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Valerio Fioravanti

Giuseppe Valerio Fioravanti dit « Giusva  Â» (nĂ© Ă  Rovereto le ), est un terroriste italien, reprĂ©sentant du groupe d'inspiration nĂ©o-fasciste Noyaux armĂ©s rĂ©volutionnaires, mĂŞme s'il rejette son appartenance Ă  cette idĂ©ologie.

Valerio Fioravanti
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Fratrie
Cristiano Fioravanti (d)
Autres informations
Parti politique

Après une courte carrière d'enfant acteur qui lui a donné une certaine notoriété à la fin des années 1960, il commence son militantisme politique dans le Mouvement social italien et, vers le milieu des années 1970, a décidé d'embrasser la lutte armée en fondant le NAR, une association avec laquelle il sera le protagoniste d'une période de violence qui ne se termine que par son arrestation, le , à Padoue.

Jugé et reconnu coupable de divers crimes, dont l'assassinat de 93 personnes dont 85 dans le massacre de Bologne, qu'il a nié, plus 8 autres, dont 4 en tant qu'auteur matériel, pour lesquels il a assumé l'entière responsabilité et la culpabilité, il est condamné au total à 8 peines de prison à vie, 134 ans et 8 mois. Après 26 ans de detention, en , il est redevenu un homme libre. Grand frère du terroriste Cristiano Fioravanti (it), collaborateur de justice, il est marié depuis 1985 avec la terroriste Francesca Mambro, sa compagne et complice depuis les années 1970.

Biographie

NĂ© en 1958 Ă  Rovereto, mais Ă©levĂ© dans la commune de Guidonia Montecelio, Giuseppe Valerio, dit « Giusva  Â», est le fils aĂ®nĂ© de trois enfants du couple Fioravanti : Mario, ancien prĂ©sentateur de la Rai et auparavant artiste de cabaret, et Ida, femme au foyer.[1] Pendant ses deux premières annĂ©es de vie, il est confiĂ© Ă  ses grands-parents maternels qui l'ont Ă©levĂ© jusqu'Ă  la naissance de ses deux frères, les jumelles Cristiano et Cristina, nĂ©es en 1960[2].

L'acteur enfant

Enfant intelligent et instruit, il est initiĂ© par son père au monde de la tĂ©lĂ©vision et du cinĂ©ma dans le but de tenter une carrière d'acteur. Il fait ses dĂ©buts sur grand Ă©cran en 1961, lorsqu'il a Ă©tĂ© choisi pour jouer un petit rĂ´le de figurant dans l'Ă©pisode Le tentazioni del dottor Antonio rĂ©alisĂ© par Federico Fellini du film Boccace 70. Ă€ l'âge de cinq ans, il est engagĂ©, avec son frère Cristiano, pour tourner des carrousels publicitaires, et c'est Ă  cette occasion qu'apparaĂ®t le diminutif de « Giusva  Â». En 1967, il apparaĂ®t dans la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e, produit par la RAI, intitulĂ©e La fiera della vanitĂ , rĂ©alisĂ© par Anton Giulio Majano[3].

En 1968, il atteint la popularitĂ© en jouant le rĂ´le d'Andrea, le plus jeune fils, dans une autre sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e diffusĂ©e sur Rai 1 : La famiglia Benvenuti (it). RĂ©alisĂ© par Alfredo Giannetti avec en vedette Enrico Maria Salerno et Valeria Valeri, la sĂ©rie raconte l'histoire des vicissitudes d'une famille italienne typique de la classe moyenne, aux prises avec la vie quotidienne. Grâce Ă  ce rĂ´le, « Giusva  Â» defient l'un des personnages les plus populaires de la tĂ©lĂ©vision italienne de l'Ă©poque.

« Giusva  Â» a continuĂ© sa carrière d'acteur, dans quelques films western spaghetti comme : Cjamango en 1967, L'odio è il mio Dio et La taglia è tua.... l'uomo l'ammazzo io ! en 1969 et Shango, la pistola infallibile en 1970 et, en mĂŞme temps que son activitĂ© au cinĂ©ma, il s'inscrit au lycĂ©e John Fitzgerald Kennedy de Rome (Trastevere).

En 1972, il commence son militantisme politique dans les rangs du Mouvement social italien, motivé « non pas tant par la passion politique que par le désir de s'engager dans la politique ».[4].

