, député de Salford la préside. Le chrétien de la Bible James Simpson est élu président de la société, le concordiste William Oldham, trésorier et le rédacteur de Truth-Tester William Horsell, secrétaire[5]. Le nom de «Société végétarienne» est choisi à l'unanimité pour cette société

Après Ramsgate

La première rĂ©union publique de la Vegetarian Society a lieu Ă  Manchester en 1848. Elle publie des documents et rĂ©alise des confĂ©rences au sujet du vĂ©gĂ©tarisme. En 1853, elle compte 889 membres, et environ 5 000 en 1897 [6]

Société végétarienne de Manchester et de Londres

En 1888, un groupe séparé de la Vegetarian Society se forme, connu sous le nom de London Vegetarian Society (LVS)[7].La Vegetarian Society est alors souvent appelée Manchester Vegetarian Society (MVS). Ne concevant pas le végétarisme de la même manière, les deux groupes ont des relations tendues [8]

Francis William Newman prĂ©side la Manchester Vegetarian Society, de 1873 Ă  1883[8]. Il permet aux personnes mangeant du poulet ou du poisson d'adhĂ©rer [7]. Il rejette le vĂ©gĂ©tarisme crudivore qu'il considère comme fanatique. Entre 1875 et 1896, la Vegetarian Society compte 2 159 membres et 1 785 membres associĂ©s. Selon Newman, le vĂ©gĂ©tarisme (rĂ©gime dĂ©pourvu de poisson, volaille et autres viandes) doit ĂŞtre l'unique objet de l'association [9]. Sous la prĂ©sidence de Newman, revenus et membres (associĂ©s ou non) augmentent . En 1871, Newman dĂ©clare au sujet des membres associĂ©s : « Il me vient Ă  l'esprit de demander si certains professionnels ne pourraient pas ĂŞtre admis dans notre sociĂ©tĂ©, ce qui lui apporterait un soutien matĂ©riel plus important, pourrait diffuser sa littĂ©rature, tout en conservant le spectacle instructif d'un groupe restreint de personnes dont le rĂ©gime est plus strict... Pourtant, par la manière dont la sociĂ©tĂ© est actuellement constituĂ©e, tous ces amis sont exclus... Mais s'ils entraient comme associĂ©s au grade le plus bas, nous les attirerions graduellement, et ils gonfleraient nos fonds, sans lesquels nous ne pouvons rien faire».

Le premier président de la London Vegetarian Society est le crudivore Arnold Hills. Le scientifique Thomas Allinson et Mahatma Gandhi adhèrent à l'association [8]. Les membres de la LVS sont plus radicaux que la Manchester Society d'origine[7].

Mahatma Gandhi déclare à la London Vegetarian Society le 20 novembre 1931 : «Si quelqu'un disait que je devais mourir si je ne prenais pas de thé ou bœuf ou de viande de mouton, même par avis médical, je préfèrerais la mort. Telle est la base de mon végétarisme[10]. » En 1969, les associations de Londres et Manchester fusionnent sous le nom de Vegetarian Society du Royaume-Uni[8]. L'historienne Ina Zweiniger-Bargielowska remarque que « dans un contexte de préoccupation croissante concernant l'environnement, les droits des animaux et la sécurité alimentaire, l'association s'est épanouie au cours des dernières décennies[10]. »

Journaux

La Société végétarienne publie The Vegetarian Messenger (1849–1860). Il devient The Dietetic Reformer and Vegetarian Messenger (1861–1897), The Vegetarian Messenger and Health Review (1898–1952), The Vegetarian (1953–1958) et The British Vegetarian (1959–1971)[11] - [12].

Aux XXe et XXIe siècles

Au cours du XXe siècle, la société se concentre sur l'éducation publique. Elle travaille ainsi avec d'autres communautés pour éduquer le public sur les bénéfices d'une alimentation saine. La Vegetarian Society participe aussi à des actions politiques, en tant que groupe de pression dans le but d'inciter les producteurs alimentaires à retirer de leurs produits les ingrédients non végétariens, comme la gélatine ou le fromage à base de présure animale. Ils demandent à des fabricants d'être accrédités et marquent les produits alimentaires avec le symbole de semis de la société[13]. Cette accréditation comprend l'utilisation d’œufs de poules élevées en plein air. Leur campagne s'oppose à l'étiquetage des produits végétariens contenant du poisson.

Voir aussi

Références

  1. Davis, John, « The Origins of the "Vegetarians" », International Vegetarian Union,
  2. « The Vegetarian Movement in England 1847-1981 », Ivu.org (consulté le )
  3. John Davis, « A History of Veganism from 1806 », International Vegetarian Union
  4. « Vegetarian Society - History - The Vegetarian Society », Vegsoc.org (consulté le )
  5. Spencer, Colin. Vegetarianism: A History. Four Walls Eight Windows, 2000. p. 238-246.
  6. Keith Thomas (1984) Man and the natural world changing attitudes in England 1500-1800, p. 297.
  7. Spencer, Colin. (1995). The Heretic's Feast: A History of Vegetarianism. University Press of New England. pp. 274-278. (ISBN 0-87451-708-7)
  8. Puskar-Pasewicz, Margaret. (2010). Cultural Encyclopedia of Vegetarianism. ABC-CLIO. pp. 259-260. (ISBN 978-0-313-37556-9)
  9. Yeh, Hsin-Yi. (2013). Boundaries, Entities, and Modern Vegetarianism : Examining the Emergence of the First Vegetarian Organization. Qualitative Inquiry (en) 19: 298–309.
  10. Zweiniger-Bargielowska, Ina. (2010). Managing the Body: Beauty, Health, and Fitness in Britain 1880-1939. Oxford University Press. p. 337. (ISBN 978-0199280520)
  11. Newton, David E. (2019). Vegetarianism and Veganism: A Reference Handbook. ABC-CLIO. p. 315. (ISBN 978-1-4408-6763-7)
  12. "The Vegetarian Movement in England, 1847-1981". International Vegetarian Union.

Bibliographie

  • James Gregory, Des Victoriens et des vĂ©gĂ©tariens : le mouvement vĂ©gĂ©tarien en Grande-Bretagne du dix-neuvième siècle. Londres, Tauris Academic Studies, 2006. (ISBN 978-1-84511-379-7)

Liens externes

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