Valéria Novodvorskaïa
Valéria Ilinitchna Novodvorskaïa (en russe : Вале́рия Ильи́нична Новодво́рская, née le , Baranovitchi en Biélorussie, URSS et morte le à Moscou, Russie[1]) est une femme politique libérale[2] russe, dissidente soviétique, fondatrice et présidente du parti Union démocratique, et membre du comité de rédaction de The New Times.
Valéria Novodvorskaïa Вале́рия Новодво́рская | |
Fonctions | |
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Présidente du parti de l'Union démocratique | |
– (26 ans, 2 mois et 4 jours) |
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Prédécesseur | Parti créé |
Successeur | Parti abolie |
Biographie | |
Nom de naissance | Valéria Ilinitchna Novodvorskaïa |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Baranavitchy (RSS de Biélorussie) |
Date de décès | (à 64 ans) |
Lieu de décès | Moscou (Russie) |
Nationalité | Russe |
Parti politique | Union démocratique |
Diplômée de | Université d'État de la région de Moscou |
Profession | Journaliste Écrivaine Poète Bibliothécaire Traductrice |
Religion | Orthodoxe |
Biographie
Novodvorskaïa est dissidente soviétique depuis sa jeunesse, et fut emprisonnée par les autorités soviétiques en 1969 pour avoir distribué des tracts s'opposant à l'invasion soviétique en Tchécoslovaquie[3]. À cette période, Novodvorskaïa n'est âgée que de 19 ans. Elle est appréhendée puis enfermée dans un hôpital psychiatrique soviétique où elle sera diagnostiquée de schizophrénie torpide, comme les autres dissidents soviétiques[4]. Au début des années 1990, les psychiatres de l'Association indépendante des psychiatres de Russie prouvent qu'elle n'est atteinte d'aucune maladie mentale[5] - [6]. Elle décrit d'ailleurs son expérience de la psikhouchka dans son ouvrage Beyond Despair.
Novodvorskaïa s'identifiait elle-même comme une militante démocrate-libérale. Elle se considérait souvent comme intégrée dans la tradition armée blanche russe[7]. Elle a toujours été ouvertement critiquée par le gouvernement russe[8] - [9] - [10]. En , elle signe la pétition « Poutine doit partir ».
Décès et funérailles
Le Valéria Novodvorskaïa est morte du syndrome de choc toxique découlant d'un phlegmon au pied gauche[11].
Le des milliers de gens sont venus pour dire adieu à Valeria Novodvorskaïa au Centre de Sakharov à Moscou. Plusieurs personnalités publiques ont prononcé des discours : Iouri Ryjov, Boris Nemtsov, Marietta Tchoudakova, Evguenia Albats, Alexeï Venediktov et d'autres. À la demande du public le télégramme de Vladimir Poutine n'a pas été lu. La cérémonie était accompagnée des chants Les héros ne meurent pas et La Russie sera libre. Les cendres de Valéria Novodvorskaïa ont été enterrées au cimetière Donskoï[12].
Notes et références
- « В Москве скончалась Валерия Новодворская », (consulté le ).
- (en) Lukin, Alexander. The Political Culture of the Russian "Democrats". New York and Oxford: Oxford University Press, 2000. (ISBN 0-19-829558-8), (ISBN 978-0-19-829558-7). P. 260n.
- (en) John Barron, KGB - The Secret Work of Soviet Secret Agents, Londres, Corgi Books, (ISBN 0-552-09890-6) p. 55. (ISBN 0-911971-29-7).
- Valeriya Ilyinichna Novodvorskaya – viperson.ru
- (ru) Юрий Савенко, « 20-летие НПА России », Nezavisimiy Psikhiatricheskiy Zhurnal, no № 1, , p. 5–18 (ISSN 1028-8554, lire en ligne, consulté le ).
- (ru) Юрий Савенко, « Дело Андрея Новикова. Психиатрию в политических целях использует власть, а не психиатры: Интервью Ю.С. Савенко корреспонденту "Новой газеты" Галине Мурсалиевой », Nezavisimiy Psikhiatricheskiy Zhurnal, no № 4, , p. 88–91 (ISSN 1028-8554, lire en ligne, consulté le ).
- (ru) "Nad propast'yu vo lzhi" by Valeriya Novodvorskaya. AST Publishing, 1998. (ISBN 5-7390-0423-3), (ISBN 5-15-000959-8).
- (ru) Газета «Новый взгляд» N46 от 28 августа 1993г.. Democratic Union website.
- (ru) Комсомольская правда (9.2.2007)
- Валерия Новодворская на радио "Эхо Москвы" 29 августа 2008 г., radio interview, 29 août 2008, sur "Moscow Echo" (Echo Moskvy).
- « Правозащитница Валерия Новодворская умерла в Москве », Lenta.ru,
- Прощание с Валерией Новодворской. Грани.ру, 16.07.2014