En 1974, ses parents, préoccupés par sa sécurité, décident de l'envoyer aux États-Unis pour une année d'études à Portland (Oregon). Toujours dans l'intérêt de son père, il retourne en Italie en 1975 pour jouer le rôle principal en tant qu'adolescent timide dans un nouveau film intitulé Grazie... nonna, une comédie érotique italienne réalisée par Marino Girolami avec Edwige Fenech, Gianfranco D'Angelo, Valeria Fabrizi et Enrico Simonetti (it)[5], puis il repart pour les États-Unis où il reste jusqu'en été 1975, avant de retourner définitivement à Rome.[6]

Le début du militant

De retour en Italie, dans le but de s'inscrire à l'université, Valerio Fioravanti décide de récupérer la dernière année de lycée à l'Istituto Paritario M.E. Tozzi, dans le quartier Gianicolense, où il rencontre un jeune militant fasciste, Franco Anselmi (it) et commence à passer du temps dans la section locale du Mouvement social italien où il fait la connaissance d'Alessandro Alibrandi, fils d' Antonio Alibrandi juge d'instruction du Tribunal de Rome.

Les frères Fioravanti, Anselmi et Alibrandi prennent part à une « guerre de gangs » contre les militants de gauche des épisodes de violence dans les processions et dans les rues, pour le contrôle du territoire. La politique de plus en plus conservatrice de l'appareil du MSI les conduit, avec une partie du mouvement néo-fasciste de la jeunesse vers une politique plus interventionniste les menant au terrorisme. Ainsi en 1977, Valerio est arrêté pour possession d'une arme à feu de calibre 38 non déclarée, et finit en prison pendant quarante jours. Cette même année, il participe à une action de dévastation du cinéma romain Rouge et Noir, où est projeté le film Salò ou les 120 Journées de Sodome de Pier Paolo Pasolini. Arrêté pour dommages et violences, il est incarcéré pendant quelques jours, coupable d'avoir lancé un véhicule Innocent sur un agent.[7]

En il décide d'abandonner ses études pour s'enrôler dans l'armée, à l'école d'infanterie de Cesano, puis est au SMIPAR, l'école militaire de parachutisme de Pise.[8] Mais pendant les quatre mois passés à Pise, réfractaire à la discipline militaire, il perçoit plusieurs peines et est finalement envoyé dans le Frioul, dans la Brigade Mameli de Spilimbergo. Un soir, alors qu'il gardait la poudrière avec son ami Alibrandi, venu spécialement de Rome, il vole deux caisses contenant 144 grenades à main de type SRCM qu'il cache à l'extérieur de la caserne, dont l'une est récupérée le lendemain par Alibrandi, l'autre par les militaires. Le vol a été découvert et le et Fioravanti est condamné par le tribunal militaire de Padoue à huit mois d'emprisonnement. Les bombes volées par Alibrandi, arrivées à Rome, sont utilisées par les terroristes de la NAR et par la criminalité de droit commun.

En octobre 1978, Giusva quitte la prison militaire de Peschiera oĂą il Ă©tait de nouveau incarcĂ©rĂ© pour « abandon de poste Â» et quitte l'armĂ©e.[9]

La lutte armée

Le premier groupe NAR a été fondé à la fin de 1977 autour du siège du Mouvement Social Italien à Monteverde et comprenait : Valerio, son frère Cristiano, Franco Anselmi, Alessandro Alibrandi. Immédiatement après les premières actions, Francesca Mambro une militante néo-fasciste qui fréquente le siège romain du FUAN via Sienne, dans le quartier Nomentano les rejoint. Valerio Fioravanti et Francesca Mambro deviennent rapidement intimes.[7] Les premières actions du groupe sont des attaques au cocktail Molotov contre des bureaux de presse dans la capitale. Le à Via dei Serviti, le contre Il Messaggero et le à la rédaction du Corriere della Sera[10].

Le , pour « célébrer » le troisième anniversaire de la mort de Miki Mantakas (it), un jeune militant FUAN assassiné lors d'une manifestation, le groupe commet son premier meurtre. Dans trois voitures, les deux frères Fioravanti, Franco Anselmi, Alessandro Alibrandi, Dario Pedretti, Francesco Bianco, Paolo Cordaro et Massimo Rodolfo se rendent Piazza Don Bosco, près du quartier Cinecittà et tendent un piège à un petit groupe de militants communistes. Valerio Fioravanti tue à bout portant Roberto Scialabba, un électricien[11].

Le , avec son frère Franco Anselmi, Alessandro Alibrandi et Francesco Bianco il attaque l'armurerie des frères Centofanti dans le quartier de Monteverde à Rome. Pendant l'attaque, Anselmi s'est attardé à l'intérieur de l'armurerie et est abattu dans le dos par le propriétaire de l'armurerie. Anselmi devient ainsi une sorte de héros-martyr pour le reste du groupe, qui célèbre sa mort avec d'autres vols d'armureries, signant les attaques avec le texte Gruppo di fuoco Franco Anselmi[12].

Le , Fioravanti, avec Alessandro Pucci et Dario Pedretti et 5 autres personnes en couverture, a attaqué le siège romain de Radio Città Futura, où était en cours une émission d'un groupe féministe . Le groupe met le feu aux locaux de la radio et tire des coups de feu sur quatre filles qui sont blessées[13].

