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Valentine Baker (aviateur)

Valentine Henry Baker, né le à Llanfairfechan, Pays de Galles et mort le à RAF Station Wing (en), Denham (Buckinghamshire), était un aviateur britannique, pilote de guerre durant la Première Guerre mondiale et pilote d’essai dans l’Entre-deux-guerres. Il est célèbre surtout pour son association avec son compatriote, l’ingénieur James Martin, et la fondation de leur société aéronautique Martin-Baker. Après sa mort accidentelle en , en testant un des prototypes conçus par James Martin, la compagnie se spécialisa dans la fabrication de sièges éjectables. Elle existe encore de nos jours, et porte toujours le nom de ses deux fondateurs.

Valentine Henry Baker
Valentine Baker (aviateur)

Surnom Bake
Naissance
Llanfairfechan, Pays de Galles
Décès
RAF Station Wing (en), Denham (Buckinghamshire)
Origine Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Arme Royal Navy
Armée de terre britannique
Royal Air Force
Unité Royal Naval Air Service Armoured Car Section
Royal Welch Fusiliers
No. 41 Squadron RFC
No. 18 Squadron RAF (en)
Grade Captain
Années de service 1914 – 1921
Conflits Première Guerre mondiale
Autres fonctions pilote d'essai

Biographie

Carrière militaire

Né le à Llanfairfechan, Pays de Galles[1], Valentine s’engagea dans la Royal Navy (« pour service à terre ») le . Il fut immédiatement promu officier marinier mécanicien[2] et affecté comme estafette à la Section d’automitrailleuses du Royal Naval Air Service[3]. Cinq mois plus tard, il fut blessé d’une balle dans le cou lors de la bataille de Gallipoli. Elle était trop proche de sa moelle épinière pour pouvoir être extraite sans le tuer, si bien qu’il vécut avec le reste de sa vie[3].

Le , il fut démobilisé du RNAS[2] mais il reprit du service actif en avec les Royal Welch Fusiliers comme sous-lieutenant à titre temporaire[4]. Au printemps 1916, après son mariage avec Dilys Eames, il fut affecté à l’école d’aviation et breveté pilote en . Il fut nommé officier pilote dans le Royal Flying Corps et nommé officier d’active le . Il fut affecté au 41 Squadron, au sein duquel il accomplit l’intégralité de ses neuf mois de tour d’opérations. Il abattit plusieurs avions allemands[1] et reçut la Military Cross le .

Le RFC décida que ses talents de pilote seraient mieux employés à former de jeunes pilotes, et en , il devint instructeur de vol, affecté successivement à Turnbury, Catterick, et Cramlington. Durant cette période, il eut un fils et fut promu successivement aux grades de lieutenant et captain le [5].

Lors de la fusion du RFC et du RNAS au sein de la Royal Air Force le , Baker y fut transféré. Il reçut la Air Force Cross en 1918. Il fut affecté au No. 18 Squadron (en), puis envoyé à Beverley en pour superviser la fermeture de l’aérodrome, et ensuite affecté à Grantham. Le , il obtint une commission régulière d’officier au rang de lieutenant[6]. Sa dernière affectation militaire fut au Département des Codes Secrets du Ministère de l'Air, de jusqu’à sa démission le . Il fut autorisé à conserver son grade de capitaine[7].

Carrière civile

Le premier emploi de Baker dans le civil fut chez Vickers Ltd, et le conduisit jusqu’aux Indes orientales néerlandaises. Là, il travailla comme instructeur pendant trois ans pour l’aviation navale de la Marine royale néerlandaise. Cependant, son épouse tomba malade et il rentra en Grande-Bretagne. Peu de temps après, il accepta un nouveau emploi chez Vickers, cette fois au Chili où il effectuait des démonstrations des capacités des avions de la compagnie, et en même temps formait des pilotes chiliens[1].

De retour en Angleterre, Baker remarqua qu’il y avait beaucoup d’engouement parmi les civils pour apprendre à voler, et il enseigna successivement au Lancashire Flying Club (en), au London Aeroplane Club, et finalement à l’aérodrome d’Heston. À Heston, Baker fonda l’école de pilotage, qui devint la plus célèbre du Royaume-Uni. Durant sa carrière de moniteur, Baker apprit personnellement à piloter à beaucoup d’élèves célèbres, incluant le Prince de Galles Édouard, futur roi d'Angleterre[8] et la future célèbre aviatrice Amy Johnson[9]

L’aventure Martin-Baker

En 1934, Baker quitte Heston pour rejoindre son ami James Martin à Denham (Buckinghamshire), et fonder la société Martin-Baker Aircraft Company, dont Martin était l’ingénieur en chef et Baker le pilote d'essai. Le , Baker décolle pour le deuxième vol d’essai du prototype Martin-Baker MB 3 (en), un avion de chasse à hautes performances destiné à remplacer le Supermarine Spitfire. Victime d’une panne de moteur, il tente un atterrissage d’urgence dans un champ, mais l’avion heurte une souche d’arbre, se retourne et prend feu. Baker est tué sur le coup[10].

James Martin fut profondément affecté par la perte de son ami et associé[11]. La sécurité des équipages devint la priorité de la société, et après la Seconde Guerre mondiale la firme Martin-Baker se spécialisant dans la fabrication de sièges éjectables, devenant le leader mondial du marché. James Martin refusa toujours qu'on change la raison sociale, en hommage à son ami disparu.

Distinctions

Notes et références

  1. Valentine Henry Baker funeral brochure, Martin-Baker Co., (lire en ligne)
  2. « Registers of Seamen's Services—Image details—Baker, Valentine Henry », sur The National Archives (United Kingdom) (consulté le )
  3. « Captain Valentine Baker » (consulté le )
  4. (en) « REGULAR FORCES », London Gazette, no 29783,‎ , p. 9863 (lire en ligne).
  5. (en) « REGULAR FORCES », London Gazette, no 30277,‎ , p. 9354 (lire en ligne).
  6. (en) « London Gazette », London Gazette, no 31616,‎ , p. 13032
  7. (en) « London Gazette », London Gazette, no 32483,‎ , p. 7984
  8. (en) Peter Grosvenor et James Mac Millan, The British Genius, J. M. Dent & Sons Ltd, , 376 p. (ISBN 0-460-03942-3), p. 150
  9. Max, « Amy Johnson : “Une compétitrice au long cours” », sur Avionslegendaires.net (consulté le ).
  10. Francis Bergese, « Martin-Baker M.B.3, un pur-sang au destin malheureux », Le fanatique de l'aviation, no 73,‎ , p. 7-9.
  11. (en) Sarah Sharman, Sir James Martin : The Authorised Biography of the Martin-Baker Ejection Seat Pioneer, Patrick Stephens Ltd, , 304 p. (ISBN 1-85260-551-0, lire en ligne)

Bibliographie

  • Francis Bergese, « Martin-Baker M.B.3, un pur-sang au destin malheureux », Le fanatique de l'aviation, no 73,‎ , p. 7-9.

Liens externes

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