Valbert de Luxeuil
Valbert, Walbert, Waldebertus, en langage populaire : Vaubert ou Gaubert, moine né vers 595 mort le . Disciple de saint Colomban, il succéda à saint Eustache et devint vers 629 le troisième abbé de Luxeuil, actuellement en Franche-Comté.
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Canonisé, il est fêté le 2 mai.
Biographie
La vie de Valbert nous est partiellement connue par la biographie rédigée par le moine luxovien Adson, au Xe siècle.
Il naît dans une riche famille noble près de Meaux, en Brie vers 595, sans doute à Vinantes. Son père était Hagnéric un seigneur franc appartenant au peuple des Sicambres, comte de Ponthieu et vicomte de Meaux.
Après avoir suivi la carrière des armes, il décide de se dépouiller de tous ses biens et se présente, vers 620, à Eustaise, second abbé de Luxeuil et successeur du moine irlandais Colomban, lui annonçant qu’il souhaite fuir le monde et consacrer sa vie au service de Dieu.
Préférant la vie solitaire à celle de la communauté du monastère, et avec l’accord d’Eustaise, il se retire dans une grotte en forêt, dans la vallée de la Rôge, à proximité d’une source (commune actuelle de Saint-Valbert). Il y vit plusieurs années dans la méditation et la prière. Cette période est toutefois coupée par une mission qu’il effectue pour aider Cagnoald et sa sœur sainte Fare à créer l’actuelle abbaye de Faremoutiers.
Vers 629, alors qu’il est retourné à sa grotte en forêt, les moines de Luxeuil, qui connaissaient ses qualités morales et intellectuelles, viennent le chercher pour lui demander de remplacer saint Eustaise, qui vient de mourir, à la tête du monastère ; ce qu’il fera pendant les quarante années suivantes
Sous son administration, au cours de laquelle il adjoint à la règle de saint Colomban celle de saint Benoît, la communauté se développe et essaime : plus de trente monastères sont créés, et à sa mort, le , l’abbaye de Luxeuil à elle seule compte 600 moines environ.
Sa dépouille aurait été ensevelie par saint Miguet, évêque de Besançon[1], dans la crypte de l'Église Saint-Martin de Luxeuil-les-Bains. Ce tombeau devait devenir un important lieu de pèlerinage, la renommée de Valbert supplantant celle de Colomban, son prédécesseur, qui lui n’était pas mort à Luxeuil mais en Italie. La présence de ses reliques permit en la préservation de l’église en 731, lors de la destruction de l’abbaye par les Sarrasins[2] ; elle permit aussi la sauvegarde du Lectionnaire de Luxeuil, un précieux manuscrit du VIIe siècle.
L’ermitage de Saint-Valbert devint lui aussi un lieu de pèlerinage très populaire. Ruiné au XXe siècle, puis rétabli par l’Association des amis de saint Colomban à partir de 1960, il se visite toujours de nos jours, et constitue un des rares vestiges de cette époque dans l’Est de la France.
L’ermitage de Saint-Valbert
- Le site (l’entrée de la grotte est à gauche)
- Entrée de la grotte de saint Valbert
- Intérieur de la grotte de saint Valbert
Notes et références
- Voir : Liste des archevêques de Besançon
- L’église fut détruite en 1796, son emplacement (place de la République) faisant l’objet de fouilles archéologiques depuis 2008.
Sources
- Dr Gilles Cugnier, L’ermitage de Saint-Valbert, plaquette éditée par l’Association des amis de saint Colomban, non datée (après 2003)
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Les Amis de saint Colomban : Informations sur l'Ermitage Saint-Valbert et sur la vie de saint Valbert
- De Miraculis Sancti Waldeberti Abbatis Luxovis Tertii (Documenta Catholica Omnia)