Le , il dirige l'assaut contre la section PCI de l'Esquilin, à Rome, où se tient une assemblée mixte du quartier et des cheminots, avec plus de cinquante personnes présentes. Vingt-cinq personnes sont blessées par deux grenades à main et plusieurs coups de feu. Malgré une sentence finale l'accusant de diriger le commando, Fioravanti a toujours nié cette accusation[14].

Vers la fin de 1979, il rencontre Gilberto Cavallini, un néo-fasciste milanais gravitant dans l'orbite de Massimiliano Fachini qui, durant ces mêmes mois, voyage souvent entre la Vénétie et Rome pour récupérer l'or volé par Egidio Giuliani. La première rencontre entre les deux a eu lieu le , à l'occasion d'un cambriolage à Tivoli contre l'Oreficeria D'Amore, auquel ont également participé Sergio Calore et Bruno Mariani.[15]

Le , un groupe mixte de militants composé d'éléments de la Troisième Position et de la NRA formé par Sergio Calore, Antonio d'Inzillo, Bruno Mariani et Antonio Proietti prépare une embuscade contre l'avocat Giorgio Arcangeli, tenu responsable de la capture du chef néo-fasciste Pierluigi Concutelli. Fioravanti, qui n'avait jamais vu la victime désignée et n'en connaissait qu'une brève description, tue le jeune Antonio Leandri à sa place[16]. Après cet assassinat, Valerio rencontre à nouveau Gilberto Cavallini qui l’emmène chez lui en Vénétie pour échapper aux forces de l'ordre.

Le , Fioravanti et Giorgio Vale tuent Maurizio Arnesano un policier de 19 ans et prennent sa mitraillette[17]. Le , Fioravanti, Cavallini et Mambro attaquent le quartier militaire de Via Cesarotti à Padoue. Un sergent est blessé. 4 mitrailleuses MG 42/59, 5 fusils automatiques, pistolets et cartouches sont emportés. Sur le mur de la caserne Francesca Mambro, afin de depister l'enquête, signe le cambriolage des initiales « BR ».[18]

Le , il participe à l'assassinat du policier Francesco Evangelista (connu sous le nom de Serpico), devant le lycée classique d'État Giulio Cesare, mais la réaction des policiers, au service de sécurité devant le lycée, provoque un incendie qui aboutit au meurtre et la blessure de deux autres agents[19].

Le , Gilberto Cavallini et Luigi Ciavardini assassinent à Rome le procureur adjoint Mario Amato [20] qui avait hérité des dossiers d'enquête du juge Vittorio Occorsio et menait depuis deux ans les principales enquêtes sur les mouvements subversifs de droite. Le procès pour le meurtre d'Amato s'est terminé par la condamnation de Valerio Fioravanti et Francesca Mambro en tant que mandants et de Luigi Ciavardini et Gilberto Cavallini comme exécuteurs[21].

le Ă  10,25 heures une valise explose dans la salle d'attente 2e classe de la gare de Bologne. Le le procureur de la rĂ©publique de Bologne Ă©met un mandat d'arrĂŞt envers vingt huit prĂ©sumĂ©s terroristes d'extrĂŞme droite dont Valerio Fioravanti[22].

Arrestation et condamnation

Le , Valerio, avec d'autres militants de la NAR dont son frère Cristiano, Francesca Mambro, Gigi Cavallini, Giorgio Vale et Gabriele De Francisci, cherche un sac d'armes précédemment confié par Cavallini à un criminel ordinaire puis caché par celui-ci dans un canal à la périphérie de Padoue. Au cours de cette opération une patrouille des Carabiniers découvre le groupe et un violent conflit éclate à la fin duquel Valerio, simulant la reddition et profitant d'une distraction tue deux carbiniers Enea Codotto, 25 ans, et Luigi Maronese, 23 ans. Avant d'être tués, les Carabiniers réussissent à toucher Fioravanti qui, grièvement blessé aux deux jambes est ramené par le reste du groupe dans l'appartement servant de base et, peu après arrêté[23] - [24].

Fioravanti est jugé pour divers crimes tels que : vol qualifié, invasion de domicile, enlèvement, possession illégale d'armes, possession de drogues, recel de biens volés, violence privée, contrefaçon, association criminelle, lésions corporelles, tentative de fuite, bande armée, dommages, tentative de meurtre, incendie, remplacement personnel, massacre, calomnie, attaque et subversion terroristes. Après six sentences de la Cour d'appel, il a été condamné à un total de 8 condamnations à perpétuité, 134 ans et 8 mois d'emprisonnement[25]. Valerio Fioravanti conteste toujours que lui et son groupe soient impliques dans l'Attentat de Bologne[26].

