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Vareuse

Une vareuse est une courte blouse de grosse toile, pour les marins et les pĂȘcheurs. C'est aussi la veste de certains uniformes militaires, notamment pour matelots et quartier-maĂźtres de la Marine nationale. Il peut se porter avec un pantalon Ă  pont.

Vareuse de commandant.
Vareuse bretonne authentique
Vareuse bretonne authentique, toile en coton trĂšs rĂ©sistante, autrefois la mĂȘme que les voiles des bateaux.

Description

La vareuse typique bretonne est un vĂȘtement caractĂ©ristique au col fendu sur le devant pouvant ĂȘtre maintenu par un bouton situĂ© Ă  l'intĂ©rieur, comportant une ou deux poches Ă  l'intĂ©rieur. Le bouton se trouve Ă  l'intĂ©rieur car les mĂ©tiers de la mer nĂ©cessitaient un vĂȘtement dont l'avant ne prĂ©sentait aucune aspĂ©ritĂ© pour Ă©viter de se prendre dans les cordages et les mailles des filets. Ce concept se trouve aussi dans le pantalon Ă  pont.

Elle est faite d'un tissu trĂšs serrĂ© pour couper du vent (toile qui Ă©tait autrefois celle des voiles des bateaux, rĂ©utilisĂ©e pour sa rĂ©sistance et dans un souci d'Ă©conomie)[1]. Souvent, elle est rĂ©versible (un cĂŽtĂ© mer, un cĂŽtĂ© terre)[2] : le cĂŽtĂ© sale/usĂ© associĂ© au vĂȘtement de travail, le cĂŽtĂ© propre Ă©tait portĂ© en ville ou le dimanche car bien s'habiller en sociĂ©tĂ© Ă©tait encore trĂšs prĂ©sent jusqu'au milieu du XXe siĂšcle, souvent associĂ© Ă  l'appellation « l'habit du dimanche »[3].

Les couleurs ont elles aussi une histoire et ne sont pas uniquement un effet de mode : elles permettaient aux marins de se reconnaitre entre eux car chaque port / village possĂ©dait une couleur attitrĂ©e[4]. Couleurs vives ou sombres, elles permettaient aussi aux marins de vĂ©rifier le bon respect des zones de pĂȘches. La patine de la toile avec le temps permettait aussi de diffĂ©rencier les jeunes marins des anciens.

Histoire

La vareuse bretonne pour les marins pĂȘcheurs professionnels comme pour les plaisanciers, ou mĂȘme plus rĂ©cemment le grand public, est encore largement produite. Historiquement, les marins la fabriquaient eux-mĂȘmes Ă  partir d'anciennes voiles. À partir de 1874, la Marine nationale en habille ses matelots et quartier-maĂźtres, la taillant dans de la laine bleue. La forme dĂ©finitive de la vareuse qu'on connaĂźt de nos jours est fixĂ©e en 1911 (« coupe plus ajustĂ©e, sans doublure et Ă  col en V » note Le Figaro Magazine)[5].

La vareuse blanche portĂ©e par les marins comme le personnage de Maxence (Jacques Perrin) dans le film Les Demoiselles de Rochefort (1967) est créée en 1913. Ce vĂȘtement se portait auparavant sous la vareuse de couleur[5].

Toujours fabriquĂ©e (100 % en France) par la marque quimpĂ©roise Le Glazik depuis 1928[6] - [7], elle s'est depuis beaucoup exportĂ©e et dĂ©mocratisĂ©e dans les collections de nombreuses marques, parfois n'ayant pas de lien historique avec ce produit ou les vĂȘtements marins, Ă  partir des annĂ©es 1990 (pĂ©riode Ă  partir de laquelle la mode du vĂȘtement de bord de mer s'est dĂ©veloppĂ©e)[5].

Certains parlent aussi de vareuse dans le cas de vĂȘtements d'intĂ©rieur ou de sport amples et confortables.

En Belgique

En Belgique francophone, une vareuse dĂ©signe communĂ©ment le vĂȘtement de sport, souvent numĂ©rotĂ©, utilisĂ© dans les sports collectifs, appelĂ© « maillot » en France.

Dans le dialecte traditionnel de Bruxelles, « vareuse » signifie un pull-over (voir les versions locales des Bijoux de la Castafiore de la série Les Aventures de Tintin).

Notes et références

  1. « Les VAREUSES françaises bretonnes, l'authentique vĂȘtement marin », sur www.vareuses.fr (consultĂ© le )
  2. « Les VAREUSES françaises bretonnes, l'authentique vĂȘtement marin », sur www.vareuses.fr (consultĂ© le )
  3. « Les habits du dimanche », sur www.expressions-francaises.fr (consulté le )
  4. « La vareuse authentique du marin breton », sur www.leglazik.fr (consulté le )
  5. Matthieu Morgue Zucconi, « La vareuse, le style terre-mer », Le Figaro Magazine,‎ , p. 93 (lire en ligne).
  6. La Bretagne réelle, Inventaire des fabrications et productions de la région Bretonne, Merdrignac, Panorama, , 66 p., p. 21
  7. La Bretagne réelle économique et industrielle, CÎtes D'armor, Panorama, , 70 p., p. 54

Voir aussi

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