Fin de la peine et autres activités

En 1997, avec l'Ă©crivain Pablo Echaurren et l'actrice Francesca D'Aloja, il contribue Ă  un film documentaire sur la prison intitulĂ© Piccoli ergastoli prĂ©sentĂ© la mĂŞme annĂ©e dans la section « Ă‰vĂ©nements spĂ©ciaux Â» Ă  la Mostra de Venise.

Après 18 ans d'emprisonnement, en , il bénéficie du régime de semi-liberté suivi par l'association Nessuno tocchi Caino en tant que bénéficiaire d'un programme de réinsertion de détenus[27]. En , après 26 ans passés derrière les barreaux et cinq ans après sa probation, il redevient un homme libre dont la peine est considérée comme définitivement éteinte[28].

Publications

  • (it) Pablo Echaurren et Valerio Fioravanti, Rebibbia rhapsody, Viterbe, Nuovi Equilibri, (ISBN 978-88-7226-295-5).
  • (it) Pablo Echaurren et Valerio Fioravanti, Il ritorno di Silvio Pellico, Viterbe, Nuovi Equilibri, , 64 p. (ISBN 978-88-7226-348-8).
  • (it) Pablo Echaurren et Valerio Fioravanti, Piccoli ergastoli, Viterbe, Nuovi Equilibri, (ISBN 978-88-7226-395-2).

Filmographie

Acteur

Valerio Fioravanti, enfant dans le film El Puro, la rançon est pour toi.
Giusva Fioravanti avec Edwige Fenech dans le film Ah mon petit puceau.

RĂ©alisateur

  • 1997 : Piccoli ergastoli

Bibliographie

  • (it) Andrea Colombo, Storia Nera, Cairo, , 366 p. (ISBN 978-88-6052-091-3 et 88-6052-091-6).
  • (it) Giovanni Bianconi, A mano armata. Vita violenta di Giusva Fioravanti, Milan, Baldini Castoldi Dalai, , 341 p. (ISBN 978-88-6073-178-4).
  • (it) Riccardo Bocca, Tutta un'altra strage, Milan, Bur, , 261 p. (ISBN 978-88-586-0278-2 et 88-586-0278-1, lire en ligne).
  • (it) Achille Melchionda, Piombo contro la giustizia. Mario Amato e i magistrati assassinati dai terroristi, Edizioni Pendragon, , 362 p. (ISBN 978-88-8342-864-7 et 88-8342-864-1, lire en ligne).

Source de traduction

Notes et références

  1. Bianconi2007, p. 56.
  2. (lt) « Giuseppe Valerio Fioravanti », sur archivio900.it (consulté le ).
  3. (it) Aldo Grasso, Enciclopedia della televisione, Garzanti, .
  4. Colombo2007, p. 61.
  5. Colombo2007, p. 34.
  6. Bianconi2007, p. 74.
  7. Bocca2011, p. 29.
  8. Bianconi2007, p. 91.
  9. Bianconi2007, p. 139.
  10. Bianconi2007, p. 117.
  11. (it)[url=https://web.archive.org/web/20121023154102/http://www.reti-invisibili.net/robertoscialabba/ Roberto Scialabba: Scheda a cura di Andrea Barbera]
  12. (it)Roma, la cittĂ  delle pistole Reblab.it
  13. (it)Parla Fioravanti, per noi era quasi un gioco sur La Repubblica
  14. (it)Curricula criminali di Valerio Fioravanti sur Stragi.it.
  15. Melchionda2010, p. 206.
  16. (it)Omicidio di Antonio Leandri sur Rete degli Archivi.
  17. (it)Schede: Maurizio Arnesano sur Vittimeterrorismo.it
  18. Bianconi2007, p. 227.
  19. (it)Schede: Evangelista Francesco sur Cadutipolizia.it
  20. (it)Giudice Mario Amato Ucciso dai N.A.R. sur YouTube
  21. (it)Alla sbarra i killer di Amato sur La Repubblica
  22. (it) « Stragi seconda cassassione », sur web.archive.org (consulté le ).
  23. (it)Schede: Enea Codotto sur Vittimeterrorismo.it
  24. (it)Schede: Luigi Maronese sur Vittimeterrorismo.it.
  25. (it)[url=https://web.archive.org/web/20140222133118/http://www.stragi.it/pagina.php?id=curriculacriminali ] sur Stragi.it
  26. (it) F. Q., « Processo Strage di Bologna, Valerio Fioravanti: "Condannato ma innocente. Su Cavallini sospendo giudizio" - Il Fatto Quotidiano », sur Il Fatto Quotidiano, ilFattoQuotidiano, (consulté le ).
  27. (it)Giusva Fioravanti - Biografia - Cinquantamila, Corriere della Sera
  28. (it) « Valerio Fioravanti è un uomo libero », Quotidiano Nazionale,‎ (lire en ligne).

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